Élections générales haïtiennes de 2006
Les élections générales de 2006 à Haïti furent un ensemble de consultations électorales visant à élire à la fois le président de la République, les députés et les sénateurs. Le premier tour fut fixé au et le second tour des élections législatives était prévu pour le , mais le gouvernement du président par intérim Boniface Alexandre a reporté le second tour au . Ces élections générales ont vu la réélection du président René Préval pour un second mandat présidentiel. Contexte politiqueLes élections de ont marqué le retour d’Haïti sur la voie de la démocratie, après une crise qui avait duré plusieurs années. Les élections générales de en Haïti ont permis, entre autres, l’avènement de la 48e Législature. Cette Législature devait normalement entrer en fonction le deuxième lundi de . Or, les élections n’ont pas été organisées à temps pour permettre au pays de fonctionner dans la normalité institutionnelle. L'Agence des États-Unis pour le développement international et l'International Republican Institute ont tenté de créer un mouvement croupion du parti Lavalas pour soutenir leur candidat Marc Bazin, mais Jean-Bertrand Aristide et son parti Fanmi Lavalas ont refusé de soutenir cette candidature. Au contraire, une partie des membres du parti Lavalas a soutenu la candidature de René Préval et son mouvement politique le Front de l'espoir, afin d'amorcer un dialogue politique et ainsi tenter de rétablir la paix et la démocratie. Élection présidentielleRésultats
Élections législatives
Avec 90 % des bulletins de vote comptés le , le parti de René Préval arriva en tête avec 49 % des voix. Selon Alterpresse, l'élection de prend la forme d’un processus complexe, qui suscite des accusations de fraude de toutes parts. Le , René Préval est crédité de 65,09 % des voix, sur 31,06 % des votes comptabilisés dans le département de l’Ouest, qui représente plus de 41 % de l’électorat (Alterpresse 10/02/06). Le , il régresse à 49,10 %, dans un décompte de 75,81 % des suffrages (Alterpresse 11/02/06). Perdant finalement la majorité, il est toutefois déclaré élu, après une modification de la règle électorale. À la suite des accusations de « fraudes massives» – des images de bulletins de vote jetés dans une déchèterie ont été montrées à la télévision –, on décide de «répartir les votes blancs au prorata des votes exprimés en faveur des candidats dans la compilation des résultats » (Alterpresse 17/02/06), ce qui lui permet de dépasser de nouveau la barre des 50 %. Le , René Préval fut déclaré vainqueur avec 51,21 % des voix. Proclamé vainqueur de l'élection présidentielle le 16 février après un accord entre le gouvernement intérimaire et la commission électorale, il est investi le . Une persécution massive sur les partisans du gouvernement Aristide évincé par le gouvernement intérimaire de Gérard Latortue avait précédé la campagne électorale de 2006. Le parti a remporté les élections du au Sénat avec 18,9 % des suffrages et treize sénateurs élus sur trente et 23 députés sur 99 à la Chambre des députés. RésultatsÉlections à la Chambre des députés
Élections sénatoriales
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