Élections générales paraguayennes de 2018
Les élections générales paraguayennes de 2018 se déroulent le afin d'élire le nouveau président de la République ainsi que de renouveler les deux chambres du Parlement. Les élections des gouverneurs et des assemblées des 17 départements du pays ont lieu simultanément, de même que celles des 18 délégués au Parlement du Mercosur. ContexteLe président en exercice Horacio Cartes sort vainqueur des élections de 2013 et succède ainsi à Federico Franco, qui, en tant que vice-président, avait alors remplacé Fernando Lugo après que ce dernier a été démis du pouvoir par une très controversé procédure d’empêchement faisant suite à sa mise en cause dans une expulsion foncière qui avait fait 17 morts. Cette destitution est alors considérée par plusieurs pays de la région comme un coup d'État parlementaire, et mène à la suspension du pays du Mercosur et de l'Unasur[1]. Début 2017, Horacio Cartes tente de faire modifier la constitution de 1992 afin de supprimer la limitation à un unique mandat présidentiel de cinq ans. L'amendement constitutionnel est voté en ce sens au Sénat par ses alliés du Parti colorado le . Un référendum devait permettre de le ratifier[2]. La tentative de modification de la constitution adoptée lors de la transition démocratique ayant suivi la dictature militaire du général Alfredo Stroessner de 1954 à 1989 et établie de manière à empêcher le retour d'un tel précédent déclenche une vague de violentes manifestations populaires dans le pays[2]. L'Église catholique tente une médiation, mais les manifestations se poursuivent. Le , Cartes renonce à son projet de modification de la constitution[3]. Selon une historienne paraguayenne citée par El País, « la faible mobilité du pouvoir au Paraguay, marqué par deux partis qui ne se différencient que faiblement sur le plan idéologique, tient aux habitudes de gouvernement. Depuis des années, celui-ci gère le patrimoine du pays comme si c’était le sien. Les gouvernements du Paraguay ne trouvent pas leur légitimité dans la transparence du pouvoir ou les politiques sociales, mais dans leur capacité à offrir des faveurs en contrepartie d’un appui politique[4]. » Système électoralLe président de la république du Paraguay est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de cinq ans non renouvelable. Chaque candidat se présente avec un colistier lui même candidat à la vice-présidence. Les candidats doivent être de nationalité paraguayenne, avoir au moins trente-cinq ans et être en pleine possession de leurs droits civiques[5]. Le Congrès du Paraguay est un parlement bicaméral composé d'une chambre basse, la Chambre des députés, et d'une chambre haute, le Sénat, dont l'ensemble des membres sont élus simultanément pour cinq ans au suffrage universel direct. À la Chambre des députés, 80 sièges sont à pourvoir au scrutin proportionnel plurinominal avec listes bloquées, répartis selon la méthode de la plus forte moyenne. Le scrutin a lieu dans dix-huit circonscriptions plurinominales correspondant aux départements du Paraguay plus la capitale Asuncion[6]. Au Sénat, 45 sièges sont à pourvoir selon les mêmes modalités, mais dans une unique circonscription nationale[7]. Les anciens présidents de la République sont sénateurs à vie, mais ne disposent pas du droit de vote. RésultatsPrésidence de la République
Sénat
Chambre des députés
ContestationL'opposition dénonce des fraudes et réclame un recomptage des bulletins[10]. Notes et références
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