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Lors d'un conseil des ministres, il est décidé que le nombre de députés à l'Assemblée nationale algérienne sera augmenté lors de ces législatives, passant de 369 à 462 députés ; ainsi que la participation de 17 nouveaux partis récemment légalisés par le ministère de l'Intérieur[3].
Le , le président Abdelaziz Bouteflika appelle ses compatriotes à aller massivement voter aux législatives[7].
Des observateurs étrangers envoyés par différents organismes (sept membres du panel de l’Organisation des Nations, 164 observateurs de l’Union européenne, 132 observateurs de la Ligue arabe, 174 observateurs de l'Union africaine, 18 observateurs de l’Organisation de la coopération islamique, 2 observateurs de la fondation Carter, 8 observateurs du National Démocratique Institut)[8] seront là pour garantir la transparence du scrutin, car l'opposition dénonce systématiquement des fraudes en faveur des partis au pouvoir depuis l'instauration du multipartisme en 1989[9].
Une abstention importante était attendue lors de ce scrutin[10].
Résultats
Le taux de participation a atteint 42,90 %[11],[12],[13]. Les résultats annoncés publiquement par le ministre de l'intérieur et des collectivités locales Daho Ould Kablia le [14] :
Le FLN remporte les élections en améliorant sa performance passant de 136 à 220 sièges dont 68 femmes. Le RND du premier ministre Ahmed Ouyahia remporte six sièges supplémentaires dont 23 femmes. Les partis islamistes subissent un important revers en terminant troisième[21],[22].
Le FLN détient désormais 47,81 % des sièges de l'APN (221/462) alors qu'il n'a obtenu que 14,18 % des suffrages exprimés c'est-à-dire à peine 6 % des inscrits. Il doit ce succès, entre autres, à la légalisation de 17 partis à la veille des législatives. Cette atomisation de l'électorat de l'opposition ainsi qu'un scrutin majoritaire à deux tours mènent à ce genre de représentativité.
À la suite de l'introduction de quotas dans les listes électorales, 147 femmes ont été élues députées au parlement, soit près d'un tiers des députés, un taux supérieur à plusieurs pays européens dont la France[23].
Réactions
Réactions nationales
Le gouvernement algérien déclare que le taux de participation aux élections législatives de jeudi était de 42,9 % lors d'un vote largement considéré comme un test de la légitimité de l'élite dirigeante.
Le chiffre, annoncé jeudi soir par Dahou Ould Kablia, ministre de l'Intérieur, a marqué une amélioration sur la participation lors des dernières élections en 2007 et a été revendiqué par un certain appui pour une des dernières réformes politiques introduites dans le sillage du printemps arabe.
Les partis islamistes dénoncent une « grande manipulation des résultats », tandis que le RCD, qui a boycotté les élections, conteste le taux de participation officiel et estime qu'il n'a pas dépassé 18 %[24]. Le président du FJD Abdallah Djaballah dénonce le scrutin législatif et menace le pays d'une révolution[25].
Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, ne considère pas ces élections comme honnêtes mais comme une «mascarade et (...) un véritable hold-up électoral» en ajoutent «pensez-vous sérieusement que le peuple algérien est masochiste au point de voter aussi massivement pour le FLN ?». Elle lance l’idée de l'élection d'une Assemblée constituante qui d'après elle pourra sauver le pays du régime du parti unique et de construire la «2e République»[26].
De nombreux observateurs, dont le président de l'assemblée sortante, M. Abdelaziz Ziari[27], considèrent que le vote en faveur du FLN est dû, entre autres, à l'appel du président Bouteflika.
Réactions internationales
Union européenne : Ignacio Salafranca, chef de l'équipe d'observateurs de l'UE dit les élections législatives de 2012 sont « une première étape dans le processus de réforme qui devra être soutenu, après une révision de la Constitution, par un approfondissement de la démocratie ». Il cite aussi que les observateurs internationaux se sont vu refuser l'accès à un registre national des électeurs, ce qui contredit les promesses de transparence. Toutefois, il a félicité l'atmosphère calme dans lequel les élections ont eu lieu[28].
Organisation de la coopération islamique : l'OCI a décrit l'élection comme « réussie et démocratique » et qu'elle s'est passée « d'une manière organisée, transparente et pacifique »[28].
États-Unis : Hillary Clinton a salué ces élections : « ces élections - et le nombre élevé de femmes élues, sont une étape bienvenue dans le progrès de l'Algérie vers une réforme démocratique »[28].
France : Paris salue la tenue du scrutin estimant qu'il s'était « globalement déroulé dans le calme et sans incident majeur », sans commenter les accusations de « manipulation » lancées par les islamistes[29].
Tunisie : Moncef Marzouki la présidence de la République tunisienne a félicité le peuple et le gouvernement algériens, sa « profonde conviction » que la nouvelle APN « œuvrera à rapprocher davantage les deux peuples frères » et ce, dans le cadre de la « consécration d'un Grand Maghreb »[30],[32].
Qatar : a salué le caractère « impartial et transparent » des élections[30],[33].
Turquie : l'ambassadeur de Turquie en Algérie a fait une « remarque » au chef de la mission européenne et s'est montré sceptique sur les résultats des élections annoncés par le ministre de l’Intérieur algérien car il n’a pas donné le nombre des suffrages obtenus par les partis politiques, seule la répartition des sièges ayant été annoncée et a mis en doute la transparence des élections[34].
Italie : Giulio Terzi, ministre italien des Affaires étrangères s'est félicité du « bon déroulement » du scrutin et « la décision des autorités algériennes d'accueillir une grande mission d'observateurs de l'UE »[35].
Royaume-Uni : William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères a déclaré qu'il félicitait « le peuple algérien pour les élections législatives et salue la décision du gouvernement algérien de permettre aux observateurs de l'UE de contrôler les élections » et a salué la plus grande représentation des femmes dans le nouveau parlement[35].
Russie : Mikhail Margelov, envoyé spécial du président russe pour l'Afrique, a indiqué que les résultats de ces législatives ont démontré que l'extrémisme islamiste « ne jouissait d'aucun soutien de la part des Algériens » à cause de l'expérience vécue par le peuple dans les années 1990[35].
Ligue arabe : Hanafi Wajih, le chef de la mission des observateurs de la Ligue arabe, a déclaré que «l'élection a été libre et transparente, et le peuple algérien a exprimé son choix sans contrainte.»[36].
↑L. S., « Louisa Hanoune à propos des législatives : « Un hold- up électoral » », Info Soir, no 2683, , p. 4 (ISSN1112-9379, lire en ligne, consulté le ).
↑« Législatives 2012 : « L’Espagne félicite l'Algérie pour le bon déroulement du scrutin » », Liberté, no 5996, , p. 04 (ISSN1111-4290, lire en ligne, consulté le ).
↑« La Tunisie félicite l'Algérie pour le succès des élections législatives », La Nouvelle République, no 4325, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Législatives 2012 : « Le Qatar salue un scrutin transparent en Algérie » », Liberté, no 5996, , p. 04 (ISSN1111-4290, lire en ligne, consulté le ).
↑« actuel : « Grave ingérence de la Turquie dans les affaires algériennes » », La Nouvelle République, no 4326, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).