Par une ordonnance du 5 mars 1986, le juge des référés du Tribunal de grande instance de Laon ordonne à M. Lipka de modifier la dénomination de sa liste, au motif que son intitulé de Liste d'union de l'opposition libérale est identique à celui de la liste régionale de M. Daunizeau. En conséquence, cette liste ne recueille aucun suffrage lors de l'élection. Saisi par M. Lipka d'une requête en annulation de l'élection, le Conseil constitutionnel rejette cette dernière dans sa décision du 3 juillet 1986, tout en reconnaissant que le juge judiciaire a outrepassé ses compétences[3],[4].
Résultats électoraux de la droite parlementaire au premier tour par canton.
Résultats électoraux de la gauche parlementaire au premier tour par canton.
La gauche reste majoritaire dans le département en voix et en sièges. Toutefois, conformément à la tendance nationale, elle régresse par rapport à 1981 et perd 25 000 suffrages. Ce déclin s'explique, en premier lieu, par l'effondrement du PCF qui perd neuf points en cinq ans et même treize points en huit ans, consacrant ainsi la domination du PS sur la gauche axonaise.
Cette régression de la gauche ne profite pas à la droite parlementaire, qui stagne depuis 1981, mais plutôt au Front national qui décuple son score. Remarquons toutefois que le FN axonais sous-performe par rapport au score national du parti, signe que l'implantation du parti dans le département reste fragile.
Plus généralement, l'opposition traditionnelle entre une Aisne du Nord fortement marquée à gauche et une Aisne du Sud plus à droite persiste lors de cette élection.
Résultats à l'échelle du département
Résultats des élections législatives du dans l'Aisne[5],[6],[7]
Tête de liste Étiquette politique (partis et alliances)
↑Décret no 86-190 du 10 février 1986 portant convocation des collèges électoraux pour l'élection des députés à l'Assemblée nationale, publié au JORF no 35 du , p. 2389.