Étonnants Voyageurs
Étonnants Voyageurs est un festival international de littérature organisé annuellement à Saint-Malo depuis 1990. Essentiellement tourné vers la littérature, cet évènement propose également une programmation cinématographique, ainsi que des expositions et des spectacles. HistoriqueLe festival Étonnants Voyageurs est créé en 1990 par Michel Le Bris[2], Christian Rolland et Maëtte Chantrel, rejoints par Jean-Claude Izzo. Il attire tous les ans environ 60 000 visiteurs[1]. Le nom du festival provient d'un extrait d'un poème de Baudelaire (Le Voyage) dédié à Maxime Du Camp[3]. En 2015, Michel Le Bris transmet la direction du festival Étonnants Voyageurs à sa fille Mélanie[4]. Le festivalDepuis 1990, le festival explore les littératures d’Orient, d’Amérique latine, d’Afrique. Chaque année, deux cents écrivains de différents pays se retrouvent à Saint-Malo pour trois jours de rencontres, débats, lectures, cafés littéraires, dans 25 lieux de la ville. Déclinaisons du festival à travers le mondeLe festival a essaimé dans plusieurs pays, et ces éditions à l'étranger nourrissent en retour le festival de Saint-Malo. Brazzaville (République du Congo)La première édition du festival à Brazzaville a eu lieu en . Elle a vu des débats littéraires mais aussi politiques sur le thème de l'Afrique qui vient. Cette édition s'est déroulée dans de nombreux lieux culturels de la métropole. Bamako (Mali)Depuis 2000, le festival s'exporte à Bamako. La manifestation est devenue une biennale depuis 2006, en alternance avec le festival du même nom en Haïti. Premier festival du livre francophone subsaharien, il est le lieu d’affirmation d’une nouvelle génération d’auteurs africains francophone. Au programme : des grands débats, des cafés littéraires, des ateliers. Le festival a mis en place des « décentralisations » dans 9 villes du Mali. C’est à Bamako, en 2006, qu’est né le projet de manifeste intitulé Pour une littérature-monde en français. Port-au-Prince (Haïti)Une première édition du festival s'est déroulée en à Port-au-Prince, sur le thème « Toute écriture est une île qui marche ». Une association « Étonnants voyageurs — Haïti » a été formée pour la mise en œuvre du festival, avec pour principaux partenaires le ministère haïtien de la Culture et l’ambassade de France en Haïti. La deuxième édition, n'ayant pas pu se dérouler à Port-au-Prince en en raison du séisme, s'est tenue à Saint-Malo en . Une nouvelle édition a été organisée en à Port-au-Prince pour rendre hommage au poète haïtien Georges Castera, dont l’anthologie, L'encre est ma demeure, donne son titre à cette l'édition[5]. Haïfa (Israël)Une première édition du festival s'est tenue à Haïfa en . Une quarantaine d’auteurs ont été invités. Parmi les thèmes de débat abordés : comment filmer la littérature, le concept de littérature-monde, la nécessité de la poésie par ces temps de manque, les liens entre médias et littérature, entre écriture et langue natale, ou encore le rapport à l’histoire. Récompenses décernéesPlusieurs prix sont décernés dans le cadre du festival :
Le salon du LivreChaque année, le festival organise un salon du Livre à Saint-Malo. Les auteurs y signent leurs derniers ouvrages parus. Évènements diversDepuis 2008, le festival développe chaque année les rencontres entre réalisateurs et écrivains. La programmation cinéma est élaborée par Patrice Blanc-Francard depuis 2009. L’aventure maritime est présente sur tous les lieux du festival depuis 2008. Depuis ses débuts, le festival est le rendez-vous des photographes coureurs de monde qui y retrouvent écrivains, auteurs de carnets de voyage. Édition 2024L'édition 2024, du 18 au 20 mai, du festival met à l'honneur le territoire du Québec en invitant des poètes et romanciers québécois. L'invitée d'honneur est une autrice polonaise, Prix Nobel de Littérature 2018, Olga Tokarczuk qui présentera son nouveau roman, Le Banquet des Empouses lors d'une carte blanche exceptionnelle[11]. FinancesLe festival est largement subventionné par la mairie de Saint-Malo. En 2005, la chambre régionale des comptes de Bretagne met en avant « une certaine confusion des intérêts particuliers et de l'intérêt associatif », souligne un « problème de transparence », critique le coût pour l'association, du procès entre Michel Le Bris et Irène Frain pour diffamation et s'étonne que l'association ait réglé les frais d'avocat de 22 178 €. La chambre régionale des comptes note également (selon Le Télégramme) « que des subventions importantes ont été utilisées pour couvrir le remboursement d'un prêt de 150 000 (€) et d'un crédit de trésorerie de 100 000 (€) »[12],[13]. Notes et références
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