102e régiment d'infanterie (France)
Le 102e régiment d'infanterie (102e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir d'une grande partie de la garde nationale soldée de Paris qui avait été elle-même presque entièrement composée d'hommes venant du régiment licencié des Gardes françaises. Création et différentes dénominations
Colonels/Chef de brigade
(**) officier devenu par la suite général de brigade Historique des garnisons, combats et batailles du 102e RI102e régiment d'infanterie de ligne (1791-1792)
Guerres de la Révolution et de l'EmpireLe 102e régiment est créé par décrets des et à partir d'une grande partie de la garde nationale soldée de Paris qui avait été elle-même presque entièrement composée d'hommes venant du 1er et 2e bataillons du régiment licencié des Gardes françaises[Note 1],[16],[17]. Le 20 septembre 1792, pour son baptême du feu, le 1er bataillon du 102e régiment d'infanterie, rattaché à l'Armée du Centre[17], prend part à la bataille de Valmy. Il défend le Moulin de Valmy, au centre de l'attaque prussienne repoussée par l'artillerie française[18]. Le bataillon rejoint ensuite l'armée de la Moselle[19]. Le 2d bataillon qui était resté en garnison à Nancy rejoint le 1er en décembre 1792 puis le régiment est à nouveau séparé en juillet 1793[20]. Le 1er bataillon du 102e rejoint en juillet 1793 l'Armée du Nord et stationne près de Lille. Il ne participe pas à la bataille de Hondschoote le 8 septembre[21], mais il combat à la bataille de Menin le 13[22] et est anéanti à la bataille de Marchiennes le 31 octobre 1793[23]. Début janvier 1794 il participe au siège de Fort-Louis[27], puis avec l'armée de la Moselle il se trouve aux combats d'Arlon en avril 1794. Il part ensuite à Longwy[28], où il défend les arrières de l'armée française jusqu'en septembre. Fin octobre, il participe au siège du château de Rheinfels, évacué par les Hessois le 2 novembre[29].
Conformément aux lois du , du et au décret de la Convention du 17 nivôse an II (), on s'occupait de l'embrigadement des troupes de ligne avec les bataillons de volontaires.
102e demi-brigade de première formation (1793-1796)Guerres de la Révolution et de l'EmpireConformément aux lois du , du et au décret de la Convention du 17 nivôse an II (), on s'occupait de l'embrigadement des troupes de ligne avec les bataillons de volontaires.
Affectée à l'armée d'Italie[30], il participe à la bataille de Saorge face aux Piémontais le 29 avril 1794, puis à la prise et à la défense du col de Tende, les 7 et 8 mai[31]. Les opérations offensives sont stoppés après la chute de Robespierre le 27 juillet[32]. Après la reprise des combats, les trois bataillons de la 102e combattent à la bataille de Loano le 23 et 24 novembre 1795[33]. Le 21 germinal an IV () la 102e demi-brigade amalgamé dans la 69e demi-brigade de de deuxième formation[34]. 102e demi-brigade de deuxième formation (1799-1803)Guerres de la Révolution et de l'EmpireLa nouvelle 102e demi-brigade est formée le 11 ventôse de l'an IV (), par l'amalgame des anciennes
En 1796, affectée à l'armée de Sambre-et-Meuse[36], elle prend part à la campagne d'Allemagne. Elle couvre l'armée française face à Mayence en juin[37], puis passe le Rhin à Neuwied (2 juillet). Les 2e et 3e bataillons, participent aux sièges d'Ehrenbreitstein et le 1er bataillon à celui de Cassel[38]. Les sièges sont levés le 18 août (Ehrenbreitstein) et le 12 septembre (Cassel), face à l'avancée des Autrichiens[39]. Réunie, la demi-brigade participe à la bataille de Limbourg (16 septembre), aux combats retardeurs de Molsberg et Freilingen (18 septembre), puis à la bataille d'Altenkirchen (19 septembre)[40], où Marceau est tué. L'armée reste ensuite inactive[41], se contenant de bloquer une tentative d'infiltration sur la Nahe en octobre 1796[42]. La demi-brigade est à Coblence depuis mars 1797 dans la division Championnet lorsque l'offensive reprend le 17 avril 1797[42]. Elle combat à Herborn et Steinberg (près d'Ehringshausen) le 21 avril, puis l'avancée française s'arrête après la paix de Leoben[43]. En 1799, affectée à l'armée du Danube, elle prend part à la campagne de Suisse, et participe à la première bataille de Zurich. Après avoir pris position à Dietikon, où elle franchit la Limmat, elle se dirige sur Regensdorf, et s'établit sur les hauteur dominant Zurich. Le , bloquant la route de Winterthour, elle soutient, avec la 10e demi-brigade légère et la 37e demi-brigade de deuxième formation, un combat opiniâtre contre les forces Russes, de 10 heures du matin jusqu'à la nuit. En 1800, affectée à l'armée du Rhin puis à l'armée d'Italie, la 102e demi-brigade prend part à la campagne d'Italie, et se distingue à Solférino, Cavriana et Monzambano. 102e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)
Guerres de la Révolution et de l'EmpireLe 1er vendémiaire an XII (), la 102e demi-brigade est renommée 102e régiment d'infanterie de ligne. De 1807 à 1814 le 102e de ligne fait les campagnes en Italie, en Allemagne, en Catalogne... Parmi les faits d'armes on peut citer : armées d'Italie et de Naples. colonel Espert.
Il est licencié à la Seconde Restauration. Ses cadres sont versés à Mont-de-Marsan dans la 38e légion départementale qui prend le nom de légion des Landes, les 1er et 2e bataillons sont dissous à Belfort le 15 septembre et les 3e, 4e, 5e et 6e bataillons à Niort le 12 septembre[45]. Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français en 1820, le 102e régiment d'infanterie de ligne n'est pas recréé, son numéro reste vacant jusqu'en 1855. 102e régiment d'infanterie de ligne (1855-1856)Second EmpireUn décret du crée le 102e régiment de ligne, composé de 4 bataillons à 6 compagnies[46]. Le 102e ne fait participe pas à la guerre de Crimée et demeure à Lyon où il est licencié, le 15 mai 1856, après la paix[47]. 102e régiment d'infanterie de ligne (1859-1862)Second EmpireUn décret du crée de nouveau le 102e régiment d'infanterie de ligne, formé comme les autres régiments à 4 bataillons dont 3 bataillons de guerre à 6 compagnies, dont 2 d'élite et un dépôt à 6 compagnies de fusiliers. Les 24 compagnies du 102e furent fournies par les 5e, 7e, 10e, 13e, 16e, 17e, 31e, 32e, 35e, 36e, 39e, 42e, 47e, 57e, 62e, 63e, 66e, 67e, 79e, 83e, 94e, 95e, 96e et 97e régiments d'infanterie. En 1860, le 102e participe à la campagne de Chine[48] et prend part aux différents combats. Il participe à la prise des forts du Peï-Ho le 21 août[49], à la bataille de Zhangjiawan le 18 septembre[50] et au sac du Palais d'Été, à Pékin en octobre 1860[51]. Le régiment rejoint Tianjin le 6 novembre puis le 1er bataillon est envoyé à Shanghai en mai 1861[52]. Débarqué à Toulon le [53], le régiment est licencié le 1er avril suivant[2]. 102e régiment d'infanterie de ligne (1872-1882)De 1872 à 1914Un décret du président de la République en date du 10 avril 1872 ayant prescrit que les régiments provisoires devenaient définitifs et prendraient la dénomination de régiment de ligne avec un numéro de série, le 2e régiment d'infanterie provisoire prend la dénomination de « 102e régiment d'infanterie de ligne »[54] et reste à la caserne Charras à Courbevoie qu'il occupe depuis le 28 mars 1872. En 1873, 3 compagnies du 102e passe au 130e régiment d'infanterie Conformément à la loi du 13 mars 1875, le régiment est constitué à 4 bataillons de 4 compagnies, plus 2 compagnies de dépôt. Pour ce faire, 3 compagnies sont supprimées en avril 1875, et les hommes sont versés dans les autres compagnies, les officiers mis à la suite. Le 102e régiment demeure dans le gouvernement militaire de Paris, avec un détachement à Laval jusqu'en 1878, ou le régiment est envoyé en entier dans la ville préfecture de la Mayenne et rattaché au 4e corps d'armée[55]. Il ne participe à aucune opérations actives avant la Première Guerre mondiale. 102e régiment d'infanterieCasernement en 1914 : Paris, Chartres. À la mobilisation, il se dédouble en donnant naissance au 302e régiment d'infanterie. Le régiment est affecté à la 13e brigade d'infanterie, 7e division d'infanterie, 4e Corps d'Armée. Le régiment reste à la 7e DI d’ à . 1914
1915
1916
1917
1918
Le régiment est dissout le [56]. Formé le le 102e RI sous les ordres du lieutenant colonel Flouriot, il appartient à la 7e division d'infanterie de la 3e armée. À la division appartiennent également le 93e RI ; le 130e RI ; le 31e régiment d'artillerie divisionnaire ; le 231e régiment d'artillerie lourd divisionnaire ; le 40e groupe de reconnaissance divisionnaire, le 6e régiment du génie 1re et 2e compagnie ; 81e compagnie télégraphique ; 82e compagnie radio ; 4e compagnie hippomobile ; 4e compagnie auto ; 4e groupe d'exploitation divisionnaire ; 7e groupe sanitaire divisionnaire ; parc d'artillerie no 7. DrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[57] : DécorationsSa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée . Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs de ruban de la croix de guerre 1914-1918. DevisePersonnalités ayant servi au régiment
CultureDans son roman "L'officier sans nom", Guy des Cars raconte l'épopée du 102e régiment durant la campagne de 1939-40. Notes et référencesNotes
Références
AnnexesSources et bibliographies
Articles connexes
Liens externes
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