Vers le 8 janvier (Épiphanie) : défaite de l’armée franque face aux Turcs à la bataille du mont Cadmos en Anatoliques ; elle essuie une nouvelle embuscade, probablement en traversant le cours supérieur de la rivière Dalaman, mais parvient à atteindre la côte à Adalia le 20 janvier, où l’entrée de la ville lui est de nouveau refusé ; le manque d’embarcation oblige Louis VII à diviser ses forces ; les chevaliers et les troupes d’élite atteignent le port d’Antioche, le 19 mars. Le reste des troupes (infanterie) et les non-combattants tentent de joindre la Terre-Sainte par la côte sous la conduite du comte de Flandre et d’Archambaud VII de Bourbon[1].
7 mars : le reste de l’armée de l’empereur Conrad III, qui est retournée à Constantinople en janvier, rééquipée par Manuel Comnène, quitte la ville à bord d’une flotte byzantine, qui est dispersée par la tempête et aborde à différents ports[1].
Mars : Manuel Ier Comnène accroît les privilèges commerciaux vénitiens[5]. Les privilèges commerciaux accordés par Basile II (992) et ses successeurs aux vénitiens ont ruiné la flotte et la monnaie byzantine. Devant le danger, Manuel Comnène tente en vain d’opposer à Venise d’autres cités italiennes, ce qui provoque une violente réaction.
24 juin : concile d’Acre réuni pour coordonner la deuxième croisade. Le pèlerinage l’emporte sur les nécessités de la défense de l’Orient latin, dont les croisés méconnaissent la situation. Leur vœu accompli, certains repartent pour l’Europe, tandis que les deux souverains, repoussant les projets les plus modérés, se laissent entraîner par les barons de Jérusalem les plus belliqueux dans une expédition inutile contre Damas[9].
1er juillet : début du siège de Tortosa par les Catalans alliés aux Pisans et aux Génois[10].
24-28 juillet : échec du siège de Damas. Les croisés arrivent devant Damas. Les Damascènes sortent de leur ville pour les affronter, en vain. Les Francs dressent leur camp dans la plaine de la Ghouta. Le 25, les combats durent toute la journée et la charge de Conrad III permet aux croisés d’établir leur camp à l’hippodrome, plus près des murailles[12]. Le 26, à l’appel de Moinuddin Ounar, gouverneur de la ville, des cavaliers turcs, kurdes ou arabes viennent par le nord. On annonce la venue de Nur ad-Din d’Alep et de son frère Saifeddin de Mossoul. Les Damascènes reprennent espoir. Ounar parvient à un accord avec les Francs de Syrie qui arrivent à convaincre Conrad III de s’éloigner de Damas avant l’arrivée des renforts. Harcelés par les Damascènes, les Francs refluent vers Jérusalem dès le lendemain[13]. Échec de la deuxième croisade.
↑Jean Nicolas Jager, Histoire de l'Église catholique en France, vol. 8, Paris, A. Le Clere, (présentation en ligne)
↑Ivan Duĭchev, La crise idéologique de 1203-1204 et ses répercussions sur la civilisation byzantine, Association des amis de la Ve section de l'École pratique des hautes études, diffusé par A. Maisonneuve, (présentation en ligne)
↑Jean-Mamert Cayla, Histoire de la ville Toulouse depuis sa fondation jusqu'à nos jours, Bon et Privat, (présentation en ligne)
↑Unité mixte de recherche 5648--Histoire et archéologie des mondes chrétiens et musulmans médiévaux, Pays d'Islam et monde latin, Xe – XIIIe siècle : textes et documents, Presses Universitaires Lyon, , 295 p. (ISBN978-2-7297-0660-9, présentation en ligne)
↑Marcel Aubert, Geneviève Aliette de Rohan-Chabot Maillé, L'architecture cistercienne en France, vol. 1, Vanoest, (présentation en ligne)
↑Nicolas Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates..., vol. 5, Valade, (présentation en ligne)
↑Pascal Buresi et Hicham El Aallaoui, Gouverner l'empire : La nomination des fonctionnaires provinciaux dans l'empire almohade (Maghreb, 1224-1269), Madrid, Casa de Velázquez, , 549 p. (ISBN978-84-96820-89-0, présentation en ligne)