Après la défaite de 1274, Kubilaï lance rapidement la construction d'une nouvelle armada, présentée comme la flotte la plus importante avant le XXe siècle. Comme sept ans auparavant, la flotte mongole part de Corée et occupe les îles du sud du Japon, puis 45 000 soldats Mongols et 120 000 Coréens et Chinois débarquent dans les îles Kyūshū, Hirado et Takashima, mais les forces mongoles ne peuvent arracher qu’une victoire insignifiante contre les Japonais qui se défendent avec acharnement. Un typhon aurait dispersé la flotte mongole dans la baie de Hataka, à proximité de Fukuoka (15 août) et les envahisseurs sont exterminés jusqu’au dernier.
Plus de 4000 navires coulent et 130 000 mongols et coréens périssent. Le Japon vénère encore aujourd'hui ce « vent divin » qui l'a protégé[3].
29 octobre : l’armée mongole d’Abaqa est vaincue par le sultan mameloukQala'ûn près de Homs[2]. Le baile angevin établi à Acre reste neutre, et favorise ainsi la victoire des mamelouks[4]. La trêve est renouvelée entre Acre, Tripoli et le sultan mamelouk. Mais les Arméniens et les Hospitaliers ont ouvertement appuyé les Mongols (cf. 1285).
19 janvier : un jour de Shabbat à Valladolid, les officiers du roi Alphonse X de Castille arrêtent tous les Juifs rassemblés dans leurs synagogues et ne les libèrent que contre une énorme imposition globale (12 000 maravédis par jour, selon les textes, durant un an)[6].
↑Cette vision « classique » est modérée par les historiens contemporains, tels Thomas Conlan (In Little Need of Divine Intervention: Takesaki Suenaga's Scrolls of the Mongol Invasions of Japan. Cornell Univ., East Asia Series No. 113, 2002), qui estime que les effectifs ont été très largement surestimés. Thomas Conlan tient de même le typhon pour un mythe.
↑Cécile Morrisson, Les Croisades - Chapitre III : Les croisades du XIIIe siècle : déviations et impuissance, (lire en ligne), p. 51 à 76