Enterrement de victimes de la peste à Tournai. Détail d'une miniature des « Chroniques et annales de Gilles Le Muisit », abbé de Saint-Martin de Tournai, Bibliothèque royale de Belgique, MS 13076-77, f. 24v. La pandémie de peste noire continue ses ravages : 25 millions de victimes en Europe (autant en Asie). Transmise par les bateaux génois dès 1347, elle se répand dans les ports méditerranéens avant de se généraliser en Europe occidentale. Arrivée à Marseille en fin 1347, elle dévaste la Provence, remonte la vallée du Rhône (Avignon) pour atteindre Paris en août à la vitesse de 75 km par jour. La moitié de la population de la France est touchée. En Espagne, la peste a pu décimer un à deux tiers de la population, en particulier celle de l’Aragon (neuf vagues entre 1348 et 1401).
Les Génois attaquent Cérasonte dans l’empire de Trébizonde[3] puis la capitale elle-même, ce qui provoque l’emprisonnement de tous les Francs de la ville.
Mai : le ghazi d’AydınUmur Bey est tué lors d'une tentative de reconquête de Smyrne. Son frère Hızır Bey le remplace et signe la paix avec les chrétiens 17 août[17].
Juin : la peste atteint le Dorset, en Angleterre[20] (1348-1349). Londres est touchée le 1er novembre[21]. La population anglaise est réduite de 30 % entre 1348 et 1369. La réduction de la main-d’œuvre transforme l’économie agricole seigneuriale. De vastes terres passent à l’élevage et la main-d’œuvre agricole connaît pour la première fois une sorte de liberté.
15 août : guerre de Galata opposant les Génois aux bourgeois de Constantinople en l'absence de l'empereur Jean VI Cantacuzène, parti en campagne contre les Serbes (fin le ).
15 septembre : les Juifs de Chillon, sur le lac Léman, sont torturés jusqu’à ce qu’ils avouent avoir empoisonné les puits[26]. Leurs confessions provoquent la fureur de la populace qui se livre à des massacres et à des expulsions.
Octobre - novembre : la peste atteint l'Autriche[27] (1348-1349). 40 000 victimes à Vienne. 25 à 35 % de la population est décimée. Séries de tremblements de terre[28]. Le peuple, pris de panique, s’en prend aux communautés juives soupçonnées d’avoir diffusé l’épidémie. Albert le Sage doit intervenir pour protéger ses sujets Juifs.
Le roi de Pologne Casimir III le Grand offre sa protection aux Juifs chassés du reste de l’Europe[34]. Il leur ouvre son royaume et organise leur accueil en précisant leurs droits. Une « ville juive » est instaurée à Cracovie au-delà de la Vistule. C’est dans les agglomérations polonaises que les Juifs, qui parlaient un dialecte allemand, élaborent le yiddish.
↑Dušan T Bataković, Milan St Protić, Ljubomir Mihailović, Nikola Samardžić, Aleksandar Fotić, Đorđe R. Maksimović, Histoire du peuple serbe, L'Age d'homme, (ISBN978-2-8251-1958-7, présentation en ligne)