Éthiopie[5] : les Ottomans s’emparent de Massaoua, d’Arkiko, puis de la forteresse de Débaroa dans le Tigré. Le pacha Özdemür assiège et prend le couvent jamais violé de Debré-Damo, massacre les moines, profane et pille l’église. Le gouverneur du Tigré parvient à surprendre les troupes ottomanes qui allaient s’emparer de la péninsule de Bour, et inflige une dure défaite à la reine musulmane du Mazaga, Gaéoua, alliée des Turcs[6].
Régence d'Alger : Le beylerbey d’Alger Takarli Tchalabi est assassiné par les janissaires, qui s'emparent d'Alger. Le caïd Yussuf prend le pouvoir, mais meurt de la peste et les janissaires désignent Yahya Pacha[7].
Après un an d’anarchie et de complot, le sultan de Constantinople désigne de nouveau Hassan Pacha, fils de Khayr al-Din, comme beylerbey d’Alger (fin en 1567). Celui-ci rétablit l’ordre, envahit une partie du Maroc dont le souverain a été assassiné par les Turcs) et écrase l’armée espagnole du comte d’Alcaudète[7].
23 octobre[9] : le pacha d’Alger fait assassiner l'émir SaadienMohammed ech-Cheikh qui s’était allié avec les Espagnols d’Oran[7]. Son fils Moulay abd-Allah lui succède au Maroc et poursuit sa politique d’alliance avec les Espagnols contre les Turcs, tout en essayant de chasser les Portugais de la côte Atlantique (fin en 1574). Il développe les relations commerciales du Maroc avec les Anglais.
27 décembre : les Chabbîa ou Shabbiyya, confrérie maraboutique nomade ayant réussi à s’emparer de Kairouan, sont délogés par les Turcs de Dragut[10]. L’état Chabbîa disparaît vers l’Ouest.
Aménagement d'un établissement portugais fortifié à Accra[11].
7 novembre : bataille de Lagunillas ou du Biobío[17]. Garcia de Mendoza décide de prendre les Araucans à revers, débarque à Concepción et bât les Araucans sur les bords du lac de Lagunilla. Le chef araucans Galvarino a les mains coupées avant d’être libéré.
30 novembre : Garcia de Mendoza est de nouveau victorieux de Caupolicán dans la plaine de Melirupu (Millarapue), libérant de la pression des Indiens Valdivia et la côte[17]. Pour contrôler l’Araucanie, il fait construire la place forte de Cañete et la confie à Alonso de Reinoso.
2 mars : François de Guise, à la tête d'une expédition française contre Naples, arrive à Rome[22]. Il s’oppose au duc d’Albe, qui victorieux, repousse les Français d’Italie. Le pape Paul IV, allié de la France, est forcé à signer la paix en septembre.
12 juillet : début de la première expédition de l'anglais Anthony Jenkinson en Russie : il débarque à la baie de Saint-Nicolas puis se rend à Moscou où il est reçu par le tsar en décembre. L'année suivante il descend la Volga jusqu’à Astrakhan et rejoint la Perse. L'Angleterre tente ainsi de contourner le monopole turc avec le commerce du Levant (1557-1581)[30].
10 août : bataille de Saint-Quentin. Victoire des Espagnols de Emmanuel-Philibert de Savoie sur le connétable de Montmorency[23]. Pendant trois semaines, malgré une défense acharnée de l'amiral Coligny et de l'ingénieur Saint Remy, retranchés dans Saint Quentin avec 1800 hommes, la ville passe aux Espagnols. L’armée de Philippe II, forte de 60 000 hommes, ne peut pas marcher sur Paris faute de ravitaillement. Guise doit rentrer d’Italie pour rétablir la situation.
3 décembre, Édimbourg : les réformés écossais s’unissent selon l’usage du Covenant (serment de défendre une cause et de rester unis jusqu’à la mort). La régente Marie de Guise refuse d’accéder à leur demande, ce qui provoque une rébellion dans laquelle interviennent les troupes françaises et anglaises[34].
Espagne : saisie de deux tonneaux de livres interdits envoyés de Genève par un exilé espagnol entraînant un durcissement de la répression par l’État et l’Inquisition[36].
↑João Bermudes (trad. Sandra Rodrigues de Oliveira), Ma géniale imposture : Patriarche du Prêtre Jean, Éditions Anacharsis (ISBN9791027900282, présentation en ligne)
↑Victor M. Fernández, Jorge De Torres, Andreu Martínez d'Alòs-Moner, Carlos Cañete, The Archaeology of the Jesuit Missions in Ethiopia (1557-1632), BRILL, (ISBN9789004324695, présentation en ligne)
↑ abc et dErnest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830), vol. 3, Paris, Ernest Leroux, (BNF30928326, lire en ligne sur Gallica), p. 84
↑Association d'étude sur l'humanisme, la Réforme et la Renaissance, Réforme, humanisme, renaissance : RHR, Université de Saint-Etienne (présentation en ligne)
↑(de) Václav Bůžek (trad. du tchèque), Ferdinand von Tirol zwischen Prag und Innsbruck : der Adel aus den böhmischen Ländern auf dem Weg zu den Höfen der ersten Habsburger, Vienne, Böhlau Verlag Wien, , 378 p. (ISBN978-3-205-77776-2, présentation en ligne)
↑Stefano Egidio Petronj et Joseph Lavallée, Gesta navali britanniche dal Grande Alfredo sino a questi ultimi tempi, vol. 1, Dai torchi di Schulze e Dean, (présentation en ligne)
↑(en) István Keul, Early modern religious communities in East-Central Europe : ethnic diversity, denominational plurality, and corporative politics in the principality of Transylvania (1526-1691), Leiden, BRILL, , 313 p. (ISBN978-90-04-17652-2, présentation en ligne)
↑Agricol Joseph François Fortia d'Urban et Jean-François Mielle, Histoire générale de Portugal : depuis l'origine des Lusitaniens jusqu'à la régence de Don Miguel, vol. 6, Gauthier frères, (présentation en ligne)
↑David Bailie Warden, Nicolas Viton de Saint-Allais, Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles et Agricole Joseph François Xavier Pierre Esprit Simon Paul Antoine Fortia d'Urban, L'art de vérifier les dates..., vol. 12, Moreau, imprimeur, (présentation en ligne)
↑Frédéric Schoell et Franz Xaver Zach, Cours d'histoire des états européens, vol. 20, de l'imprimerie royale et chez Duncker et Humblot, (présentation en ligne)
↑Jean-Charles-Léonard Simonde de Sismondi, Histoire des républiques italiennes du moyen âge, vol. 16, 1818, Henri Nicolle (présentation en ligne)
↑Leslie Stephen et Sidney Lee, Dictionary of National Biography, New York, MacMillan and Co, (lire en ligne)