1776 : Le régiment de Poitou est dédoublé. Les 1er et 3ebataillons conservent le titre, les drapeaux et le costume du régiment de Poitou. Les 2e et 4e bataillons forment le régiment de Bresse.
: Tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Après avoir porté les numéros 15 puis 26, le régiment de Poitou devient le 25e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Poitou.
1870 : Émile Armand Gibon(en) (Général) : Commandeur de la Légion d'Honneur. Il est promu Colonel le au 25e régiment d'infanterie. Pendant la guerre de 1870, il combat à partir du à Rezonville, Saint Privat, Servigny, Woippy et Landonchamps où il sert sous les ordres du Général De Marguenat qui sera tué lors de ces combats. Le colonel Gibon est alors nommé le Général de Brigade en remplacement du Général de Marguenat. Le il charge à la tête des 25e et 26e régiments de ligne et est gravement blessé. Il succombera de ses blessures le . Son décès est enregistré sur les registres de la commune de Woippy, il est enterré au cimetière de Woippy où il repose depuis.
Guerre de Succession d'Autriche 1740-1748 " Les troupes ont montré une valeur au-dessus de l'humanité ; Poitou s'est couvert de gloire." Prince de Conti, 1744.
Drapeau du 1er bataillon du 25e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
Drapeau du 2e bataillon du 25e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
En 1791, le régiment de la Martinique, qui s'était révolté en 1790, était toujours retranché au fort Bourbon. Afin de débloquer la situation le régiment de la Guadeloupe, appelé pour combattre cette insurrection, se révolta également et alla rejoindre les insurgés. Les 2e bataillons des 31e, 34e et 58e régiment d'infanterie furent embarqués à Brest ainsi que le 2e bataillon du 25e embarqué à Nantes et débarquèrent en Martinique pour être employé contre les rebelles. Les 2e bataillons des 25e et 34e refusèrent d'agir contre les rebelles. Ils furent renvoyés en France et débarquèrent en juin à Rochefort et à Brest. Le 2e bataillon du 58e refusa quant à lui de débarquer et revint en juin à Brest [2].
Les 4 premiers bataillons du 25e RI font partie du corps d'observation de l'Elbe au sein de la 5e division du général Compans. Le 5e bataillon est en dépôt à Landrecies.
1er janvier : Le 25e RI est intégré à la 1re brigade du général Baron Duppelin (25e et 57e RI), toujours au sein de la 5e division. Le casernement est à Brême
: Départ pour Marienwerder, où il est cantonné jusqu'au .
: Les bataillons sont dispersés en plusieurs cantonnements pour être réunis peu après à Mulhausen. La 5e division est affectée au 1er corps d'armée du maréchal Davout :
– : Mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers le sud de Pressoire et la voie ferrée d’Amiens à Chaulnes. Le régiment remplace fin novembre, dans le secteur des bois de Chaulnes (Somme), des éléments de la 26e division d'infanterie. Jusqu’en janvier, avec de l’eau et de la boue, quelquefois jusqu’au ventre, les hommes résistent aux entreprises de l’ennemi et créent une organisation puissante.
1917
– : Retrait du front et mouvement vers Ailly-sur-Noye, puis, à partir du , vers Crèvecœur-le-Grand ; instruction au camp. Relevé le , le régiment se rend à Hardivillier et Le Crocq, grandes manœuvres de la division sur le camp de Crèvecœur.
– : Occupation vers Beuvraignes et le sud d’Armancourt, réduit à gauche, le , jusque vers Popincourt. À partir du , poursuite de l’ennemi (repli allemand). En ligne entre Popincourt et Tilloloy (- ), il commence à équiper offensivement ces secteurs des plus tranquilles, mais l’ennemi, prévenu de la future attaque, cède à la pression des Alliés et se retire vers la position Hindenburg.
– : Retrait du front ; mouvement, par Breteuil et Meaux, vers Athis, puis vers le front. Le régiment se porte vers Saint-Quentin, par Ercheu, Meulle-Villette, à travers le terrain bouleversé. le 10e corps d'armée est relevé et le 25e régiment d'infanterie revient sur Roye, puis, par étapes successives jusqu’au , se rend en Champagne où l’offensive est commencée depuis le .
– : Occupation d’un secteur vers le mont Cornillet et la ferme des Marquises. Le , attaque sur le mont Cornillet, puis progression dans le bois de la Grille Massif de Moronvilliers (Bataille des monts de Champagne). Le 25 et le , le régiment relève le 27e régiment d'infanterie dans le secteur de Prosnes Secteur de : Moronvilliers, en liaison à droite avec la 19e division d'infanterie (secteur du mont Cornillet). L’attaque générale des monts par la 4e armée est fixée au à 12 h 40. Le 2e bataillon, ayant la 3e compagnie en soutien, se porte vers la cote 142, mais sa progression est bientôt ralentie. L’ennemi résiste sur ses positions. Le tir de ses mitrailleuses sous casemates bétonnées est des plus meurtriers ; la 6e compagnie et un peloton de la 3e réussissent toutefois à pénétrer dans la tranchée Leopoldshohe, objectif de l’attaque, mais, décimés, ils ne peuvent s’y maintenir. Toute la journée, le bataillon tout entier résiste héroïquement, pour conserver la légère avance réalisée et pour appuyer l’action débordante du régiment de gauche, le 2e régiment d'infanterie. Le : progression dans les boyaux de l’Oder et de Darmstadt, s’arrête à la tranchée de Leopoldshöhe. Le , en liaison avec la 19e division qui tente d’enlever la position du mont Cornillet, Les Allemands, retranchés dans leur ouvrage bétonné, opposent une vigoureuse résistance. Malgré leur allant remarquable, les assaillants ne peuvent s’emparer de l’ouvrage, mais se maintiennent à la corne sud-ouest. Le régiment reste sur ses positions si chèrement acquises. Pendant deux semaines, sous des bombardements terribles, il prépare une nouvelle attaque et fait les reconnaissances nécessaires. Le , le peloton de 37, une section de mitrailleuses et une section d’infanterie appuient efficacement la prise du mont Cornillet par le 1er Zouaves. Placés sur la pente de la côte 142, ils empêchent toutes contre-attaques allemandes sur les flancs des troupes d’Afrique. Le à 4 heures, le régiment reprend l’attaque avec deux bataillons accolés (le 1er et le 3e) en première ligne. Malgré le tir formidable de notre artillerie, la ligne allemande, hérissée de mitrailleuses à contre-pente, ne peut être abordée. Dès le début de l’attaque, tous les officiers presque, tombent. La 2e compagnie, extrême droite de la division, prise de flanc, est contrainte de s’arrêter et entraîne l’arrêt de la 1re compagnie à sa gauche. La 9e et la 10e compagnie réussissent à s’engager dans la tranchée Leopoldshohe, mais trop isolées, ne peuvent s’y maintenir.
– : Retrait du front ; repos à l’ouest de Châlons-sur-Marne. Après s’être reformé puis reposé pendant trois semaines à Thilic et Saint-Pierre-aux-Oies, près de Châlons, le 25e régiment d'infanterie part pour Verdun, où il cantonna le . La division était mise à la disposition du 15e corps d’armée pour exécuter les travaux préparatoires à l’attaque du .
– : Transport par camions dans la région de Verdun ; travaux.
– : Occupation d’un secteur vers la côte du Poivre et Louvemont : préparatifs d’offensive.
8 – : Retrait du front ; repos et instruction dans la région de Verdun. Le , éléments engagés dans la deuxième bataille offensive de Verdun, vers la cote 344. Jusqu’à cette date, les bataillons perfectionnent les communications du secteur de la côte du Poivre, construisent des abris. Ils font preuve, comme partout, de bon moral et d’esprit de discipline dans l’accomplissement de ces travaux longs et pénibles et très souvent périlleux. Le , les compagnies de mitrailleuses, placées dans les anciennes premières lignes sur la pente nord de la côte du Poivre exécutent des tirs indirects pendant la progression des vagues d’assaut des 123e et 126e divisions d'infanterie.
Du au : occupation d’un secteur vers Samogneux et la côte de Talou, le régiment repoussent, les , 2 et , les attaques allemandes. Le , le régiment se rend dans la région de Chaumont-sur-Aire. Revenu à Verdun le , il alterne jusqu’au avec le 47e régiment d'infanterie, dans les sous-secteurs de Tacel et de Weimar, entre Samogneux et la cote 344. Les attaques allemandes des , 5 et échouent.
Du au : retrait du front et repos vers Vanault-les-Dames.
Du au : Transport dans la région de Verdun, puis occupation d’un secteur vers les Eparges et Haudiomont. Après un repos bien gagné, pris dans la zone Bassuer-Bassu (Champagne), le régiment est transporté à Sommedieue. Du 11 au , il travaille à l’entretien des routes. Le , il monte aux Eparges, secteur fameux, illustré par les combats terribles livrés en 1915. Les crêtes de Combres et Montgirmont sont bouleversées par les mines et les torpilles. La nuit venue, les entonnoirs énormes qui séparent les lignes dans le secteur appelé « Cratère », les gabionnades de la plaine de la Woëvre, les buissons qui bordent le Longeau sont fouillés par d’audacieuses patrouilles qui tendent des embuscades.
Le , un nouveau camouflet est accompagné d’un violent bombardement qui cause des pertes sensibles au T.C. du régiment, stationné au camp des Douzains. Un de nos petits postes, accroché à la crête des Combres, met en fuite le une forte patrouille ennemie qui voulait l’enlever. Pendant près de quatre mois, dans ce secteur pénible, 25e et 2e régiments d'infanterie alternent ainsi par période de 10 jours, luttant énergiquement contre l’ennemi, l’eau, la neige, la terre qui croule, le froid qui dépasse parfois −20 °C. Enfin, le , la 33e division d'infanterie relève la 20e division d'infanterie, qui se porte à Verdun.
1918
Du au : Retrait du front, mouvement vers Sommedieue ; travaux. À partir du , occupation d’un secteur vers Bezonvaux et le bois le Chaume, étendu à gauche, le , jusque vers Beaumont. Le , la garde du bois des Caurières, (1,2 km au nord-ouest de Bezonvaux. Nord de Verdun. Meuse) que les bombardements perpétuels ont transformé en chaos, est confiée au régiment. Dès l’arrivée, l’artillerie ennemie de tous calibres fait rage, ne laissant aucun répit aux garnisons de première ligne. l'ennemi qui occupe les jumelles d'Ornes, bombarde sporadiquement le village de Bezonvaux.
Le à 20 heures, sous un feu violent, l’ennemi attaque brusquement la 2e compagnie. Le corps à corps s’engage, combat disproportionné où les plus braves succombent. Une heure plus tard, la compagnie rétablit elle-même sa ligne. Elle perd la moitié de son effectif en trois jours de bombardements et de combat.
Le , combat au bois des Caurières. Le 17, l’ennemi exécute une violente concentration par obus toxiques sur nos batteries de barrage. Aussitôt, toutes les dispositions sont prises : les artilleurs sont à leurs pièces, les éléments de surveillance sont repliés et, à 20 heures, lorsque l’attaque se déclenche, accompagnée d’un feu d’artillerie formidable, les groupes d’assaut allemands se heurtent à notre barrage raccourci et à nos feux d’infanterie. Le temps de demander l’allongement du barrage et la contre-attaque, menée avec une vigueur inouïe par les lieutenants Bourget, Chatillon et Caubrière, les refoule en désordre, creusant dans leurs rangs des vides sanglants.
À la fin de cette brillante action, le 1er bataillon comptait au tableau : 2 officiers, 34 morts, 23 blessés et prisonniers, plusieurs mitrailleuses et 2 lance-flammes.
La 1re compagnie est citée à l’ordre pour sa vaillante conduite :
« … Le , au bois des Caurières, a exécuté avec un remarquable brio, une parade habile et efficace, à un fort coup de main que l’ennemi avait plusieurs fois auparavant réussi sur le même point. Après l’avoir arrêté net sur la ligne de résistance, entraînée magnifiquement par son jeune et vaillant chef, le lieutenant Bourget, s’est élancée énergiquement et avec un admirable à-propos à la contre-attaque ; a intégralement rétabli sa position en quelques minutes, en infligeant aux Allemands des pertes sévères en tués et prisonniers, dont plusieurs officiers, et capturant un nombreux matériel. »
À ces coups de main violents, les Allemands ajoutent dans les nuits du 13 et du , des attaques soudaines par projectors. Deux de nos officiers et de nombreux hommes meurent sous l’effet des puissants toxiques (oxychlorure de carbone).
Tous les six jours, malgré les difficultés, les bataillons se relèvent dans ce secteur infernal où ne pousse pas un seul brin d’herbe. Pas de boyau dans ce coin sinistre, pour conduire à la position de première ligne, une piste unique longe le fond d’un ravin, baptisé par un poilu d’un nom étrange et poignant "la pédale".
Formé le issu du Groupement d'Unités d'Instruction no 18 (21e bataillon des 14e, 18e et 57e RI)
Il est formé de trois bataillons avec le 14e CDAC (Compagnie Divisionnaire AntiChar), réserve A, RI, type NE, formé à partir de bataillons d'instructions. Il est rattaché à la 238e division légère d'infanterie
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6] :
↑Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197