31e régiment d'infanterie (France)
Le 31e régiment d'infanterie (31e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française. Créé sous la Révolution à partir du régiment d'Aunis, un régiment français d'Ancien Régime. Il combat lors des guerres de Coalitions jusqu'en 1803. Recréé en 1820, il participe à quelques expéditions militaires sous la Restauration, la monarchie de Juillet et le Second Empire. Il combat ensuite lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, lors de laquelle il est dissous en 1940. Création et différentes dénominations
Colonels / Chef de brigade
Historique des garnisons, combats et batailles du 31e RIAncien Régime31e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Aunis (1791-1794)Guerres de la Révolution et de l'Empire
En 1791, le régiment de la Martinique, qui s'était révolté en 1790, était toujours retranché au fort Bourbon. Pendant que le 2e bataillon se distinguait cette année à la défense des Antilles contre les Anglais et se couvrait de gloire à Sainte-Lucie, le 1er bataillon se trouvait au premier rang dans tous les actes de ce terrible drame qui ensanglanta les départements de l'Ouest. Le 31e régiment ci-devant Aunis faisait, en effet, partie de l'armée des côtes de Cherbourg, qui se réunit aux armées de Brest et de l'Ouest, lorsque les Vendéens eurent passé la Loire. Le , 146 grenadiers du régiment étaient à la prise de l'île de Noirmoutiers et contribuaient à l'extermination de la bande de d'Elbée. Le , lors de la réorganisation des corps d'infanterie français le 1er bataillon du 31e régiment d'infanterie (ci-devant Aunis) est amalgamé avec le 1er bataillon de volontaires du Morbihan et le 8e bataillon de volontaires de la Manche pour former la 61e demi-brigade de première formation. 31e demi-brigade de première formation (1793-1796)
Guerres de la Révolution et de l'EmpireLe , lors du premier amalgame la 31e demi-brigade de première formation est formée avec les :
La 31e demi-brigade, fait les campagnes de l'an III (1795) et de l'an IV (1796) à l'armée du Nord et participe à la conquête de la Hollande. En 1796, rattachée à l'armée de Rhin-et-Moselle, la demi-brigade est présente à la bataille de Biberach et au passage du Rhin par l'armée du général Moreau battant glorieusement en retraite face à la masse de l'infanterie et de l'artillerie autrichienne. Lors du second amalgame, elle est incorporée dans la 42e demi-brigade de deuxième formation. 31e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)Guerres de la Révolution et de l'EmpireLa 31e demi-brigade de deuxième formation est formée le 28 pluviôse an IV () par l'amalgame des :
La 31e demi-brigade fait la campagne de l'an IV (1796) et de l'an V (1797) à l'armée du Rhin et à l'armée de Rhin-et-Moselle, celle de l'an VI (1798) aux armées d'Allemagne, d'Helvétie et d'Italie, celle de l'an VII (1799), de l'an VIII (1800) et de l'an IX (1801) à l'armée d'Italie. Le 1er vendémiaire an XII (), lors de la réorganisation des corps d'infanterie, le 1er bataillon de la 31e demi-brigade de deuxième formation incorpore le 7e régiment d'infanterie de ligne et le 2e bataillon incorpore le 105e régiment d'infanterie de ligne.
Légion de l'Orne (1815-1820)Par ordonnance du , Louis XVIII crée les légions départementales. La 60e Légion de l'Orne, qui deviendra le 31e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée. 31e régiment d'infanterie de ligne (1820-1882)En 1820 une ordonnance royale de Louis XVIII réorganise les corps de l'armée française en transformant les légions départementales régiments d'infanterie de ligne. Ainsi, le 31e régiment d'infanterie de ligne est formé, à La Rochelle, avec les 3 bataillons de la légion de l'Orne. 1820 à 1852Le 31e régiment d'infanterie de ligne fait la campagne de 1823 au 4e corps de l'armée d'Espagne avec lequel il se distingue, le 27 août 1823, lors de l'affaire d'Altafulla, sous Tarragone. En 1830, une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[3]. Rattaché à l'armée d'Afrique, participe aux campagnes de 1840 à 1847 de la conquête de l'Algérie par la France. Le régiment se distingue particulièrement en 1841 durant l'expédition contre la tribu des Beni-Ouelbar, aux prises de Tebessa, de Milah et de Collo, dans l'expédition dans l'Aurès, puis le 7 juin 1842, lors des combats et expéditions contre les Banenchas, Bou-Chaleb, Ouled-Djleddad et les Kabyles, le 18 mai 1843, et à l'expédition de Kabylie en 1845. En 1848 et 1849, il est affecté à l'armée des Alpes. Second EmpireEn 1855 à 1856 il participe à la guerre de Crimée. Par décret du le 31e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne. Durant la guerre de 1870, il est à l'armée de Châlons combat devant Balan, Mouzon, Donzy et Sedan ou il est fait prisonnier. D'août 1870 à février 1871, le dépôt du 31e de ligne, à Bordeaux, forme onze compagnies de renfort, qui rejoignent des régiments de marche[4]. 1871 à 1914Le , la compagnie de marche du 31e de ligne qui composait le 36e régiment de marche est engagé dans l'affaire du Gué-du-Loir. Le , le 31e régiment de marche fusionne dans le 31e de ligne[5]. En 1914, son casernement est à Melun (1er bataillon) et à Paris et fort de Romainville, (2e et 3e bataillons). Le régiment est rattaché à la 20e brigade de la 10e division d'infanterie du 5e corps d'armée. 31e régiment d'infanteriePremière Guerre mondialeFormé à 3 bataillons, 11 compagnies et 3 sections de mitrailleuses[réf. nécessaire], le régiment fait partie de la 10e division d'infanterie d' à . 1914Le le 1er bataillon quitte Melun et les 2e et 3e bataillons Paris, par voie ferrée, et rejoint Troyon le [6]. Le le régiment se met en mouvement avec le corps d'armées dans la direction du nord-est. Le , le 31e, qui a quitté Maucourt-sur-Orne à 5 heures du matin, apprend, à Billy-sous-Mangiennes, qu'au lieu de s'arrêter à Longuyon, il doit pousser jusqu'à Cons-la-Grandville, à 23 kilomètres de là. Malgré la chaleur accablante et la fatigue des étapes précédentes, le 31e atteint Cons-la-Grandville à 7 heures du soir après une étape de 45 kilomètres. Le , c'est le « combat de Cutry-Rehon ». Le , le régiment participe au repli du 5e corps d'armée dans la région de l'Othain, au sud de la Chiers. Le , il se porte vers le nord de Longuyon; c'est le « combat de Noërs » . Le , il tient jusqu'à la nuit les hauteurs au sud de Merles pour protéger la retraite de la division en direction de Sivry-sur-Meuse. Les 26 et , il prend part à la retraite de la division sur Apremont située à la lisière est de la forêt d'Argonne. Le , la 3e armée française reprend l'offensive vers le nord. Le régiment, en réserve, est engagé dans la soirée du au sud de Vaux-en-Dieulet; c'est le « combat de Fossé ». Le mouvement s'exécute au milieu d'un feu violent de mousqueterie, de mitrailleuses et d'artillerie. Le régiment couche sur ses positions. Le au matin, le combat reprend. Malgré une violente canonnade, les positions sont maintenues jusqu'à la nuit. Dans la nuit, le régiment se replie sur Apremont. Du 3 au , la retraite se continue vers le sud. Le c'est le « combat de Laheycourt, Villers-aux-Vents, bois de Laimont ». Le , l'ennemi bat en retraite et la poursuite commence dans la direction du nord par Belval, Froidos, Avocourt. Le c'est le « combat du bois de Chehemin ». Le régiment se met en marche sur Montfaucon. Le 3e bataillon, à l'avant-garde, débouche du bois Chehemin, sur le glacis que suit la route de Varenne–Montfaucon; il est littéralement décimé, disloqué par les mitrailleuses et l'artillerie ennemies. Le 2e bataillon, qui appuie son mouvement en avant, le recueille et organise avec lui la lisière du bois Chehemin, tandis que le 1er bataillon protège le flanc gauche. Du 17 au , le régiment s'organise sur la position ; il est très affaibli par ses pertes, les bataillons ne comptent plus guère que 250 à 400 fusils et les attaques journalières faites sans appui d'artillerie les épuisent de plus en plus. Les obus font défaut. Relevé le , le régiment est alerté le lendemain pour défendre le bois de Cheppy et reste en ligne jusqu'au , période pendant laquelle le front commence à se stabiliser.
1915
1916
1917
1918
Entre-deux-guerresAprès-guerre, il est en garnison à Paris, à la caserne des Tourelles.
Seconde Guerre mondialeFormé le sous les ordres du lieutenant-colonel Devevey, il appartient à la 45e division d’infanterie de la 7e armée[7] DrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] : DécorationsLa cravate de son drapeau est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'Armée. Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918. Personnalités ayant servi au sein du régiment
Sources et bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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