Durant la seconde Restauration des éléments du 45e régiment d’infanterie de ligne sont envoyés en Martinique. Les troupes quittent leurs casernes le , partent de Brest le et arrivent à Fort-Royal en Martinique le . Le retour s'effectue sur la Corvette La Loire qui quitte Fort-Royal le pour arriver à Brest le [1].
Dans le secteur frontalier de l'Escaut, à Bouchain, les hommes du 45e RI, sous le commandement du lieutenant-colonel Desroche, empêchent le franchissement du fleuve du 20 au . Ce fait d'armes provoque le la venue de Hitler en personne. Courroucé, le Führer se fait expliquer du haut de la Tour de l'Ostrevant par le général commandant le 8e Korps pourquoi ses unités ont été tenues en échec par un simple régiment d'infanterie[réf. nécessaire].
Drapeau
Il porte, brodées en lettres d'or, les inscriptions[4] :
Ancien régime: drapeau d'ordonnance: bleu à la croix blanche brochant sur le tout.
Face à la rapide avancée allemande et craignant d'être fait prisonnier le lieutenant-colonel Desroche brûla une partie du drapeau début . Il ne garda que le numéro du drapeau qui resta longtemps dans sa famille avant que celle-ci ne l'offre au musée de Bouchain.
La fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 reçu le ().
Devise
Tête haute, En avant
Insigne
45 bleu sur glaive séparant 2 tours couronne de laurier en dessous.
Personnages célèbres ayant servi au 45e RI
Pierre Gustave Abadie, colonel, Commandant le 45e d’infanterie de ligne, officier de la Légion d'honneur, né à Montpellier le , décédé à Laon le , avait de beaux états de services. Entré à Saint-Cyr en 1855, il en sortait sous-lieutenant au 96e de ligne en 1857, lieutenant le , capitaine le , chef de bataillon le , Lieutenant-colonel le , et enfin colonel du 45e de ligne le . Abadie prit part à 1a guerre de 1870 et au siège de Paris. Il reçut trois blessures à Frœschwiller. Il prit part au siège de Strasbourg, et après la bataille de Sedan, il fut interné à Stettin jusqu’au ; depuis il parcourut tous les grades depuis celui de capitaine, resta en Afrique comme chef de bataillon au 2e tirailleurs algériens jusqu’en 1887, et commanda en qualité de lieutenant-colonel les bataillons de forteresse de Belfort, lorsqu’il fut nommé colonel à Laon. Il était placé dans un bon rang sur le tableau d’avancement au grade de général de brigade. M. le colonel Abadie laisse à sa veuve et à ses huit enfants la mémoire d’une vie passée au service de la patrie et entièrement préoccupée du devoir[5].
Après sa reformation en 1939, le lieutenant-colonel Henri-Paul Desroche commande le 45e régiment d'infanterie. Il participe à la défense héroïque de Bouchain. Il est blessé au cours des combats. Il prend le commandement de la 4e division d'infanterie à la suite de la capture de ses chefs. Il organise ensuite l'embarquement des 2 500 hommes de la division qui ont pu gagner le littoral. Il rentre en France le pour regrouper la 4e division d'infanterie en Normandie. Il est promu colonel le . Après son rétablissement, il ne songe qu'à reprendre contact avec ses hommes prisonniers en Allemagne, recensant les disparus, renseignant les familles. Il est appelé à prendre le commandement de la 3e demi-brigade de chasseurs à Chambéry à l'automne 1940. En désaccord avec la politique de Vichy, il est relevé de son commandement, trahi par l'un de ses subordonnés, le lieutenant-Colonel P., qui le dénonça à l'amiral Darlan. Profondément affecté par cette mesure, il meurt quelques jours plus tard d'une maladie foudroyante le . Ses 5 fils entreront dans la Résistance dans les maquis du Beaufortain.
Augustin Louis Charles marquis de Lameth, colonel en , maréchal de camps et armées du roy en 1792, membre du corps législatif de 1805 à 1810, chevalier de Malte.
Claude Mairesse, Docteur en médecine - officier au 45e RI - en fonction à Bouchain pendant les combats de . Fait prisonnier par l'armée allemande. Libéré car soutien de famille - Rejoint la résistance dans le Laonnois mais il se sait recherché - Rejoint à Paris la résistance OCM - Il est le premier chef de la résistance unifiée dans la capitale - Arrêté par la Gestapo sur dénonciation, il meurt pendant sa captivité.
Jean Baron de Spens d'Estignols, mestre de camps et armées du roi en 1781, colonel du régiment de la Couronne en , maréchal de camps et des Armées du roy en 1788, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1762