Printemps[1] : pendant des négociations destinées à prolonger la trêve entre Byzantins et Perses, le roi sassanideKhosrô Ier envahit brusquement l’Arménie romaine, mais ne peut prendre Theodosiopolis (Erzurum), et se dirige sur la Cappadoce où il se heurte aux forces du général byzantin Justinien et des Arméniens révoltés, qui lui infligent une grave défaite près de Mélitène (actuelle Malatya en Turquie). L'armée de Khosrô doit repasser l’Euphrate en désordre[2], après avoir incendié Mélitène et Sébaste[3]. Justinien réoccupe la Persarménie. Il subit ensuite plusieurs défaites, liées à l’indiscipline de son armée composée d'auxiliaires barbares, qui entrainent la rupture des négociations engagées pour la signature de la paix (576-577)[2].
Le roi ghassanide al-Mundhir, après s'être réconcilié avec les Byzantins au printemps, pille et incendie Al-Hira, capitale des Lakhmides[4].
Début du règne de Tardu(en), yabgu (prince) de la partie occidentale de l’empire Turc T’ou-kiue (fin en 603). Il succède à son père IstämiKhagan. Il reçoit sur le haut Youldouz, au nord de Koutcha, l’ambassadeur byzantin Valentinos, et lui reproche l'accord passé avec les Avars (575-576). L'alliance entre l'Empire byzantin et les Köktürks est rompue[5].
Chilpéric renoue une alliance avec Gontran et marche sur Reims. Sigebert fait de nouveau appel aux « nations d’Outre-Rhin » et s’établit à Paris pendant que les ducs Gontran Boson et Godegisèle battent les troupes neustriennes de Thibert, fils de Chilpéric, en Angoumois et le tuent. Chilpéric se réfugie à Tournai pendant que Sigebert triomphe[7].
25 décembre : Childebert II devient roi d’Austrasie[7]. Les grands exerceront la réalité du pouvoir pendant dix ans, jusqu’à sa majorité. Le gouverneur Gogon conclut une alliance avec Gontran.
Expédition du roi wisigothLéovigild dans les monts Aregenses (région d'Orense, en Galice), région autonome à la frontière du royaume suève, dont il prend le contrôle. Un certain Aspidius est fait prisonnier avec sa famille et ses biens sont confisqués[9].
Cassiodore, écrivain latin, conseiller de Théodoric (Flavius Magnus Aurelius Cassodorius, v.480-v.575), fondateur du monastère de Vivarium. Auteur de l’Histoire des Goths, dont il ne reste aujourd’hui que l’abrégé de l’historien médiéval Jornandès. Les lettres qu’il a rédigées lorsqu’il était au service des souverains ostrogoths constituent un témoignage important sur cette période.
↑Eduard von Muralt, Essai de chronographie byzantine : Pour servir à l'examen des annales du bas-empire et particulièrement des chronographes slavons de 395 à 1057, St. Petersbourg, Eggers, (lire en ligne)
↑Sophie Métivier, La Cappadoce, IVe – VIe siècle : une histoire provinciale de l'Empire romain d'Orient, Paris, Publications de la Sorbonne, , 496 p. (ISBN2-85944-522-6, lire en ligne)
↑Michele Piccirillo, L'Arabie chrétienne, clio.fr, (lire en ligne)
↑Hartmann Grisar, traduit par Eugène-Gabriel Ledos, Histoire de Rome et des papes au Moyen Âge, Volume 1, Partie 2, Desclée, De Brouwer et cie, (lire en ligne)
↑(es) José Orlandis, Historia del reino visigodo español : los acontecimientos, las instituciones, la sociedad, los protagonistas, Madrid, Ediciones Rialp, , 461 p. (ISBN84-321-3469-4, lire en ligne)