Drapeau du 1er bataillon du 74e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
Drapeau du 2e bataillon du 74e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
Le 74e Régiment d'Infanterie ci-devant Beaujolais se trouvait en garnison à Marchiennes en 1791 ; il logeait dans l'abbaye de cette ville du Nord de la France.
« On ne saurait donner trop d'éloges à l'intrépidité des soldats du 74e ; ils méritent le titre de Républicains---c'est tout dire.» Convention, 1794.
1799 : garnison à Mont-Dauphin ; la place étant particulièrement isolée et déprimante, 800 hommes des 74e et 107e demi-brigades désertent en abandonnant leurs drapeaux et leur équipement[1]
Reformé le comme régiment de réserve A type Nord-Est, il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie no 32 (Rouen et Eu )[3]. Sous les ordres du lieutenant-colonel Maurice Eugène Maisse (Douai 1889 - Rouen 1957), il appartient avec les 36e RI, 74e RI, 13e GRDI, 43e RAD, 243e RALD, à la 6e division d'infanterie,rattachée à la 3e Armée.
10 au : retraite jusqu'au sud de Toul (Meurthe-et-Moselle)
Le colonel et la plupart du régiment est fait prisonnier à Girauvoisin (Meuse) le et le reste de l'unité au sud de Toul le , certains soldats ayant atteint la région d'Épinal (Vosges) avant d'être fait prisonniers[4].
Le 74e RI n'est pas reformé après l'armistice.
Après 1945
À partir de 1963 le 74e R.I réapparaît au fort de Tourneville sur les hauteurs du Havre, spécialisé dans l'apprentissage commando, les lieux et le fort de Saint Adresse à proximité s'y prêtant. Il a servi de charnière entre les méthodes issues des guerres d'Indochine et d'Algérie et les nouvelles techniques de combat adaptées à la situation internationale. En relation permanente avec les centres commandos de Quélern et Givet, le régiment a permis, jusqu'à sa dissolution de sortir des éléments de carrières utiles aux nouveaux conflits actuels[style à revoir].
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] :
En 1929, le 74e RI reçoit le drapeau du 54e RI dissout et les marques du 74e RI sont recousues sur ce dernier. Avant que le régiment soit capturé par les Allemands en juin 1940, un militaire du régiment le cache à Golbey (Vosges), sans pouvoir en témoigner après la fin de la guerre, probablement parce qu'il a été tué à une date inconnue. Après des recherches infructueuses menées par l'armée en 1969 près de Toul, le drapeau est finalement découvert en 1989 par un sous-officier d'active visitant une maison à Golbey. Depuis 49 ans, le drapeau était resté dans le grenier de cette maison à l'insu du propriétaire des lieux. Après vérifications, le drapeau est finalement remis en 1991 au 171e RI en garnison à Golbey, puis au service historique de l'armée de terre[4].
Site web : Le 74e Régiment d'Infanterie durant la Grande Guerre[6]
Guy Hallé, Là-bas avec ceux qui souffrent : carnets d'un poilu rouennais à Verdun, Louviers, Ysec éditions, coll. « Grands témoins », , 88 p. (ISBN978-2-84673-016-7, OCLC470486213).
Marie Paul Charles Roger Rimbault, Propos d'un marmitʹe 1915-1917, L. Fournier, (OCLC84158750)
Paul Lefebvre-Dibon, Quatre pages du 3e, bataillon du 74e R.D Extrait d'un carnet de campagne, 1914-1916., Berger-Devrault, (OCLC1027097828)
Lucien Durosoir, Maurice Maréchal et Luc Durosoir (présentation) (préf. Jean-Pierre Guéno), Deux musiciens dans la grande guerre, Paris, Tallandier, , 358 p. (ISBN978-2-84734-258-1, OCLC762460442)
Paul Verlet. Ce soldat poète a laissé un témoignage poignant sur la guerre, et sur le 74e RI en particulier, dans un petit recueil intitulé « De la boue sous le ciel ».
↑André Golaz, Odette Golaz, A. Guillaume (préfacier), Notice historique et descriptive sur Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, 1981 (3e édition, 1re édition 1966), (ISBN978-2-85627-001-1), p. 106-107
↑« Suppression de régiments d'infanterie », La Charente, , p. 1 (lire en ligne)