L’abbaye Saint-Martin de Savigny est une abbaye bénédictine, fondée au IXe siècle par Leidrade, archevêque de Lyon. Il n'en reste que quelques pierres dans le musée lapidaire de Savigny[1]. Elle serait toutefois mentionnée dans une charte de 817[2].
Situation
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Elle apparaît aussi dans une charte de 976 lorsque Conrad III de Bourgogne confirme ses biens et droits[4].
Vers 1139, une lettre de Saint-Bernard à Foulque, archevêque de Lyon, indique que Savigny entretenait un conflit avec l'abbaye de la Bénisson-Dieu pour des possessions en Roannais, près de Noailly. Saint Bernard prit parti pour l'abbaye de la Bénisson-Dieu, dont l'abbé Albéric était un de ses disciples[5].
En 1130 l'abbaye de Savigny a pris une extension considérable, notamment sur le plan foncier, avec des dépendances allant à l'ouest jusqu'à Montrottier, grâce aux abbés énergiques qui s'efforcent de profiter des rivalités locales pour établir leur autorité. Un arbitrage d'Innocent II (1130-1143) est rendu pour ramener les moines à plus d'obéissance[6].
En 1196 l'archevêque de Lyon, Renaud de Forez (1193-1226) entreprend de ramener à son tour l'abbaye de Savigny dans son giron en détruisant et en pillant des villages voisins comme l'Arbresle. Le pape Innocent III (1198-1216) intervient pour calmer le prélat de Lyon, estimant, qu'avec la destruction des bâtiments, il est allé trop loin. Toujours est-il que Savigny restera désormais tranquille[6].
À partir de la mise en commende, l'abbaye perd son statut de pôle spirituel important et décline. En 1779, un brevet royal de Louis XVI, confirmé le par une bulle de Pie VI, dissout l'abbaye[3]. En 1784, les bâtiments sont vendus[7].
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Abbés de Savigny
Liste des cinquante-deux abbés attestés, établie à partir des travaux de l'historien Pierre Ganivet, notamment à partir du Liber cartarum (rédigé par l’abbé Ponce, vers 1135), publié notamment dans la thèse d'Olivia Puel (2013).
La liste des abbés mentionnée dans le Cartulaire de l'Abbaye de Savigny (1853) de Auguste Bernard comportait cinquante-neuf noms[8]. Son contenu ainsi que les datations doivent être considérés avec prudence[9].
↑« "Pauperes sunt, et habitant inter pauperes. Hoc præcipue obsecramus ut Saviniacenses monachos prohibeatis ab infestatione eorum, quoniam calumniantur eos injuste, ut putamus. Aut si se confidunt habere justitiam, judicate inter illos. Filius noster abbas Albericus, etsi suis meritis commendabilior, etc." Mabillon, Tome Ier (1690) & colonne 169 de l'édition de 1719.
↑ a et bJean Etèvenaux, Les grandes heures de Lyon, Paris, Editions Perrin, (ISBN978-2-262-07636-8), p. 200
↑« Abbaye de Savigny », sur museedudiocesedelyon.com, Musée du diocèse de Lyon (consulté le ).
Auguste Bernard, Cartulaire de l'abbaye de Savigny, suivi du Petit cartulaire de l'abbaye d'Ainay, vol. 1 : Cartulaire de Savigny, Paris, imprimerie impériale, , sur gallica (lire en ligne).
Auguste Bernard, Cartulaire de l'abbaye de Savigny, suivi du Petit cartulaire de l'abbaye d'Ainay, vol. 2 : Cartulaire d'Ainay, tables, etc, Paris, imprimerie impériale, , p. 551-1167, VI + 622, sur gallica (lire en ligne).
Pierre Ganivet, Olivia Puel, « Les origines de l'abbaye lyonnaise Saint-Martin de Savigny », Bulletin du centre d'études médiévales d'Auxerre, no 10, Hors-série, (lire en ligne).
Olivia Puel (présentation et travaux), auteur notamment d'une thèse : Saint-Martin de Savigny : archéologie d’un monastère lyonnais : Histoire monumentale et organisation spatiale des édifices cultuels et conventuels (IXe – XIIIe siècle), sous la direction de Nicolas Reveyron (Lyon 2), 2013 (3 t., lire en ligne).
Jean-François Reynaud, Saint-Martin de Savigny. Mémoire d'une abbaye disparue, Lyon, Musée historique de Lyon, , 119 p. (ISBN978-2-90130-712-9).
« L'abbaye de Savigny en Lyonnais au Moyen Âge : vie et effacement d’une puissance régionale », dans Michel Rubellin, Église et société chrétienne d'Agobard à Valdès, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « d'histoire et d’archéologie médiévales », , 552 p. (ISBN978-2-72970-712-5, lire en ligne), p. 295-326.