Analyse d'urineUne analyse d'urine est un examen de biologie médicale utilisée pour le dépistage et le suivi des maladies, la surveillance d'un traitement médicamenteux[1], les tests de grossesse, le dépistage de drogue, les contrôles antidopage... C'est également un examen fréquemment pratiqué chez les animaux pour lesquels la collecte de l'urine est souvent plus difficile que chez les humains, ce qui est une des sources de la plus grande variabilité observée chez les animaux que chez l'homme. ExamensL'examen cytobactériologique des urines est l'analyse d'urine la plus pratiquée : il permet par exemple de diagnostiquer une infection urinaire. Le compte d'Addis-Hamburger mesure le nombre d'hématies et de leucocytes éliminés par les urines pendant une minute. Le ionogramme urinaire est réalisée sur la totalité des urines émises pendant 24 heures, on mesure les concentrations des ions comme sodium, potassium, chlorure, calcium, phosphore, urée... L'électrophorèse des protéines urinaires mesure la composition en protéines de l’urine[2]. L'examen urinaire de routine réalisé lors des analyses de base comprend deux parties : l'analyse physique et chimique de l'urine, ainsi que l'analyse du sédiment urinaire. Dans l'analyse physico-chimique, on étudie la densité, la couleur, le pH et d'autres substances présentes dans l'urine, telles que les protéines, le glucose, les corps cétoniques, les nitrites ou l'urobilinogène. Le sédiment urinaire correspond aux particules solides qui se déposent au fond d'un échantillon d'urine après un processus de centrifugation. Les cristaux ou les cylindres urinaires sont les plus fréquents, mais des bactéries, des levures ou des parasites peuvent également être présents[3]. PratiqueHistoriquement, l’uroscopie permettait de diagnostiquer les symptômes de maladies par examen visuel de l'urine. Aujourd'hui certains tests peuvent être réalisés avec une bandelette urinaire alors que d'autres nécessitent une analyse par un laboratoire de biologie médicale. Importance du mode et de l'heure de prélèvementPour les études scientifiques le recueil des « premières urines du matin » est souvent recommandé. Il permet une meilleure intercomparabilité de mesures pour un même individu ou avec d'autres individus. Par exemple, si l'on mesure à différentes heures de la journée divers paramètres, ils changent significativement (dont les teneurs en métaux à demi-vie courte tels que l'antimoine, le chrome, l’étain et le nickel[4]. De plus il y a moins de variabilité du contenu des premières urines du matin pour ce qui concerne les effets sur le flux urinaire du niveau d’activité physique, de l'alimentation, de la consommation d’eau ou de la diurèse[4]... L'échantillon doit enfin être collecté (et éventuellement conservé) dans un récipient propre et adéquat (par exemple le verre a une appétence pour le plomb. il doit donc être évité si une analyse d'urine vise à y quantifier le plomb ; certains plastiques désorberont des additifs (bisphénol A) dont certains sont des perturbateurs endocriniens, etc. Références
Voir aussiEléments de références relatifs aux éléments traces métalliques dans les urines
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