Anou Ifflis
Gouffre Anou Ifflis Dans la galerie du Léopard, vers la profondeur de -300 m dans le gouffre du même nom (ou Anou Ifflis, Algérie), le spéléologue Charly Chouquet progresse en opposition dans le méandre tapissé de tâches d'argile rétractée, rappelant les taches du léoapard. Photo Luc-Henri Fage, avril 1983. L'anou Ifflis est le plus profond gouffre d'Afrique avec 1160 m de profondeur...
Anou Ifflis ou parfois gouffre Anou Ifflis[Note 1] ou encore Anu n'Iffis (traduit par Gouffre du Léopard en français[Note 2]), est un gouffre située dans la wilaya de Bouira, dans la partie nord du massif du Djurdjura en Algérie. En 2024, il est encore le plus profond gouffre d'Afrique avec ses 1 170 mètres de dénivelé. Contexte géologiqueL' Anou Ifflis, ainsi que l'Anou Boussouil (-805 m) voisin, sont des regards sur la zone de transfert vertical des eaux souterraines du massif. LocalisationL'entrée de l'Anou Ifflis (alias D3), se trouve en bordure de la grande dépression de Ras Timédouine, orientée Est-Ouest, sous les crêtes de l'Akouker. ExplorationL’Association Spéléologique de Montreuil atteint -87 m en 1980 et -300 mètres en 1981. Le gouffre est exploré à Pâques 1983 par une expédition inter-clubs vauclusienne, Couscous 83[1], jusqu'à la profondeur de -753 m. Couscous 83 s'ouvre aux spéléos parisiens et algériens durant l'été 1983 et atteint la profondeur de 975 mètres[2],[3]devant ce qui est supposé être un siphon. L’Espeleo Club Gràcia (Barcelone), en 1985, poursuit l'exploration et s'arrête à -1 007 mètres dans un grand puits. En 1986 des spéléologues de Liège portent la profondeur à 1 159 mètres[4],[5]. DescriptionL'entrée s'ouvre à la cote 2 150 m par un passage étroit et vertical entre les blocs. Après une désescalade de quelques mètres on atteint le sommet d'un premier passage étroit à forte pente (« Le Toboggan »). Les premiers mètres de la cavité sont difficiles et encouragent même à faire... demi-tour. Au bas d'un puits de 90 mètres de profondeur (P90), l'ambiance devient différente, une grande salle d'effondrement offre plusieurs possibilités de progression. Ce gouffre est à caractère composite, c'est-à-dire qu'il conjugue des formes de creusement différentes selon la profondeur. De 0 à -210 m, la cavité s'apparente à un gouffre tectonique inactif (sans écoulement pérenne) légèrement retouché par des écoulements, présentant des étroitures, des puits et des failles. Le P90 (cf. supra) est en réalité un grand vide interne dû à la décompression du massif et exploité simultanément par la dissolution et les effondrements. De -210 m à -975 m, se rencontrent successivement :
Enfin, après un P134 et un P32, le cheminement se termine sur un siphon à -1 159 m. Les remplissages du gouffreTout au long du cheminement se rencontrent divers types de remplissage sédimentaires et de concrétions
Ces indices indiquent des phases d'écoulements majeurs (érosion mécanique notable) et des mises en charge indiscutables (taches d'argile)[6]. Notes et référencesNotesRéférences
Voir aussiArticles connexesBibliographie
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