Armée nationale de développement
L'armée nationale de développement (AND) est le nom, depuis 1996, des forces armées fédérales de l'union des Comores. DénominationsLa force armée comorienne (FAC) est devenue en 1990 la Force Comorienne de Défense (FCD) puis en 1996, en regroupant la Gendarmerie nationale, l'ENFAG (École Nationale des forces armées et gendarmerie), la Santé Militaire et le GSHP (Garde présidentielle) a pris le nom d'armée nationale de développement (AND). En mai 2012 est officiellement créée l'unité des garde-côtes[1], qui vient s'ajouter aux corps de l'AND. CommandementAprès le putsch militaire d'avril 1999, l'AND est dirigée par le Colonel Soilihi jusqu'en mai 2006. Le nouveau régime en place après les élections libres de 2006 mène à la tête de l'AND le Colonel Hamza, ancien ministre de la défense retraité.Le lieutenant-colonel Mohamed Amiri Salimou est nommé en juillet 2007 chef d'état-major de l'AND; après sa victoire sur les séparatistes à Anjouan en mars 2008, il devient le premier général des Comores[1],[2]. Le , il est limogé et placé en résidence surveillée. Le capitaine Gamil Soilihi Abdallah, actuel chef de corps de l'armée, a été promu le même jour au grade de lieutenant-colonel et nommé chef d'état-major par intérim[3]. Quelques jours après, il devient officiellement Colonel, Chef d’état major de l'AND. Il est remplacé en octobre 2012 par le colonel Youssouf Idjihadi. Les différents corps de l'AND sont dirigés par :
EffectifsElles sont très modestes mais ont quasiment doublé entre 2007 et 2012. Comprenant environ 1 060 militaires au début de mars 2008[4] dont environ 500 gendarmes et jouant essentiellement un rôle de police et de sécurité intérieure[5], l'AND compte en 2012 un peu plus de 2 000 militaires répartis comme suit[6] :
HistoireLes Comores ont connu entre leur indépendance et 2001 dix-neuf coups d’État ou tentatives supposées, d'après l'AFP, dont seulement quatre réussis, souvent menés par des officiers et les forces armées en tel que tels n'avaient jamais alors eu de véritable résistance face à ces interventions, notamment lors de celle du mercenaire Bob Denard (il a été le Commandant de la Garde Présidentielle durant plus de dix ans et a formé de 1975 à 1989 tous les soldats de l'armée Comorienne. Il a lui-même bâti le camp de Kandani. Il a réussi 3 coups d’État et assassiné 2 présidents, Ali Soilihi et Abdallah) et leur conduite générale était critiqué[7]. Le 26 septembre 1992, l'armée comorienne parvient à faire face au soulèvement et à la rébellion d'une partie de l'armée, dirigée par les jumeaux Abdallah, contre le régime de Djohar, c'est la première fois, malgré la maladresse de certains politiciens, que l'armée comorienne (grâce à une aide logistique française aux forces présidentielles[8]) réussit à défendre les institutions de la république[9]. En 1995, l'histoire s'est répétée. Aucun parti politique ne dénonce le coup d’État, mais Bob Denard et sa trentaine d'hommes ont dû faire face à l'armée qui a résisté et riposté durant toute une journée, l'armée comorienne mal préparée, rapport de force, a perdu la bataille. Elle a dénombré des morts et des blessés, dont le Colonel Soilihi, futur chef d’état major de l'AND, qui a gardé des séquelles de ces combats jusqu’à aujourd'hui[réf. nécessaire]. En décembre 2001, un commando de 13 mercenaires est défait à Mohéli avec un seul blessé dans ses rangs[10]. L’île d'Anjouan a connu à partir de 1997 une crise sécessionniste[11] amenant à la prise du pouvoir sur l'île en 2001 du colonel Mohamed Bacar, président d’Anjouan depuis mars 2002 mais dont la réélection, en juin 2007, avait été jugée illégale par l’union des Comores et l’Union africaine. Le jeudi au soir, deux militaires de l'AND sont tués par des gendarmes fidèles à Bacar qui prennent le contrôle de l'île et neutralisent la trentaine de soldats fédéraux[12],[13]. Le 17 mars 2008, lors d'une incursion à Anjouan, des combats opposent les fédéraux et les forces de Bacar et le , environ 400 militaires comoriens et 1 350 militaires tanzaniens et soudanais avec l'appui de la Libye et du Sénégal agissant dans le cadre de l'Union africaine lancent l'opération « Démocratie aux Comores » (l'invasion d'Anjouan)[14],[15] et chassent Bacar sans pertes dans ses rangs[16]. En février 2010, la Libye s'est engagé à prendre en charge pendant un an le salaire de l'armée comorienne[17] et à déployer, selon le gouvernement comorien, 35 militaires des forces armées libyennes dans le cadre d'une coopération dans la perspective de l’encadrement des forces comoriennes depuis fin mars 2010[18]. Le , le colonel Combo Ayouba, commandant les FCD, est assassiné dans une période de crise politique à la suite de la prolongation contestée au-delà du 26 mai 2010 du mandat du président Ahmed Abdallah Sambi. Le , le chef d'état-major Mohamed Amiri Salimou a été inculpé dans le cadre de l'enquête sur ce crime, limogé et placé en résidence surveillée. Le lieutenant-colonel Abdallah Gamil le remplaçant à ce poste[19]. Le 10 octobre 2010, le colonel Youssouf Idjihadi, de la gendarmerie devient le chef d’État-major de l'Armée national de développement[20]. Dans un procès historique qui a duré près de 20 heures. L'ex-général Salimou Amiri a été jugé non coupable après deux ans de résidence surveillée. Dans la nuit du 20 au 21 avril 2013, l'armée comorienne arrive à neutraliser un commando de mercenaires étrangers, dont un Colonel, et d'autres Comoriens visant à éliminer physiquement le chef de l’État et son chef d’état-major. Moyens terrestresArmement individuel :
Véhicules :
Moyens maritimesFaute de marine nationale, l'AND est obligée d'utiliser des bateaux civils transformés à l'occasion de l'opération lancée en 2008 contre Mohamed Bacar, le président d'Anjouan[21].
Le 2 janvier 2010, le président comorien annonce la création de la Garde-côtière. Moyens aériens (armée et police confondues)
Notes et références
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