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Arsénite

Les arsénites sont des oxydes d'arsenic qui possèdent un degré d'oxydation de III+. Ils n'apparaissent que très rarement spontanément dans la nature. Ils peuvent cependant être synthétisés et être utilisés dans l'industrie (production de pesticides notamment) [1]. Historiquement, ils ont joué un rôle important comme pigments vert-bleu pour la peinture, tel le vert de Paris ou le vert de Scheele avant d'être remplacés par des composés moins toxiques.

Description

Formule chimique de l'ion arsénite
Formule chimique de l'ion méta-arsénite

Il existe 2 acides arsénieux : l'Acide orthoarsénieux de formule H3AsO3 et l'acide métaarsénieux de formule HAsO2. Ceci crée une liste des ions arsénite :

  • ion dihydrogénoortho-arsénite ou dihydrogénoarsénite : H2AsO3
  • ion hydrogénoortho-arsénite ou hydrogénoarsénite : HAsO32−
  • ion arsénite : AsO33−
  • ion méta-arsénite : AsO2

Gisements naturels

Des localisations connues de tels minéraux sont situées :

Les radicaux les plus couramment observés sont :

  • l'anion AsO33− présent par exemple dans la reinerite (Zn3(AsO3)2).

Il arrive que l'on observe un anion de diarsénite comme dans la leiteite (Zn[As2O4]) et dans la paulmooreite Pb[As2O5].

Des arsénites plus complexes existent, et comprennent par exemple la schneiderhöhnite Fe2+Fe3+3[As5O13] et la ludlockite PbFe3+4As10O22[2],[3],[4].

Toxicité et écotoxicité

Les arsénites sont des poisons pour les animaux et l'Homme, ainsi que pour la plupart des plantes[5].
Les fiches de sécurité internationales des arsénites (Cf. bibliographie plus bas) précisent : « Il est fortement recommandé de ne pas laisser ce produit contaminer l'environnement en raison de sa persistance dans l'environnement »[6].

Pour les quelques plantes connues tolérantes à l'arsenic, l'arsénite est moins dangereux que l'arséniate. Deux mécanismes de tolérance sont connus :

  • Certaines plantes transforment l'arséniate en arsénite et le stockent dans des vacuoles à l'intérieur de leurs cellules foliaires, en protégeant ainsi leur cytoplasme, mais en pouvant en accumuler des quantités considérables (pour les plantes bioaccumulatrices)[7],[8] ;
  • D'autres plantes (ex : Brassica juncea complexent l'As (III) par des phytochélatines (PC)[9], avec probable stockage dans des vacuoles, en conditions acides favorables à la stabilité de ces complexes[10].

Références

  1. INRS, 2006 Arsenic et composés minéraux Fiche établie par les services techniques et médicaux de l'INRS, édition 2006
  2. Mindat
  3. Handbook of Mineralogy
  4. Webmineral
  5. Ullrich-Eberius CI, Sanz A, Novacky AJ. 1989. Evaluation of arsenate- and vanadate-associated changes of electrical membrane potential and phosphate transport in Lemna gibba G1. Journal of Experimental Botany 40: 119–128 (Résumé)
  6. Fiches internationales de sécurité chimique 1241 - Arsénite ferrique Pentahydrate (As2Fe2O6.Fe2O3.5H2O)
  7. Delnomdedieu M, Basti MM, Orvos JD, Thomas DJ. 1994. Reduction and binding of arsenate and dimethylarsenate by glutathione – a magnetic resonance study. Chemico–Biological Interactions 90: 139–155. (Résumé)
  8. Pickering IJ, Prince RC, George MJ, Smith RD, George GN, Salt DE. 2000. Reduction and coordination of arsenic in Indian mustard. Plant Physiology 122: 1171–1177 (Résumé)
  9. Pickering IJ, Prince RC, George MJ, Smith RD, George GN, Salt DE. 2000. Reduction and coordination of arsenic in Indian mustard. Plant Physiology 122: 1171–1177 (Résumé)
  10. Meharg AA, Hartley-Whitaker J. 2002. Arsenic uptake and metabolism in arsenic resistant and nonresistant plant species. New Phytologist 154: 29–44. (Résumé et article complet)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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