Autorité internationale de la RuhrL'Autorité internationale de la Ruhr (AIR) (1949-1952) est un organisme de contrôle international visant à répartir la gestion de la production de charbon et d'acier de la Ruhr entre le marché allemand et l'exportation. L'AIR, si elle fait suite aux nombreuses demandes de la diplomatie française d'un contrôle international sur la région de la Ruhr, permet avant tout, en coopération avec l'OECE, de s'assurer du bon déroulement du plan Marshall[1] OriginesÀ la suite de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne est divisée entre les quatre vainqueurs. Or, chacune de ces puissances a tendance à gérer sa zone d'occupation en autonomie. Concernant la Ruhr, la région la plus productive d'Allemagne en matière industrielle, la France tente de mettre en garde contre le danger d'une renaissance de la production industrielle militaire de cette région. La conférence de Londres de 1948Réunis à Londres du au , les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg décident d'instituer une Autorité internationale de la Ruhr pour contrôler la production d'acier et de charbon de la région la plus industrialisée d'Europe. Ces accords sont signés le par les six pays, ils prévoient une coordination des activités de production de la Ruhr avec celles de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE). Zones concernéesLa conférence de Londres définit une zone regroupant 36 arrondissements répartis sur 3 districts :
DissolutionDans un premier temps, les Allemands sont, dans leur majorité, opposés à une organisation qui limite de fait leur souveraineté en matière économique. Cependant, avec l'aggravation de la tension internationale se développe le rapprochement franco-allemand. Ainsi, la signature, le à Paris, du traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) sonne le glas de l'Autorité internationale de la Ruhr, le . Article connexeNotes et références
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