Azize Kabouche naît le à Lyon 3e[1],[2] d'une mère algérienne (kabyle) : il est le cadet d'une fratrie de cinq enfants (quatre garçons et une fille). Hissé vers le haut par ses aînés au cœur des "U.C." de Bron-Parilly, dans l'univers débilitant d'une cité violente construite à la fin des années 1950, Azize a eu tout loisir d'observer et de prendre des modèles.
Pourtant, jusqu'à la fin de son adolescence, rien ne laissait présager son implication cinématographique dans ce qu'il appelle « la faille intérieure sur les origines de ses deux cultures, kabyle et française », c'est-à-dire la dénonciation de tourments absurdes vécus par « les personnes d'origine maghrébine », selon le terme du rapport ministériel du , évoqué à la fin de Au petit bonheur, son premier film en 1992.
Admis la même année au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris, il y reçoit jusqu'en 1986 l’enseignement de Michel Bouquet, Jean-Luc Boutté, Richard Fontana… et Daniel Mesguich (directeur de 2007 à 2013), avec lequel il gardera des liens forts, et qui lui proposera plusieurs fois de participer à ses créations théâtrales fétiches, comme Hamlet en 1986, Marie Tudor en 1991, Le Diable et le Bon Dieu en 2001-2002…
À la suite de la réalisation de son film Le Paradis des Infidèles, il rejoint, en 1995, l'équipe pédagogique de l'École nationale de Chaillot, dans les murs du théâtre national, dirigé alors par Jérôme Savary, qui l'avait employé dans son Cyrano en 83.
Dans son enseignement, Azize Kabouche n'oublie pas le plaisir qu'il a eu à suivre les conseils de "son" professeur Michel Bouquet, connu pour son exigence, et qui avait ce don d'amener les élèves à se confronter aux difficultés du présent et aux ouvertures sur l'avenir…
Azize développe son travail par la direction de stages intensifs d’interprétation, sur des textes russes et polonais en 2001, ou celui intitulé De Stanislavski à Lee Strasberg, en 2002.
C'est dans cette dynamique qu'il ouvre son cours d'art dramatique, l'Atelier du Chemin, où il enseigne jusqu'en 2007, autour d'auteurs contemporains comme Jean-Pierre Siméon ou Randal Douc.
Après sa solide expérience d'acteur, il aborde la réalisation et la mise en scène en 1992, avec Au petit bonheur (15 min), puis en 1995 Le Paradis des infidèles (28 min), deux courts-métrages dont il a écrit le scénario.
En 2006, avec les stagiaires des Ateliers du théâtre national de Chaillot, il réalise Egészségedre (18 min), qui traite de la jeunesse mobilisée sous les drapeaux.
Professeur à l’école du théâtre national de Chaillot de 1995 à sa fermeture en 2010, Azize Kabouche continue depuis à enseigner en dirigeant des stages intensifs d’interprétation.
Vie privée
Azize Kabouche s'est marié en 1990 avec la comédienne Cécilia Hornus ; le couple a eu deux enfants : Léo (né en 1993)[3] et Emma[4] (née en 1998) qui sont devenus acteurs. Le couple est divorcé[2].