Promu capitaine de frégate le [5], il est l'officier entraînement et tactique de l'escadrille des sous-marins de la mer Méditerranée. À ce poste, il est chargé de l'entraînement et de la qualification des commandants et des équipages de sous-marins nucléaires d'attaque, de la mise au point des matériels et de l'évolution des tactiques sous-marines[4].
D' à , il commande à la mer pour la dernière fois à bord du sous-marin nucléaire lanceur d'engins Inflexible (équipage bleu) avec lequel il effectue deux patrouilles opérationnelles[4],[9]. Au moment des attentats du 11 septembre 2001, il est en mission et immédiatement placé en alerte tout en n'étant pas autorisé à informer son équipage de la situation internationale[1]. Bernard Rogel totalise 27 000 heures de plongée au cours de carrière[10].
Élevé au rang et appellation de vice-amiral d'escadre le , il devient à la même date sous-chef d'état-major « Opérations » de l'EMA[18] et dirige à ce titre les opérations extérieures interarmées (notamment les opérations Licorne et Harmattan en [2],[19]).
Le , il préside sa dernière cérémonie en tant que chef d'état-major de la Marine à Brest, avec une prise d'armes à la préfecture maritime suivie d'une revue navale[25]. Son successeur à la tête de la Marine nationale est l'amiral Christophe Prazuck.
Chef d'état-major particulier du président de la République
En avril 2016 est annoncé le départ du général d'armée Benoît Puga du poste de chef de l'état-major particulier du président de la République (CEMP). Bernard Rogel est alors pressenti pour lui succéder et être un CEMP « de transition »[26], du fait de son expérience, pendant la dernière année du mandat de François Hollande[27],[28],[29]. Il déclare avoir hésité à prendre ce poste mais avoir été « rattrapé par le service de l'État »[1]. Sa nomination est confirmée par un arrêté présidentiel du et prend effet à compter du 13 juillet suivant[30].
Le , il est prolongé d'un an à son poste[33], prolongation prorogée par Emmanuel Macron pour une année supplémentaire le [34]. Par décret du , le maintien dans la 1re section des officiers généraux de Bernard Rogel est prorogé jusqu'au suivant[35].
Il quitte ses fonctions et est admis dans la 2e section des officiers généraux à compter du . L'amiral Jean-Philippe Rolland lui succède le même jour[36],[37].
Personnalité
Bernard Rogel est décrit comme ayant un « caractère bien trempé »[19] et sachant manier franc-parler et humour[38],[39]. Il conserve dans son bureau un exemplaire de Qu'est-ce qu'une nation ? d'Ernest Renan, qui propose une vision de l'idée française de la nation[1]. De même, un « bâton de commandement en matelotage » se trouve dans son bureau : « lors d’entretiens tendus avec des homologues retors, il s’en servait pour briser la glace en prétendant "taper ses adjoints" avec »[1].
Bernard Rogel, Un marin à l'Élysée : des sous-marins nucléiares au bureau du Président, Tallandier, , 352 p. (ISBN979-1021054509)
Notes et références
↑ abcdefg et hNicolas Barotte, « Les confidences de l’amiral Rogel, l’homme des dossiers secrets auprès de Macron », Le Figaro Magazine, nos 23625-23626, 31 juillet et 1er août 2020, p. 16-18 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Arrêté du 7 juillet 2003 portant désignation des auditeurs de la 56e session nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2003-2004) », Journal officiel de la République française, no 158, (lire en ligne).
↑« Arrêté du 12 juillet 2004 conférant la qualité d'ancien auditeur de la 56e session nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2003-2004) », Journal officiel de la République française, no 162, (lire en ligne).
↑ a et b« Décret du 15 février 2006 portant réintégration dans les cadres et admission dans la 2e section, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, élévation aux rang et appellation de vice-amiral d'escadre, élévation aux rang et appellation de général de corps aérien, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section, et affectation d'officiers généraux », Journal officiel de la République française, no 45, (lire en ligne).
↑« Décret du 1er août 2006 portant maintien dans l'emploi, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande et promotion, élévation aux rang et appellation de général d'armée aérienne, promotion ou nomination dans la 1re section et affectation d'officiers généraux », Journal officiel de la République française, no 180, (lire en ligne).
↑« Décret du 28 juillet 2008 portant affectation d'officiers généraux et rapportant une disposition d'un décret portant maintien dans l'emploi et affectation d'officiers généraux », Journal officiel de la République française, no 177, (lire en ligne).
↑ a et b« Décret du 20 juillet 2009 portant affectation et élévation aux rang et appellation d'amiral, affectation et élévation aux rang et appellation de général d'armée aérienne, élévation aux rang et appellation de vice-amiral d'escadre et affectation, affectation et élévation aux rang et appellation de général de corps aérien, affectation et promotion, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux », Journal officiel de la République française, no 166, (lire en ligne).
↑« L'amiral Bernard Rogel nouveau chef d'état-major de la Marine », Cols bleus, no 2975, , p. 5 (ISSN0010-1834, lire en ligne).
↑ a et b« Décret du 24 juin 2011 portant affectation et élévation aux rang et appellation de général d'armée, affectation et élévation aux rang et appellation d'amiral, d'officiers généraux », Journal officiel de la République française, no 146, , p. 5 (lire en ligne).
↑« L'amiral Bernard Rogel, chef d'état-major de la Marine », Cols bleus, no 2977, , p. 8 (ISSN0010-1834, lire en ligne).
↑« Notre finalité est non seulement de servir notre pays mais aussi de préparer son avenir », Cols bleus, no 3050, , p. 13 (ISSN0010-1834, lire en ligne).
↑ a et b« Décret du 31 octobre 2000 portant promotion et nomination », Journal officiel de la République française, no 255, (lire en ligne). Nota : la date de promotion en tant que chevalier se trouve dans le décret de promotion en tant qu'officier.