Il travaille en tant qu'interprète lorsqu'il s'engage pour trois ans dans l'artillerie en avril 1913. Il sert durant toute la Première Guerre mondiale au Maroc dans des groupes d'artillerie de campagne d'Afrique. Il est décoré de la Médaille coloniale en 1914 et promu au rang de maître pointeur en 1917. Il est rendu à la vie civile par congé de démobilisation en août 1919[3].
Lorsqu'il est rappelé sous les drapeaux en 1939, Bontemps exerce la profession de rédacteur. Il obtient la Carte du Combattant en 1943[3].
Interrogations sur la véritable identité de Bill-Bocketts
En 1931 et 1932, la presse se fait le relais d'une polémique entre le clown Bilboquet[4],[5] et l'acteur Bill-Bocketts, le premier reprochant au second d'utiliser un pseudonyme proche du sien pour ses rôles au cinéma[6],[7]. Jusque-là, pourtant, Bilboquet et Bill-Bocketts se présentait comme étant un seul et même artiste[8].
Si Bilboquet[9] est bien le pseudonyme de François Bontemps[10], Bill-Bocketts serait celui d'un certain Stoessel, également artiste de cabaret[11], sur lequel on ne possède pratiquement aucun renseignement[12]. Le problème est qu'après cette date, le surnom de Bilboquet comme celui de Bill Bocketts ont continué à être utilisé par l'acteur pendant plus de vingt ans sans que le clown réagisse pendant toute cette période. Il est donc impossible de trancher sur la véritable identité de l'acteur, le dénommé Stoessel n'ayant apparemment jamais répondu aux propos du clown dont on ne trouve d'ailleurs aucune trace d'un dépôt de plainte ni d'un quelconque procès à son encontre. Seuls les génériques de deux films sortis en 1930 et 1931 portent les noms de Bill Stoessel et de Bill-Bocket Stoessel.
S'agit-il alors d'une polémique lancée par François Bontemps pour relancer sa carrière de clown en s'inventant un concurrent au cinéma ou Stoessel a-t-il réellement existé[13] ? Les souvenirs de Bilboquet publiés en 1933 ne font en tout cas aucune allusion à cette polémique, ni d'ailleurs d'une manière plus générale au cinéma. À ce jour donc, rien ne permet de trancher la question de manière définitive.
Mes souvenirs, par Bilboquet, préface de Paul Reboux, Librairie Félix Alcan, collection Benjamin, Paris, octobre 1933[30],[31],[32]. Il s'agit d'une compilation des récits précédemment publiés dans l'hebdomadaire Benjamin, avec également des illustrations de Pinchon, dont une en couleur sur le premier plat représentant l'auteur en clown, et deux portraits photographiques hors-texte en noir et blanc de l'artiste.
↑Toute proportion gardée bien sûr, cette anecdote n'est pas sans rappeler celle d'Émile Ajar, le double littéraire créé par Romain Gary pour quatre de ses romans dont celui qui remporta le Prix Goncourt en 1975.