Cathédrale Sainte-Marie de Hildesheim
La cathédrale Sainte-Marie de l'Ascension de Hildesheim est la cathédrale du diocèse de Hildesheim. Sa première construction fut commencée en 872. Presque entièrement détruite durant la Seconde Guerre mondiale, elle a été reconstruite dans les années 1950 dans son style roman d'origine. Les murs et le trésor sont inscrits à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985. HistoireLa constructionLa cathédrale Sainte-Marie de Hildesheim fut commencée en 872 sous le règne de l’évêque Alfred. Du XIe siècle au XIVe siècle se succédèrent de multiples extensions, sans toutefois remettre en question le plan original de l'évêque Alfred. La cour entourant encore aujourd'hui la cathédrale souligne le plan bernardin de cette cathédrale fortifiée. L'aménagement baroque de l'intérieur de la cathédrale est l'œuvre de Justus Wehmer (1690-1750). Bombardement de la Seconde Guerre mondialeAu cours de la Seconde Guerre mondiale, la cathédrale fut presque entièrement détruite et fut reconstruite entre 1950 et 1960. On ne reproduisit pas les transformations baroques qu'avait connues l'édifice, préférant revenir à l'architecture romane primitive. En prévision du jubilé des 1200-ans du diocèse, en 2015, on envisage une rénovation des façades et quelques transformations.
DescriptionPlan d’ensembleLa structure de base de la cathédrale de Hildesheim est une basilique romane à trois nefs avec un transept. La nef centrale et les bas-côtés de la nef sont chacun séparés par neuf arcades dans l'alternance de colonnes typique de la Basse-Saxe. Neuf chapelles latérales gothiques sont établies en saillie à l'extérieur des bas-côtés. Une crypte est située sous la croisée et le chœur.
Décoration intérieure et trésorLes bronzes datant de l'évêque Bernward (993–1022) sont :
Autres objets précieux :
Les réalisations de l'après-guerre comportent notamment le vitrail de la Sainte-Vierge dans le chœur (Marie entourée de la lune et des atoiles, évocation de Ap 12) et la mosaïque de l'abside, qui commémore le bombardement de Hildesheim et l'incendie proprement apocalyptique qui s'ensuivit. Au-dessus on peut lire le psalmiste (Ps 104 30) Renovabis faciem terrae, halleluja – « tu renouvelles la surface du sol, alleluia ». ClochesLa cathédrale s'enorgueillit d'un carillon de sept cloches, dont la petite « Saint-Nicolas » (Nikolausglocke) installée dans le narthex nord ; les autres cloches sont montées sur deux chaises d'appui dans la tour occidentale. La flèche conservera ses cloches lors de la restauration de la cathédrale.
Le rosier millénaireLe site de la cathédrale est célèbre par une curiosité que l'on peut voir à l'extérieur des bâtiments : le « rosier millénaire ». Cet églantier pousse dans la cour intérieure du cloître, entre l'abside de la cathédrale et une chapelle gothique de 1321, dite « chapelle Sainte-Anne ». On n'a pu jusqu'ici estimer l'âge exact de ce rosier. La tradition locale évoque l'année 815. On raconte qu'un jour, l'empereur Louis le Pieux aurait fait dire une sainte messe au cours d'une chasse au milieu des bois. Le reliquaire de la Vierge, emporté pour l'occasion, aurait été suspendu au rameau d'un églantier. Mais une fois la messe terminée, il n'était plus possible de détacher le reliquaire de l'arbuste. L'empereur y aurait vu un signe selon lequel c’est à cet endroit même, et non, comme on l’avait prévu, à Elze qu’il fallait fonder le nouvel évêché et qu’il fallait le mettre sous la protection de la Vierge Marie, dont la Rose est le symbole. Toujours est-il que la présence de ce rosier sauvage est attestée sans interruption sur ce mur depuis au moins quatre siècles. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, des bombes explosives et incendiaires endommagèrent l'abside de la cathédrale et par conséquent le rosier. Du massif il ne subsistait sous les décombres qu'un pied en partie carbonisé : il semblait que c'en soit fini de l'antique arbuste. Mais les racines du rosier étaient pour l'essentiel intactes. Peu de temps après, elles rejetaient de nouveaux pieds. Depuis, on signale par des pendentifs réfléchissants les jeunes rameaux du « rosier millénaire » apparus dans l'année. Lorsque les habitants de Hildesheim découvrirent que le rosier donnait de nouvelles branches, ils y virent naturellement un heureux présage, et firent de cet arbuste un symbole de leur ville. Le rosier de Hildesheim passe pour le plus vieux du monde. Guillaume Apollinaire s'est inspiré de ce rosier dans la nouvelle La Rose de Hildelsheim qui se lit dans le recueil L'Hérésiarque et Cie. Notes et référencesVoir aussiBibliographie
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