Centre d'acquisition et de diffusion de l'information scientifique et techniqueLes centres d'acquisition et de diffusion de l'information scientifique et technique (CADIST) constituaient, dans l'enseignement supérieur français, un réseau documentaire de bibliothèques spécialisées. Créés à partir des années et gérés par de grandes bibliothèques universitaires ou de grands établissements de recherche, ils sont, depuis 2017, remplacés par le dispositif national CollEx-Persée et le label « collections d'excellence ». L'objectif des CADIST était, pour une discipline donnée, de rassembler et de diffuser une documentation assurant une couverture tendant à l'exhaustivité. Ces établissements étaient ainsi incités à acheter, dans ce domaine, des documents en langues étrangères ainsi que des documents de haut niveau scientifique en français. Des bibliothécaires pouvaient être plus spécifiquement chargés d'acquérir ces documents et d'assurer une forme de veille documentaire. Par l'étendue de leur documentation, les CADIST avaient vocation à fournir les autres bibliothèques par le biais du prêt entre bibliothèques, mais aussi, dans le respect de la propriété intellectuelle, en favorisant la reproduction et la diffusion de documents. Quand les CADIST ont été créés, on pensait plutôt à la reproduction sur microformes, mais cette diffusion a pu ensuite passer par la constitution de bibliothèques numériques. Les bibliothèques universitaires reconnues comme CADIST recevaient du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche une dotation spécifique pour leur permettre d'assurer leur mission. HistoireLes CADIST sont créés via la circulaire no 83-219 du publiée au Bulletin officiel de l'Éducation nationale, no 23 du [1]. L'idée initiale est de concentrer les moyens budgétaires au sein de pôles de référence nationaux, à charge pour eux de diffuser la meilleure information possible auprès de tous les demandeurs sur l'ensemble du territoire[1]. Durant les années , plusieurs pôles documentaires se constituent en CADIST, malgré un contexte financier difficile. À partir de , les moyens budgétaires augmentent et le nombre de CADIST également[1]. Le développement de la documentation en ligne modifie quelque peu le système des CADIST mais ne le met pas totalement en cause en raison des coûts des périodiques électroniques et de toutes les questions de droit pour la documentation papier. En , le ministère annonce la création de deux nouveaux CADIST, l'un pour les langues et civilisations anglo-saxonne, l'autre sur l'histoire antique. Par ailleurs, en , un rapport sur les politiques nationales de recherche et de formations supérieures de l'Inspection générale des finances a suggéré d'augmenter le nombre de CADIST pour réduire le champ d'activité de certains d'entre eux[2]. BudgetEn , le budget alloué à l'ensemble des CADIST (20 à l'époque) s'élève à 4 164 469 €, réparti en 2 416 429 € à destination des CADIST scientifiques et 1 748 040 € pour les CADIST en sciences humaines et sociales. Plus de 96 % de cette somme est destinée à l'acquisition de documents et publications en langues étrangères[1]. Liste des CADISTLes bibliothèques abritant des CADIST étaient au nombre de 25, mais certaines pouvaient l'être à deux titres (comme la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg), tandis qu'un même CADIST pouvait être réparti entre plusieurs établissements (par ex. celui des langues et civilisations ibériques et latino-américaines[3]). Les CADIST étaient répartis, de manière informelle, en deux groupes. Plusieurs CADIST étaient des services communs de documentation (SCD). Lettres, sciences humaines et socialesSciences et techniques
Références
Bibliographie
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