Chadia ArabChadia Arab
Prononciation Chadia Arab, née le à Angers, est une géographe franco-marocaine, chercheuse au CNRS et spécialiste des migrations internationales. Ses recherches portent sur les migrations marocaines en Europe et dans les pays du Golfe. BiographieChadia Arab, née à Angers de parents marocains venus en France dans les années 1960[1], étudie à l’école élémentaire Jules Verne à la Roseraie[2]. Elle fréquente le collège Jean Vilar et le lycée Chevrollier où elle passe un Bac ES. En 1996, elle débute une licence de géographie à Belle-Beille et obtient sa maîtrise à l'Université d'Angers avec la spécialité « géographie aménagement du territoire » en 2000[2]. En 2001, elle obtient le diplôme d'études approfondies de l’université de Poitiers dans la spécialité « migrations internationales et relations inter-ethniques »[2]. En 2007, elle soutient sa thèse sur les Aït Ayad en Europe[3],[4]. Après avoir obtenu le concours du CNRS, elle est enseignante-chercheuse au sein du laboratoire ESO (Espaces et Sociétés) à l'Université d'Angers[5]. Elle soutient son habilitation à diriger des recherches en 2021[6],[2]. Elle est membre du comité de rédaction de Migrations Société, et co-directrice d'une collection aux Presses universitaires de Rennes[6]. De 2014 à 2020, elle est conseillère municipale à la mairie d'Angers[7],[8],[9]. TravauxChadia Arab inscrit son travail sur les migrations dans la géographie sociale[10]. Elle étudie les flux migratoires des populations avec une approche centrée sur le système et les rapports entre les territoires, les sociétés et les hommes[2]. Elle concentre ses travaux sur les migrations internationales et, plus particulièrement, sur les Marocains et Marocaines en France, en Espagne[11],[1],[12] et en Italie. En 2018, elle publie Dames de fraises, doigts de fée, résultat d’une enquête de plusieurs années dans le sud de l’Espagne, où elle accompagne sur le terrain[2] l’évolution des saisonnières marocaines et les dysfonctionnements d'un système migratoire sexué, celui des « contrats en origines », un dispositif contre l’immigration clandestine lié à la cueillette des fraises[13],[14]. « Dans les choix de recrutement, ils cherchent les plus marginalisées et les plus précaires parce que cela crée un lien de dépendance, à cause de ce besoin économique. Cela crée de la malléabilité, de la docilité et de la corvéabilité »[15]. Elle travaille également sur les Marocaines présentes dans les pays du Golfe[16] comme les Émirats Arabes Unis[17] pour déconstruire l’image de la prostituée qui colle à la Marocaine et dévoiler des parcours forts de femmes qualifiées qui luttent et résistent[16]. Elle étudie également la vulnérabilité de ces travailleuses face à la pandémie de Covid-19, ces femmes « invisibles » étant plus exposées au Covid-19 que les autres[18]. Chadia Arab analyse les inégalités à partir de l'étude des sociétés et des individus sur les espaces en choisissant le prisme du genre dans les migrations[2]. Son approche intersectionnelle[13],[19] lui permet de mettre en exergue la triple vulnérabilité des femmes liée à leur genre, leur origine sociale et leur nationalité[20],[21]. Engagements associatifsDe 2009 à 2012, elle préside le réseau IDD (Immigration, Développement et Démocratie) et participe à l'élaboration de projets de développement au Maroc. Elle est aussi membre de la plateforme euro-marocaine « Migration, développement, citoyenneté, démocratie »[22]. À Angers, elle fait partie du groupe de travail « populations immigrées vieillissantes à la Roseraie » entre 2012 et 2014. Chadia Arab est aussi dans l’association Histoire et Mémoire de l’Immigration en Anjou[23] où elle organise des conférences, des débats publics et elle aide à la mise en place d’un documentaire « C’est comme ça. Histoire d’Angevins venus d’ailleurs. 1960-1980 »[24],[25]. En 2019, elle devient vice-présidente du FORIM[26], le Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations[27], qui regroupe plus 700 associations (intervenant en Afrique subsaharienne, au Maghreb, en Asie du Sud-est, aux Caraïbes et dans l’Océan Indien ) où elle travaille sur des actions d’intégration en France et dans des actions de développement dans les pays d’origine. Vie politiqueDe 2014 à 2020 Chadia Arab est élue dans le parti d'opposition « Aimer Angers » à la mairie présidée par Christophe Béchu[28]. Elle est alors conseillère municipale et conseillère communautaire à la communauté urbaine ALM (Angers Loire Métropole). Elle est aussi membre de la commission « Vie des quartiers », « Éducation », « Culture » et « Développement économique, enseignement supérieur et recherche ». Publications principales
Articles
Références
Voir aussiLiens externes
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