Commune angevine du Segréen, Chazé-sur-Argos se situe au sud de Segré, sur les routes D 183, Segré - Le Louroux Béconnais, et D 73, Vern d'Anjou[1].
Hydrographie
Son territoire est traversé par l'Argos, petite rivière qui baigne le bourg. Le sol est généralement assez plat, mais des collines séparent Chazé d'Angrie, à la limite sud.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 680 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune d'Angrie à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Chazé-sur-Argos est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angers, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (98,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (61,4 %), prairies (27,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones urbanisées (1,5 %), mines, décharges et chantiers (1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Cauracus en 797[13], Chaziacus desuper Argoa en 1072, Chazé sur Argots sur la carte de Cassini[14],[15].
Histoire
Le village est probablement construit à la place de la villa de Catiacum mentionnée en 760 dans un diplôme de Charlemagne[15]. Au Moyen Âge, une motte féodale est élevée à La Biscaye qui sera rasée en 1880. L'église paroissiale Saint-Julien est quant à elle construite au XIe siècle, comme le prieuré, fondé par l'abbaye Saint-Serge d'Angers en 1072. Les deux familles nobles présentes sur la paroisse, à Raguin et à Bellefontaine, se disputent la prééminence jusqu'à leur union au XVIIe siècle.
Pendant la Révolution, Chazé fait partie du district de Segré puis du canton de Candé[16]. L'église paroissiale n'est pas démolie au XIXe siècle, contrairement à la majorité des sanctuaires de Maine-et-Loire. Elle est seulement remaniée de 1857 à 1859. À la même époque, Chazé bénéficie de la ligne de chemin de fer qui relie Nantes à Segré ; celle-ci est fermée à la fin du XXe siècle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2022, la commune comptait 1 067 habitants[Note 2], en évolution de +0,76 % par rapport à 2016 (Maine-et-Loire : +2,12 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,8 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 534 hommes pour 518 femmes, soit un taux de 50,76 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,63 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
1,4
5,6
75-89 ans
7,7
13,7
60-74 ans
14,1
17,6
45-59 ans
14,5
21,3
30-44 ans
23,9
14,0
15-29 ans
11,8
26,6
0-14 ans
26,6
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2021 en pourcentage[28]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,1
7
75-89 ans
9,5
16,2
60-74 ans
16,9
19,4
45-59 ans
18,7
18,2
30-44 ans
17,5
18,8
15-29 ans
17,6
19,5
0-14 ans
17,6
Vie locale
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Économie
Sur 101 établissements présents sur la commune à fin 2010, 43 % relèvent du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 4 % du secteur de l'industrie, 15 % du secteur de la construction, 32 % de celui du commerce et des services et 7 % du secteur de l'administration et de la santé[29]. Cinq ans plus tard, en 2015, sur les 95 établissements présents, 38 % relèvent du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 11 % sur le département), 5 % du secteur de l'industrie, 14 % de celui de la construction, 36 % du secteur du commerce et des services et 7 % de celui de l'administration et de la santé[30].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Chazé-sur-Argos est un village ancien et le territoire de la commune garde un patrimoine assez important.
Le monument le plus remarquable est sans doute le château du Raguin. Un manoir est mentionné pour la première fois en 1417, il est peu après remplacé par un château, modifié et agrandi du XVIe au XVIIe siècle, et au XIXe. La pièce la plus intéressante est la Chambre des Amours, chambre nuptiale dont les murs décorés d'angelots dissimulent une cachette qu'utilisa le curé de la paroisse durant la Révolution. À proximité du château se trouve une ferme du XVIIe siècle. Le parc, qui conserve des traces de douves, est habité par des animaux exotiques (grues couronnées…) (Monument historique[31]).
Plus récent, le château des Peltrais, est construit de 1850 à 1869 à l'emplacement d'un manoir. L'édifice mêle les styles Renaissance et Louis XIII.
L'église paroissiale Saint-Julien, dont le clocher et la croisée du transept sont du XIIe siècle, a été agrandie au XIXe.
Autre édifices religieux, la chapelle Notre-Dame ou de la Croix-Marie date de 1640 et la chapelle de l'Espérance date du XIXe siècle.
Le prieuré-cure Saint-Julien, a été fondé au XIe siècle, mais le bâtiment actuel n'a été construit qu'au XVIIIe. Il a abrité des bénédictins puis des chanoines réguliers de Saint-Georges-sur-Loire.
Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1874) (BNF33141105, lire en ligne), p. 710-711.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑IGN et BRGM, Géoportail Chazé-sur-Argos (49), consulté le 2 septembre 2012
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
↑André Chédeville et Noël-Yves Tonnerre, La Bretagne féodale: XIe – XIIIe siècle, Ouest-France, coll. « Ouest-France », (ISBN978-2-7373-0014-1), p. 53.
↑Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN978-2-84478-338-7, BNF39295447), p. 58.
↑Patrick Garnero (dir.), Annuaire des maires de Maine et Loire, Cannes, EIP Les Éditions Céline, coll. « Annuaire des mairies de France », 2006-2007 (ISBN9782352581499, lire en ligne), p. 46.