Clément Lépidis est né de parents originaires d'Anatolie qui avaient dû fuir les massacres de la population orthodoxe grecque lors du mouvement « Jeunes-Turcs », puis la guerre gréco-turque. Il a vécu son enfance et son adolescence à Belleville où son père, comme de très nombreux réfugiés grecs et arméniens, travaillait dans la chaussure, à quoi lui-même s'essaya un temps (La Vie en chantier, L'Arménien, La Main rouge). Après avoir exercé plusieurs métiers, expérience qui lui inspirera Les Tribulations d'un commis voyageur, il se consacre à la peinture et la littérature.
Ami du photographe Robert Doisneau, de l'accordéoniste Jo Privat dont il écrivit la biographie, du lutteur et ouvrier tailleur Tasso Miadès (natif de Constantinople), il aimait le Paris populaire dont il a décrit l'aspect heureux et bon enfant, mais aussi le côté sombre pendant l'occupation allemande (rafle des Juifs, des Arméniens, les nombreux voisins et amis de son enfance à Belleville). Il montrera ces aspects entre autres dans le roman L'Arménien.
À sa mort, en 1997, il laisse une vingtaine de textes : poésies, nouvelles, romans, récits.