Fils du peintre Daniel Hallé et père du peintre Noël Hallé, Claude Guy Hallé est couronné plusieurs fois par l’Académie royale de peinture. Il y mène une carrière prestigieuse : agréé en 1681, il est reçu en 1682 avec Le Rétablissement de la religion catholique dans Strasbourg. En 1693, il est nommé adjoint à professeur, et en 1702, professeur. Il est nommé adjoint à recteur en 1730, recteur en 1733, et en 1734 il est « Directeur [de quartier] et Recteur »[1] avec Largillière, Rigaud et Coustou (avant de redevenir recteur en 1735, quand Coustou devient directeur). Il meurt en 1736, âgé de près de quatre-vingt-cinq ans.
Il est chargé de la réalisation de quelques peintures pour la Ménagerie de Versailles.
Il reçut le prix de Rome en 1675 pour la Transgression d’Adam et Ève.
L'Annonciation, musée du Louvre. Peinture commandée en 1708 par le chanoine Antoine de La Porte (1627-1710) avec l'assentiment du roi Louis XIV dans le cadre des travaux de la réalisation du vœu de Louis XIII
Simon Hurtrelle (1648-1724), Versailles, musée national du Château de Versailles et de Trianon
Le Saut du chien, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de craie et de gouache sur papier bleu gris. H. 0,146 ; L. 0,130 m[4]. Ce dessin est préparatoire au tableau du Louvre et rend compte de toutes les caractéristiques de son art : la composition, claire et élégante, met en scène trois personnages et un chien qui forment une frise tandis que l'arrière-plan est occupé par un bouquet d'arbres et une barrière. Ses figures dansantes ont des visages aux nez pointus et aux petits yeux ronds encadrés de belles boucles, typiques de Hallé[5].
Galerie d'images
La restauration de la religion catholique à Strasbourg. vers 1681.
Le Christ apparaissant aux trois Marie.
Portrait gravé de Madame, épouse de Philippe d'Orléans.
Réparation faite à Louis XIV par le doge de Gênes Francesco Maria Lercari Imperiale, 15 mai 1685. Peint vers 1710-1715.
↑Académie royale de peinture et de sculpture, Procès-verbaux de l'Académie Royale de peinture et de sculpture (tome 5 : 1726-1744), Paris, (lire en ligne)
↑Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p. 89-91, Cat. 18.
François Marandet, « Nouvel éclairage sur la carrière de Claude-Guy Hallé (Paris, 1652-1736) à travers douze oeuvres inédites », Cahiers d'histoire de l'art, n°15, 2017, p. 25-36.
François Marandet, « Dix œuvres attribuées à Claude-Guy Hallé (1652-1736) », Revue du Louvre, décembre 2013, 5, p. 57-68.
Nicole Willk-Brocard, « Le morceau de réception de Claude-Guy Hallé, Le Rétablissement de la religion catholique à Strasbourg, au musée des Beaux-Arts de Nancy », Revue du Louvre, 2005, 4, p. 51-56.
Nicole Willk-Brocard, Une dynastie, les Hallé : Daniel (1614-1675), Claude-Guy (1652-1736), Noël (1711-1781), Paris, Arthéna, 1995.
O. Estournet, La famille des Hallé: Geoffroy Hallé Ier, Geoffroy Hallé II, Daniel Hallé, Claude Hallé, Noël Hallé, p. 11-236, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1905 (lire en ligne)