Claude Imbert (journaliste)Claude Imbert
Claude Imbert est un éditorialiste français né le à Quins dans l'Aveyron[1] et mort le à Paris 16e[2],[3]. Il participe à plusieurs organes de presse, et fonde Le Point en 1972. BiographieJeunesseSon père travaille dans l’administration des Finances[4], sa mère, à la Banque de France. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est élève du collège de Castres. CarrièreJournalismeAprès son baccalauréat au lycée Carnot à Paris, des études littéraires, notamment en khâgne au lycée Henri-IV à Paris, Claude Imbert commence en 1950 sa carrière de journaliste à l'Agence France-Presse pour le compte de laquelle il part plusieurs années en Afrique[5]. En 1964, il rejoint la rédaction du journal L'Express de Jean-Jacques Servan-Schreiber, au moment où l'hebdomadaire va devenir, avec son savoir-faire, un news-magazine sur le modèle américain de Time ou de Newsweek. Il est rédacteur en chef de ce magazine à partir de 1966[5]. En 1971, lors d'une crise qui entraîne des dissensions entre le patron du journal associé à Françoise Giroud, l'équipe de direction (Olivier Chevrillon) et l'équipe éditoriale qu'il anime, Claude Imbert quitte L'Express avec d'autres rédacteurs importants comme Georges Suffert, Jacques Duquesne, Pierre Billard, Robert Franc, Henri Trinchet, etc. Il entre comme rédacteur en chef à Paris Match[6]. L'année suivante, en 1972, avec les journalistes transfuges de L'Express et Olivier Chevrillon, comme PDG, il fonde Le Point dont il est, pendant près de trente années le principal animateur, directeur de la rédaction puis le directeur général. À partir de 1976, il est aussi éditorialiste le samedi matin sur Europe 1, aux côtés de Jean Daniel puis de Serge July. En 2000, il cède sa place au Point à Franz-Olivier Giesbert mais continue de livrer un éditorial hebdomadaire au magazine[5]. Il participe pendant plusieurs années à un débat d'actualité hebdomadaire avec Jacques Julliard sur LCI[7]. Autres activitésClaude Imbert a écrit plusieurs livres dans lesquels il développe une philosophie très hellénique, parfois aussi pessimiste[note 1]. Il est un candidat malheureux au fauteuil de son ami et longtemps collaborateur Jean-François Revel à l'Académie française contre l'écrivain Max Gallo lors de l'élection du durant laquelle il n'a recueilli que 5 voix sur 28, contre 15 qui sont allées à son concurrent[5]. En 2008, il est lauréat du prix Richelieu, prix littéraire dans le secteur de la presse[note 2]. Il est membre du club de dirigeants français Le Siècle et du gastronomique et fermé Club des Cent[5]. Prises de positionEn 2003, au cours d'un des débats hebdomadaires avec Jacques Julliard sur LCI, Claude Imbert déclare : « Il faut être honnête. Moi, je suis un peu islamophobe. Cela ne me gêne pas de le dire[8] » ; cette position est qualifiée d'islamophobe dans plusieurs organes de presse[9],[10],[7]. Il défend ardemment le vote en faveur du Oui lors du référendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe, estimant que le Non représentait la « chienlit démagogique », « le déchaînement médiocre des intérêts corporatistes[11] ». Accusation de pédo-criminalitéEn juin 2024, plus de sept ans après sa mort, Claude Imbert est nommément mis en cause dans une enquête[12],[13] du quotidien Libération, s'appuyant sur un dossier judiciaire épais de centaines de pages, décrivant les « hommes de la rue du Bac ». Ce groupe de pédocriminels, membres « de l’intelligentsia parisienne des années 70-80 »[14], aurait perpétré des sévices sexuels sur des enfants pendant plusieurs années, de 1977 à 1987[15], dans plusieurs lieux, dont le 97, rue du Bac, à Paris. Inès Chatin, à l'origine de l'ouverture le 23 octobre 2023[16] d’une enquête préliminaire de l’Office des mineurs (OFMIN) de la DNPJ, « témoigne d’abus et de viols commis, de ses 4 à ses 13 ans, par un groupe d’hommes gravitant autour de son père adoptif, Jean-François Lemaire », et dont auraient fait partie Gabriel Matzneff[16], Jean-François Revel, l’avocat François Gibault et Claude Imbert. Elle accuse ce dernier de lui avoir fait subir des sévices sexuels dans un appartement de la rue de Varenne quand elle était toute petite, puis de l’avoir violée chez lui, et dans sa maison de vacances à Perroy, en Suisse[5]. Publications
Notes et référencesNotes
Références
Liens externes
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