La consonne fricative pharyngale sourde est un son consonantique assez peu fréquent dans les langues parlées. Le symbole dans l'alphabet phonétique international est [ħ]. Ce symbole représente un h barré.
Caractéristiques
Voici les caractéristiques de la consonne fricative pharyngale sourde.
- Son mode d'articulation est fricatif, ce qui signifie qu’elle est produite en contractant l'air à travers une voie étroite au point d’articulation, causant de la turbulence.
- Son point d'articulation est pharyngal, ce qui signifie qu'elle est articulée avec la racine de la langue contre le pharynx.
- Sa phonation est sourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales.
- C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
- Parce qu'elle est prononcée dans la gorge, sans un organe à l'intérieur de la bouche, la dichotomie central/latéral ne s'applique pas.
- Son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
En français
Le français ne possède pas le [ħ].
Autres langues
L'arabe possède cette consonne, écrite ‹ ح › comme dans le nom مُحَمَّد, Muḥammad, prononcé /mu.ħam.mad/.
Il en va de même pour les langues berbères, où elle est notée ‹ ḥ › (h point souscrit) en kabyle et ‹ ⵃ › en tifinagh comme dans le mot aḥutiw, ⴰⵃⵓⵜⵉⵡ.
L'hébreu possède lui aussi cette consonne, écrite ‹ ח › comme dans le mot חאי, hai, /ħai/.
L'alphabet maltais utilise la lettre ‹ ħ › qui transcrit justement le phonème.
Voir aussi
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Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API.
Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau).
Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire.
Les affriquées t͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligatures ʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite).
Les occlusives injectives sourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).
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