Débit de tabacUn débit de tabac ou bureau de tabac, est un établissement commercial spécialisé dans la vente de divers produits transformés du tabac prêts à la consommation : cigarettes, cigares, tabac à rouler, etc. Ce type de commerce est souvent couplé avec celui d'une maison de la presse, appelé tabac-presse, ou avec un débit de boissons, appelé bar-tabac. Au Québec, on parle plutôt de tabagie. Législation des débits de tabacEn AllemagneLa vente de tabac en Allemagne se fait majoritairement par l'intermédiaire de distributeurs automatiques de cigarettes[1]. En FranceLa vente au détail de tabac est réservée à l'administration des douanes qui exerce ce monopole par l'intermédiaire de débitants, ayant le titre de préposés, liés à l'administration par un contrat de gérance de trois ans renouvelable par tacite reconduction[2]. Depuis 1906, les débits de tabac sont tenus d'arborer en façade une enseigne standardisée, représentation stylisée des feuilles de tabac séchées et tressées en torsade ensemble, que, à partir du XVIe siècle et suivant un nombre réglementé, le vendeur pouvait mouliner en fonction de la demande du client afin de lui vendre au poids. Cette manière de stocker, présenter et débiter le tabac a été nommée « carotte »[3]. En SuisseAu QuébecL'ensemble de l'industrie du tabac au Québec fait partie du secteur privé ; elle est régie par la loi concernant la lutte contre le tabagisme[4]. Celle-ci a été considérablement renforcée en 2006[5]. Les produits doivent être destinés exclusivement à des clients de 18 ans et plus et la vente de tabac n'est pas l'exclusivité des « tabagies »[6] puisque les produits du tabac sont en vente libre dans les dépanneurs et les marchés d'alimentations. Ce n'est que depuis les années 1990 qu'on ne peut plus s'en procurer en pharmacie[7]. HistoireSituation des débits de tabacEn FranceLa France compte 23 500 commerces de tabac actifs, constitués à 55,5 % de bars-tabac (avec ou sans presse) et situés pour 41 % d'entre eux dans des communes de moins de 3 500 habitants[8]. Les commerces situés dans des communes proches des frontières sont soumis à la concurrence des débits de tabac des pays limitrophes, notamment l'Espagne, l'Italie ou la Belgique, où les taxes sont moins élevées. Selon Éric Paqueriaud, président de la chambre syndicale des buralistes du département des Pyrénées-Orientales : « Les ventes parallèles représentent 25 % des cigarettes en France au plan national mais dans les Pyrénées-Orientales, ce sont 63 % des cigarettes fumées qui viennent de l'étranger ». Les buralistes français réclament plus de contrôles douaniers et une harmonisation européenne du prix du tabac[9]. En 2017, la confédération des buralistes lance sa propre marque de cigarettes, LCB (pour « La Cigarette du Buraliste ») afin de concurrencer les grandes marques traditionnelles[10]. La création de cette marque suscite une polémique car la marque est soupçonnée de cibler les jeunes par un prix très bas[11]. À partir des années 2010, des mesures d'accompagnement des débitants de tabac sont mises en place, afin de les aider à faire face à des difficultés d'exploitation et d'indemniser une éventuelle cessation d'activité[12] :
Buralistes célèbres
Notes et références
AnnexesArticles connexes |