Née d'un père bohème et d'une mère violoniste, elle ne suit aucune forme d'éducation institutionnelle jusqu'à l'année de ses seize ans, quand ses parents divorcent.
Pendant cette période, elle développe une amitié étroite avec l'artiste Dada, Elsa von Freytag-Loringhoven, dite la Baronne, avec qui Barnes a commencé une correspondance intensive dès 1923. « Wood offrit à Barnes une poupée en cadeau pour représenter leur enfant amoureux symbolique, la baronne proposa un mariage érotique dont l'enfant amoureux serait leur livre »[2]. Restée à Paris, Barnes soutiendra la baronne, retournée à Berlin, avec de l'argent, des vêtements, mais aussi revues. Elle recueillit également les poèmes et les lettres de la baronne. Cette collection répond au désir de la baronne de voir sa poésie publiée dans un livre, un projet qu'elle a commencé avec Barnes jamais réalisé de son vivant[2]. Ces documents légués avec les archives de Barnes à la bibliothèque de l’université du Maryland, ont grandement participé à la redécouverte de Elsa von Freytag-Loringhoven dans les années 2010[3].
Après 1936, Djuna Barnes, qui souffre de dépression chronique, publie peu. Ce n'est qu'en 1958 que paraît sa longue pièce en vers The Antiphon. Plusieurs courts textes sont publiés après sa mort.
Œuvres
Parutions originales
The Book of Repulsive Women : 8 Rhythms and 5 Drawings, New York, Bruno Chap Books, 1915 ; Washington (D. C.), Sun & Moon Classics, 1994.
A Book, New York, Boni and Liveright, 1923 ; Londres, Faber & Faber, 1958.
Ladies Almanack (A lady of fashion), Paris, chez l’auteur Robert McAlmon, 1928 ; New York, Harper and Row, 1972 ; avec une préface de Karla Jay et une introduction de Susan Sniader Lanser, New York, New York University Press, 1992.
Ryder, New York, Liveright, 1928.
A Night among Horses, New York, Liveright, 1929
Nightwood, Londres, Faber & Faber, 1936 ; New York, Harcourt Brace, 1937.
The Antiphon, New York, Farrar, Straus and Cudahy, 1958 ; Londres, Faber & Faber, 1958.
Selected Works of Djuna Barnes : Spillway/The Antiphon/Nightwood, New York, Farrar, Straus and Cudahy, 1962.
Spillway, Londres, Faber & Faber, 1962 ; New York, Harper and Row, 1972.
Vagaries malicieux, two stories, New York, F. Hallman, 1974.
Smoke and Other Early Stories, édité par Douglas Messerli, College Park, Sun and Moon Press, 1982.
New York, édité par Alyce Barry, Washington (D. C.), Sun & Moon Classics, 1991.
Poe’s Mother : Selected Drawings, Washington (D. C.), Sun & Moon Classics, 1993.
At the Roots of the Stars : The Short Plays, Washington (D. C.), Sun & Moon Classics, 1995.
Nightwood : The Original Version and Related Drafts, édité par Cheryl J. Plumb, Normal (Illinois), Dalkey Archive, 1995.
The Collected Stories, édité par Phillip Herring, Washington (D. C.), Sun & Moon Classics, 1996.
Manuscrits : Bibliothèque McKeldin, Université du Maryland, États-Unis.
Traductions en français
L'Arbre de la nuit, préface de T. S. Eliot, traduit par Pierre Leyris, Paris, Seuil, 1957 ; réédité sous le titre Le Bois de la nuit « Points roman », 1986.
La Passion, nouvelles traduites et préfacées par Monique Wittig, Paris, Flammarion, 1982 ; Le Livre de poche « biblio-roman », 1989.
Ryder, traduit par Jean-Pierre Richard, Paris, Christian Bourgois, 1982.