Ed Markey
Edward John Markey, dit Ed Markey, né le à Malden (Massachusetts), est un homme politique américain membre du Parti démocrate et sénateur du Massachusetts au Congrès des États-Unis depuis 2013. Il est auparavant élu à la Chambre des représentants du Massachusetts de 1973 à 1976, puis à la Chambre des représentants des États-Unis de 1976 à 2013. BiographieOrigines et étudesEd Markey est né dans une famille catholique aux origines irlandaises[2]. Il grandit à Malden au Massachusetts[3],[4]. Il est diplômé d'un baccalauréat universitaire ès lettres du Boston College en 1968, puis d'un Juris Doctor de la même université en 1972[3],[4]. Pendant ses études, il est également réserviste dans l'armée américaine[3]. Carrière politiqueEd Markey fait ses premiers pas en politique au sein de la Chambre des représentants du Massachusetts, où il entre en 1973[3]. À partir de 1976, il siège à la Chambre des représentants des États-Unis. Il est élu lors d'une élection partielle provoquée par le décès du représentant sortant[4], Torbert Macdonald (en)[3]. Il est par la suite réélu tous les deux ans et devient le doyen de la délégation du Massachusetts au Congrès[4]. En 2013, il participe à l'élection sénatoriale partielle provoquée par la démission de John Kerry. Soutenu par Kerry et l'establishment du parti, Markey est opposé à son collègue Stephen Lynch durant la primaire démocrate. Il reçoit l'appui financier d'associations de protection de l'environnement et militant pour le droit à l'avortement, tandis que Lynch reçoit le soutien d'importants syndicats. Markey remporte la primaire démocrate avec 57 % des suffrages[4]. Il affronte ensuite le républicain modéré Gabriel Gomez. Après la défaite démocrate à l'élection sénatoriale partielle de 2010 au Massachusetts, la direction nationale du parti s'investit pleinement dans cette élection. Markey met en avant son soutien à Barack Obama, qui vient faire campagne à ses côtés. Le , il est élu sénateur avec près de 55 % des voix, dans un contexte de faible participation (27 %)[5]. Il est facilement réélu l'année suivante pour son premier mandat complet, rassemblant environ 62 % des suffrages face à l'homme d'affaires républicain Brian Herr[6]. Durant l'été 2019, porté des sondages favorables, le représentant démocrate Joe Kennedy III annonce sa candidature au Sénat face à Ed Markey[7]. Bien qu'il soit élu depuis 47 ans, Markey est assez peu connu[2]. Il se présente comme un représentant de la classe ouvrière face à un membre de la riche famille Kennedy et reçoit le soutien de l'essentiel de l'establishment démocrate local comme des mouvements progressistes de la gauche du parti[7]. L'écart entre Kennedy et Markey se resserre à mesure qu'avance la campagne, marquée par la pandémie de Covid-19, limitant les événements publics[7] et permettant aux soutiens de Markey de mener une campagne active sur les réseaux sociaux[2],[8]. La semaine précédant la primaire démocrate, trois sondages donnent Markey devant Kennedy avec sept à douze points d'avance[8]. Il remporte la primaire avec environ 55 % des suffrages[9]. Il remporte ensuite largement l'élection générale contre son adversaire républicain, Kevin O'Connor[10]. En octobre 2024, il déclare son intention d'être candidat à un troisième mandat au cours des élections sénatoriales de 2026[11]. Positions politiquesEn 2020, Ed Markey est considéré comme un membre de l'aile progressiste du Parti démocrate[7]. Au début de sa carrière et jusqu'aux années 1980, il défendait néanmoins des propositions plus conservatrices, notamment en faveur de la peine de mort et de l'interdiction de l'avortement[2]. Plus tard, à la Chambre des représentants, il vote en faveur de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et de la guerre d'Irak[2],[7]. Engagé de longue date dans la lutte contre le changement climatique[7], il est avec Henry Waxman (en) l'auteur du projet de loi sur l'environnement de 2009, qui prévoyait l'instauration d'un marché des droits à polluer[4],[12]. La mesure est adoptée par la Chambre des représentants, mais n'est pas reprise par le Sénat[12]. En 2019, il présente une proposition de Green New Deal avec la représentante Alexandria Ocasio-Cortez[7],[13]. Il s'oppose à l'Accord Canada–États-Unis–Mexique, remplaçant l'ALENA, estimant qu'il n'est pas assez protecteur de l'environnement[2]. En 2017, il est l'un des cosignataires de la proposition de couverture santé universelle portée par Bernie Sanders[2]. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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