Elymus repensChiendent commun Elymus repens
Elymus repens, le chiendent officinal ou chiendent commun[2], est une plante herbacée de la famille des Poacées (sous-famille des Pooideae, tribu des Triticeae), très vivace par ses rhizomes. Cette plante, très commune, est considérée comme une mauvaise herbe des cultures et des potagers. Noms communs : chiendent officinal, chiendent rampant, petit chiendent, blé-rampant, laitue de chien (en anglais : dog grass, couch grass, en allemand : Ackerquecke, Gemeine Quecke, en espagnol : grama del norte, en italien : gramigna, dente-canino, caprinella). Nomenclature et étymologieL’espèce a été décrite et nommée Triticum repens par Linné en 1753 dans Species Plantarum 1: 86[3] (basionyme). En 1947, le botaniste américain Frank Walton Gould a transféré cette espèce dans le genre Elymus[4] - genre pourtant créé par Linné en 1753 dans Species Plantarum 1: 83. Le nom de genre Elymus est un terme de latin savant, dérivé du grec έλυμος elimos « panic millet » Setaria italica, employé par Dioscoride (MM, 2, 81), Oribase (eup., 1E, 6). L’épithète spécifique repens « rampant » dérivé du latin repo « ramper ». TaxonomieSynonymesSelon Catalogue of Life (11 décembre 2017)[5] :
Sous-espèces
DescriptionPlante herbacée vivace avec une tige solitaire ou en touffe, de 30 cm à 1,2 m de haut, comportant 3 à 5 nœuds. Le chiendent officinal développe des tiges souterraines en surface (rhizomes) de 2–3 mm de diamètre, longues et ramifiées. Ces rhizomes, généralement 2 à 4 par plant, cheminent horizontalement à une profondeur qui est fonction de la compacité du sol : 5 à 7 cm dans les sols compacts, de 10 à 15 cm dans les sols plus légers[6]. Ils sont segmentés par la présence de nœuds racinaires à intervalles assez réguliers (de 0,5 à 2 cm). Chaque nœud porte un bourgeon susceptible de constituer un nouveau plant complet. Les rhizomes assurent ainsi la reproduction végétative de la plante de manière très efficace. Feuilles plates, allongées et aiguës, de 10 à 30 cm de longueur et de 3 à 10 mm de largeur, un peu rudes à leur face supérieure et face inf. glabre. La base de la gaine est rougeâtre. L’inflorescence se présente en un épi de 3 à 15 cm de long, érigé, fort, d’un bleu vert. L’épi est formé d'épillets en nombre très variable, de 8 à 20 mm de long, assez espacés, disposés sur deux rangs (distiques) de couleur verte à vert glauque. Chaque épillet comporte de 3 à 8 fleurs ayant 3 étamines, 2 stigmates et un ovaire supère[6]. La semence est souvent constituée d'un épillet caduc (plusieurs fleurs avec les glumes à la base de l'épillet), mais généralement dispersée avec 1 fleur entourée des glumelles. Présence d'une baguette à la base de la glumelle inférieure (lemme) [7].
DistributionSelon POWO[8], Elymus repens est originaire d'Europe, d'Asie (du Moyen-Orient à la Sibérie et à la Chine, à l'Inde et au Pakistan), et d'Afrique du Nord, très répandue, y compris en montagne. Il a été introduit et s’est naturalisé en Amérique du Nord et dans une partie de l'hémisphère sud. Utilisation
Il est possible de reconnaître le chiendent sans le déterrer pour voir ses rhizomes[10]. En effet, les feuilles de cette plante possèdent, à la base du limbe, des oreillettes ou auricules qui ressemblent à de petits crochets ou de petites griffes enserrant la tige. Cependant, pour confirmer l’identification, on peut déterrer un plant et vérifier s’il provient d’un bout de rhizome. Les feuilles présentent d’autres caractéristiques. Les premières feuilles ont presque toujours du poil. Les suivantes peuvent ou non en avoir. Les nouvelles feuilles apparaissent enroulées sur elles-mêmes à leur émergence. Elles ont de 10 à 20 cm de long et 2 à 2,5 mm de large. On remarque aussi souvent une zone pincée vers l’extrémité de la feuille. Le chiendent peut parfois être confondu avec le brome inerme (Bromus inermis), mais les rhizomes du brome sont plus courts et plus foncés. Le W sur la feuille du brome est très apparent et se trouve au milieu de la feuille. Les graines des deux espèces se ressemblent beaucoup. MaladiesLe chiendent peut être un réservoir de virus ou de champignons transmissibles aux céréales. C'est en particulier, un hôte de l'ergot du seigle ainsi que de l'acarien Callyntrote porc-épic (Abacarus hystrix) vecteur d'une maladie grave des prairies de l'hémisphère Nord, le virus de la mosaïque du ray-grass[11]. Notes et références
Voir aussiArticle connexeLiens externes
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