La famille de Gantès est originaire du bourg de Cuers en Provence où elle est citée en 1374[2]. Elle s'établit à Aix-en-Provence en 1557 à la suite d'un mariage[1]. Au siècle suivant elle occupe des charges au parlement d'Aix[1].
En 1702 elle obtient une maintenue en la noblesse en Provence[1], sur la présentation d'une filiation la rattachant à une famille homonyme plus ancienne et éteinte depuis le XVIe siècle[1]. En effet Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que l'on a cherché à rattacher cette famille à une famille homonyme plus ancienne et que c'est ainsi qu'elle a pu se faire maintenir noble en 1702[1].
Généalogie
Louis Pierre d'Hozier (1764) a donné une généalogie sur cette famille[2], mais des doutes persistent sur les premiers degrés.
Branche aînée
Antoine Gantès, bourgeois de Cuers (Var), il épouse Élione du Puits, dont[1] :
François Gantès, procureur au parlement d'Aix ; il était venu de Cuers à Aix-en-Provence où il avait épousé le 7 avril 1557 Anne-Marguerite Forbin, fille de Claude Forbin et de Jeanne Deduane
Louis Gantès, chanoine et grand-vicaire de Marseille
Jacques Gantès (+Aix, 1630), avocat, seigneur de Valbonette, x 1581 Françoise, fille de Rodolphe Roberty et de Catherine de Fabry
François de Gantès (1596-1679) seigneur de Valbonette, procureur général au Parlement d'Aix x 1634 Jeanne de Croze Lincel
Jean-François de Gantès (1636-1703), seigneur de Valbonette, conseiller du roi, puis procureur-général au parlement d'Aix, maintenu dans sa noblesse avec son frère Michel de Gantès le 9 mars 1702 par jugement du premier président Cardin Le Bret, avec une filiation remontant par erreur au testament d'un Pierre de Gantès du 2 mars 1482[1]. Il épouse en 1671 Gabrielle, fille de Henri de Clapiers de Seguiran, seigneur de Vauvenargues et de Thérèse de Galifet du Tholonet
Thérèse (1672-1731) x 1698 Bathazar-Louis de Ferrier, chevalier, seigneur d'Auribeau et de Saint-Julien
Louis-Henri de Gantès (°1678), chevalier, seigneur de Valbonette
x 1703 Marie-Thérèse, fille de Pierre d'Oraison, seigneur de Beaulieu et d'Anne de Lascours;
Pierre-Henri-Anne de Gantès (1704-1781), seigneur de Valbonette, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, 1er enseigne de galères, député de la noblesse de Provence x 1744 Marie-Rose-Jeanne, fille de François de Roux, seigneur de Beauvezet et de Rose de Bernardy des vicomtes de Valerne
Marie-Marthe (1745-1795) x 1765 François de Pélissier
François-Joseph-Henri de Gantès (1747-1806) x 1781 Anne, fille de Jean-François Jaubert de Saint Pons et de Madeleine Gérard
Pierre-Étienne (+1752)
Louis-Jean-Baptiste (1750-1754)
Josephe (°1757)
Pierre-Aimé de Gantès (1760-1836), chevalier de l'ordre de Saint-Louis x Marie-Anne, fille de Joseph François de Gaye et de Marie-Anne de Marqueze des Colas de Marqueze
Marie-Pauline (°1784) x 1806 Jean-Joseph de Tournade
Jean-Baptiste de Gantès (1820-1870), lieutenant-colonel x Marie-Paule de Barnabé de Saint-Gervais
Jules-Henri (Toulon 1823), sous-préfet de Bône en Algérie x Marie-Anne Cabanier d'Aniol, deux fils:
Antoine Gaston (Mostaganem 1854), capitaine de frégate x Marthe de Labarrière, dont deux fils et une fille:
Louis Bernard de Gantès (Toulon 1892-1975) x Jeanne-Marie-Marthe Clément, dont deux fils et famille subsistante actuelle.
François de Gantès (Toulon 1899), dit marquis de Gantès, capitaine de vaisseau, membre de l'ANF, x 1932 Alice Dircks-Dilly, sans postérité. Adopte ses deux neveu par alliance:
Jean-Henri-François de Gantès (°1943), né O'Kelly-Farell, dit marquis de Gantès, membre de l'ANF[réf. nécessaire], dont descendance.
Antoine de Gantès (°1944), né O'Kelly-Farell, dont descendance.
Louis Charles Raoul (°1856) x 1893 Jeanne-Françoise André, sans postérité.
Marie-Claire (°1822
Thérèse-Félicité
x 1705 Suzanne de Crestian (+1761)
Charles-Joseph
Jean-François (+1801), officier des vaisseaux du roi x 1782 Marie-Hyacinthe de Puget de Cabassole
Louis-Jacques (+1753), ecclésiastique
Anne-Euphrosine
Ursule-Marguerite
Anne-Claire(°1705)
Anne-Marguerite (1680-1765) x 1703 Pierre de Gaillard-Lonjumeau, chevalier, seigneur de Ventabren, baron de Saint-Esteve, de la Buisse et d'Auriac, commandant d'escadron
Jacqueline (°1683) x 1705 Johann Albach
Polixène (1684-1741) x Joseph d'Isnard, chevalier, seigneur d'Esclapon
Agnès et Madeleine (+1718), religieuses à Aix
Michel, auteur de la branche des seigneurs d'Ablainsvelle et de Rebeque
Françoise x 1661 Michel de Felix, lieutenant-général des soumissions d'Aix
Gabrielle x 1663 François de Veteris, seigneur du Revest
Branche puinée des seigneurs d'Ablainsvelle et de Rebeque
L'auteur de la branche cadette, dite aussi branche de l'Artois[2], Michel de Gantès, fut maintenu dans sa noblesse avec son frère Jean-François de Gantès (1648-1703) le par jugement du premier président Cardin Le Bret, avec une filiation remontant par erreur au testament de Pierre de Gantès le [1]. Il servit d'abord dans la première compagnie des mousquetaires de la garde ordinaire du Roi de 1680 à 1683, avant de recevoir du Roi une commission pour lever une compagnie de cavalerie, qui fut incorporée dans le régiment royal des Cravates le [2]. Il fut élu second consul d'Aix et procureur des Gens des trois états de Provence en 1694, par décision de la ville d'Aix. Il décède le [2]. Par son alliance avec Jeanne-Hyacinthe de Hannedouche, il transmet la seigneurie d'Ablainsvelle et de Rebeque à sa progéniture[2].
Le tombeau familial est dans l'église de Foncquevilliers. Tout en marbre blanc, il est décoré de seize écus des familles nobles avec les lesquelles la famille est alliée[3].
Michel de Gantès (+1728), seigneur de Valbonette x 1687 Jeanne-Hyacinthe, fille de Jean-Robert de Hannedouche, seigneur d'Ablainsvelle et de Rebeque, gouverneur des Païs de la Gorgue et de Laleu et de Marie-Marguerite de Wavrant, dont[1] :
Michel-Ignace de Gantès (+1752),chevalier seigneur d'Ablainsvelle, Rebeque, Pastourel, Saint-Marcy, Foncqvillers x 1722 Jeanne-Élisabeth, fille de Jacques de Laval et veuve de Louis-Ernest de Marbais, seigneur de Verval
François-Michel-Bernard (°1723), chevalier seigneur d'Ablainsvelle, Rebeque, Saint-Marcy, Foncqvillers; admis aux États d'Artois, il lui fut fait défense de porter le titre de comte tant qu'il ne possèderait pas une terre érigée en comté en sa faveur, mais obtint permission de surmonter ses armes par une couronne à 5 fleurons[1]. épouse en 1749 Marguerite, fille de Gilles du Pont et de Marie le Vasseur
François-Ignace-Marie (1750-1815) x 1777 Marie Petitpas
Marie-Thérèse-Julie (1784-1879) x 1816 Joseph, seigneur d'Aoust de Cuincy (1768-1854)
Henri Charles Marie de Gantès (1789-1864) x 1792 Joséphine Fleury
Philippe-Auguste de Gantès (1820-1894) x 1853 Isabelle-Félicie Wastelier du Parc (1829-1903)
Christine-Isabelle (°1854) x 1876 Charles Le Noir des Ardonnes
Eugène-Henri de Gantès (Lillers,1821-St-Valéry-sur-Somme,1901) x Euphrasie Monchaux (1839-1897)
Paul-Eugène-Joseph (°1859) x 1888 Reine Watel (°1866)
Gisèle x 1913 Jacques Douville de Franssu (1883-1949)
Aimée-Eugénie x 1846 Alfred Le Noir des Ardonnes (1818-1879)
Pauline-Marie (°1830) x 1849 Alphonse Lochtenbergh (°1822)
Louis-Marie (+1826)
Charlotte-Eugénie (+1826)
Charles-Joseph (°1751)
Jean-Baptiste-François (°1755)
François-Ernest (°1757)
Charlotte (°1761)
Marie-Marguerite (°1762)
Jean-François-Joseph (°1763)
Robert-Antoine (°1726), seigneur d'Heriguel et de Frammecourt, capitaine de cavalerie (1748), écuyer de la Reine (1753)
Jeanne-Élisabeth-Isbergue (+1725)
Jeanne (+1727)
Balthazar-Louis x 1743 Laurence de Lombardy (sans descendance)
Jean-François de Gantès, brigadier des Armées, commandant des volontaires du Dauphiné x 1750 Charlotte, fille d'Elzear, marquis de Pontevès-Grin, seigneur de Roubaudet la Montagne, commandant et de Baptistine-Claire de Monyer-Châteaudueil
Joseph-Michel (+1727) sans alliance
Catherine-Hyacinthe x 1720 Louis d'Allard, seigneur de Neoules
Personnalités
François de Gantès (1596-1679), maître des requêtes, conseiller du roi en ses conseil d'État et privé, procureur-général du roi au Parlement d'Aix de 1634 à 1674[4]. Il fut député en 1635, lors de la rupture de la paix avec l'Espagne, pour mettre la ville de Marseille hors de surprise et y donner les ordres nécessaires à sa garde; il a réglé les différends du Parlement avec les officiers de la Chambre des requêtes de la création de 1634[5].
Jean François de Gantès (1703-1774), lieutenant-général des armées du roi (en 1762). Il a participé au siège de Philisbourg en 1734 et à toutes les actions sur le Rhin, il a fait la campagne de Wesphalie et de Bavière, servi en 1744, 1745, 1746 et 1747 en Italie où le Prince de Conty lui a donné le commandement du Château-Dauphin pour être entré le premier dans l'ouvrage par l'embrasure droite de la batterie. Il a reçu 6 blessures dont 2 mortelles, lui faisant mériter une pension de 7 000 livres, dont 1 000 sur l'ordre de Saint-Louis dont il est commandeur, et 6 000 sur le Trésor royal[5].
↑ abcde et fLouis Pierre d'Hozier, Armorial Général de France, Paris, (lire en ligne), p. 571 et suiv.
↑Augustin Victor Deramecourt, Le clergé du diocèse d'Arras, Boulogne & Saint-Omer pendant la Révolution, 1789-1802, Arras, imp. du Pas de Calais, , 559 p. (lire en ligne)
↑L. Mouan, « Le procureur général François de Gantès », Le Mémorial d'Aix, no 44, (lire en ligne)
↑ a et bLouis-Pierre d'Hozier, Armorial général, 1764.
↑F.A.T Roux-Alphéran, Les rues d'Aix ou, Recherches historiques sur l'ancienne capitale de la Provence · Volume 2, Aix-en-Provence, Aubin, , 561 p. (lire en ligne), p. 157 et 158
Voir aussi
Bibliographie
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome XX, pages 117 à 119 Gantès (de)