Fat Man
Fat Man (signifiant « homme obèse » en français) est le nom de code de la bombe A larguée sur Nagasaki au Japon le par l'armée américaine. C'est la deuxième et dernière bombe atomique utilisée de manière offensive. Fat Man provoque la troisième explosion nucléaire artificielle de l'histoire après Gadget et Little Boy. D'une longueur de 3,25 m et d'un diamètre de 1,52 m, elle pèse 4 545 kg. Après la guerre, son nom est utilisé pour désigner familièrement la famille de bombes Mark 3, construites sur les mêmes principes. HistoireEn , après le rejet officiel de la demande de capitulation du Japon, le président américain Harry S. Truman ordonne au général Carl A. Spaatz de procéder au bombardement atomique de l'une des quatre villes japonaises, selon une liste établie par le Comité des objectifs (Target Committee) qui a été réuni en mai, puis modifiée (pour épargner Kyoto qui avait été sélectionné comme premier objectif) : Hiroshima, Kokura, Niigata ou Nagasaki (qui remplace Kyoto). HiroshimaLe , un bombardier Boeing B-29 Superfortress de la série Silverplate, baptisé Enola Gay, largue Little Boy au-dessus d'Hiroshima[1]. NagasakiLe , un bombardier B-29, lui-aussi de la série Silverplate, baptisé Bockscar, se dirige vers la ville de Kokura avec à son bord la bombe Fat Man. À cause d'un bombardement le matin même sur la zone voisine de Yahata qui couvre la ville de fumée[2], Bockscar se dirige vers sa cible secondaire et largue Fat Man au-dessus de Nagasaki. La détonation a lieu à 550 mètres au-dessus de la ville, tuant plus de 35 000 personnes[3],[4]. Il s'agit d'une bombe au plutonium 239 (239Pu), en contenant 6,4 kilogrammes[5], ce qui donne une puissance de 21 à 23 kilotonnes, supérieure à celle de Little Boy larguée sur Hiroshima. La destruction est toutefois moins importante à cause de la nature vallonnée du terrain à Nagasaki (Hiroshima était sur une grande étendue plane). Après la guerrePlusieurs bombes de type « Fat Man » (Mark 3) sont construites après la guerre et les deux tirs de l'opération Crossroads sur l'atoll de Bikini utilisent ce modèle de bombe. Après les trois tirs de l'opération Sandstone en 1948, cette architecture est rapidement abandonnée par l'armée américaine pour des raisons d'instabilité et de rendement au profit du type Mark 4. Grâce aux informations fournies par Theodore Hall et Klaus Fuchs, l'URSS peut créer un modèle de bombe techniquement très proche des Mark 3. RDS-1, qui explose à Semeï (alors Semipalatinsk) au Kazakhstan le 29 août 1949, est donc une réplique relativement fidèle de Fat Man. DescriptionLes schémas originaux de l'intérieur des bombes Fat Man et Little Boy sont toujours classifiés en 2008, contrairement aux plans extérieurs. Cependant, de nombreuses personnes ont effectué des recherches à ce sujet via les témoignages des membres du projet Manhattan, les documents sur les affaires d'espionnage entre l'URSS et les États-Unis et des photographies. Les principales parties et leurs caractéristiques sont ainsi connues mais leur forme, leur emplacement et la liste des pièces nécessaires à la bombe sont des informations encore tenues secrètes. En cas d'explosion ratée en altitude, les ingénieurs ayant conçu la bombe ont prévu un système pour que celle-ci soit détruite lors de l'impact avec le sol dans le but d'éviter qu'elle ne livre ses secrets. La charge de destruction consiste en quatre fusibles AN-219 placés à l'avant de la bombe[6].
Dans la culture populaire
Notes et références
Voir aussiBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Filmographie
Articles connexesLiens externes
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