François MonchâtreFrançois Monchâtre François Monchâtre lors des Journées du Patrimoine à La Flèche le 20 septembre 2015.
François Monchâtre, né le à Coulonges-sur-l'Autize dans les Deux-Sèvres, est un artiste français. BiographieDe 1946 à 1950, François Monchâtre suit des études à l'École des métiers d'art de Paris et se spécialise grâce à une formation en vitrail et peinture sur verre donnée par l'atelier de Max Ingrand. En 1952, il quitte Paris pour s'installer à La Rochelle où il commence à peindre. De son enfance et de ses diverses expériences professionnelles (liftier, garçon d'ascenseur, marionnettiste au cabaret de la Rose rouge, étalagiste aux Dames de France…), il tire sa passion pour la nature et son regard ironique sur le monde. De 1963 à 1975, Monchâtre expose chez Iris Clert où il côtoie Tinguely, Arman, Klein, César et Gaston Chaissac. Il réalise ses premières Automaboules en métal peint et ses OPNI (Objets peints non identifiés). À partir de 1970, il élabore une série de machines à rêver, en utilisant du bois, du plomb et des miroirs, singuliers dispositifs aux rouages poétiques et totalement inutiles, reflet des mécanismes qu'il admire depuis son enfance où il s'ingéniait à bricoler. En 1975, il rejoint l'atelier Jacob dirigé par Alain Bourbonnais. Ce dernier, architecte et proche de Dubuffet, rassemble les œuvres des « singuliers de l'art », et consacre le numéro 2 des Cahiers d'art Hors-les-Normes aux machines et gravures de Monchâtre en 1980. Plusieurs machines sont toujours à la Fabuloserie à Dicy dans l'Yonne, musée permanent du couple Bourdonnais. En 1989, pressé par son ami peintre Alain Lacoste, Monchâtre rejoint les Jardiniers de la mémoire et le site de la création franche de Gérard Sendrey à Bègles. La galerie Treger l'accueille à partir de 1992 et, en 2001, à l'occasion d'Art Paris au Carrousel du Louvre, Richard Treger lui consacre entièrement son stand. À partir de 1990, Luis Marcel, galeriste et fondateur de L'Art en marche à Lapalisse, le montre dans l'exposition « Art brut et compagnie » à la Halle Saint-Pierre à Paris ou à l'« Outsider Art Fair » à New York en 2001 et en 2003. Un imaginaire détonnantBien que fréquemment cité dans des ouvrages consacrés à l'art brut, Monchâtre se révèle inclassable et réfractaire aux étiquettes. « Les objets qu'il confectionne seraient un peu les jouets d'un musée consacré aux arts marginaux[1]. » Il réalise des « peintures bavardes » avec, pour personnage principal, le Crétin. Personnage anguleux, toujours de profil, cravaté et raide dans son imperméable, il symbolise tous les petits chefs et détenteurs de pouvoirs tyranniques. Il est difficile de classer l'œuvre de Monchâtre ; il y est cependant reconnu des lignes de forces : une technicité pleine de ressources au service d'un imaginaire étonnant, une satire tempérée par la poésie et le charme des rencontres incongrues de mots et d'images, qui font de Monchâtre un authentique héritier du surréalisme. D’une grande créativité, fasciné par l’absurde et doué d’un humour décapant, Monchâtre offre un regard à la fois poétique et critique sur la société. Citations
— François Monchâtre dans Monchâtre, éditions Joca Seria, Paris, 2005.
— Lélia Mordoch[2] ExpositionsQuelques musées et salons ayant accueilli les œuvres de Monchâtre :
Expositions récentes[3].
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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