François SoudanFrançois Soudan
François Soudan, né le à Wallers (Nord), est un journaliste français. Il collabore à Jeune Afrique depuis 1977 et en est le directeur de la rédaction depuis 2007. JeunesseNé le à Wallers[1], d’un père médecin et d’une mère puéricultrice, petit fils d’un colonel qui combattit à la fin de la Première Guerre mondiale, François Soudan a effectué ses études secondaires au lycée Haffreingue-Chanlaire de Boulogne-sur-Mer[réf. souhaitée]. Diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille (1975) et de l’Institut d'études politiques de Grenoble (1977), il découvre l’Afrique en tant que coopérant, enseignant à Ouidah au Bénin. Après un mémoire de fin d’études sur le Rassemblement démocratique africain et ses rapports avec le Parti communiste français à la fin des années 1950, il rejoint la rédaction de l’hebdomadaire Jeune Afrique à Paris en [2]. CarrièreIl exerce comme rédacteur, chef d’enquête puis grand reporter. François Soudan couvre pour Jeune Afrique l’indépendance du Zimbabwe et la victoire de Robert Mugabe en 1980[3],[4], la guerre civile angolaise[5], le conflit tchado-libyen[réf. souhaitée], la guerre Iran-Irak (il fait partie du premier groupe de journalistes à se rendre dans la ville kurde de Halabja bombardée à l’arme chimique en mars 1988)[6], le conflit du Sahara occidental et la fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud. Rédacteur en chef puis[réf. souhaitée], à partir de 2007, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire[2],[7], François Soudan est l’un des deux vice-présidents de Jeune Afrique Media Group, société éditrice de Jeune Afrique et de plusieurs autres publications[8]. Il est également membre du comité de rédaction du périodique La Revue, fondé par Béchir Ben Yahmed[9]. OuvragesFrançois Soudan est l’auteur de plusieurs ouvrages parus entre 1984 et 2018 : Mandela l’indomptable[10],[11], Kaddafi, la CIA et les marchands de mort[12], Le marabout et le colonel[13], L’homme de fer : conversations avec Paul Kagamé[2], Une certaine idée de la Guinée : conversations avec Alpha Condé[14],[15]. Vie privéeDepuis 1998, François Soudan est l’époux de la ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo (depuis 2016), Arlette Soudan-Nonault[2]. PositionsFrançois Soudan a été critiqué pour ses éloges de dirigeants africains peu démocratiques. Marié à Arlette Soudan-Nonault, ministre dans le gouvernement du président congolais Denis Sassou-Nguesso, il dresse l'éloge de ce dernier et soutient sa décision de mettre fin à la limitation des mandats pour rester au pouvoir. Dans son livre d'entretien avec Paul Kagamé, président rwandais, « perce une réelle admiration — de la complaisance diront certains » pour ce dernier[2]. Les différents articles flatteurs de Jeune Afrique sur la Guinée valent à François Soudan de vives critiques ; il est accusé d'avoir accepté l'argent du service de communication d'Alpha Condé pour renflouer les caisses du magazine[16]. Au contraire, il n'hésite pas à critiquer Joseph Kabila, président de la république démocratique du Congo, lorsque celui-ci tente de rester au pouvoir en 2017 et le burkinabé Blaise Compaoré lors de sa chute en 2014[16]. De même, il nie toute volonté d'ingérence au Cameroun après ses articles critiques envers Paul Biya[17]. Il s'oppose également au recours en Afrique aux sociétés militaires privées, les « marchands de sécurité », considérant que « se nourrissant de l'insécurité, la tentation est forte, pour eux, de la nourrir »[18]. Il assume ces choix et considère qu'il se concentre sur « ce que font les dirigeants pour leurs populations sur le plan de la santé, de l’éducation, du développement économique » et non sur les libertés démocratiques[2]. Références
Liens externes
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