La French-American Foundation-France est une organisation qui se consacre à renforcer les liens entre la France et les États-Unis.
Fondée en 1976, elle se donne pour objectif d'encourager un dialogue actif entre les deux pays. L'une de ses activités principales est l'organisation de séminaires pour des jeunes dirigeants (Young Leaders) français et américains issus de la politique, de la finance ou de la presse « à fort potentiel de leadership et appelés à jouer un rôle important dans leur pays et dans les relations franco-américaines. » Ces séminaires sont un des instruments du soft power américain.
Histoire
En 1975, plusieurs personnalités politiques, universitaires et économiques décidèrent de créer un environnement d'échanges et de débats afin d’approfondir la relation entre la France et les États-Unis, et ce notamment dans une situation marquée par une certaine animosité dans les relations franco-américaines (avec le choc pétrolier, la trop grande importance du dollar et des désaccords géopolitiques[1]). La naissance de la French-American Foundation fut officialisée en 1976 à Washington par les présidents Valéry Giscard d’Estaing et Gerald Ford[2], lors des célébrations du bicentenaire de la déclaration d’indépendance américaine. Ses fondateurs sont officiellement Alain Chevalier, Olivier Chevrillon, Philippe Dennery, Jean-Louis Gergorin, Pierre de Gunzburg, Serge Hurtig, Pierre Jouven, James G. Lowenstein, David McGovern, Thierry de Montbrial, Pierre Tabatoni et Nicholas Wahl[3].
Le premier programme d’envergure, le programme Young Leaders, voit le jour cinq ans plus tard, en 1981.
D’autres programmes suivirent ensuite, avec la création des Jeunes Espoirs[réf. nécessaire], le forum Cyber Security and the Law, l'adaptation en France du Translation Prize, et, dès 2011, la création d'un rendez-vous mensuel, le French-American Breakfast qui réunit une centaine de personnes autour d'un invité d'honneur venant partager sa vision des relations entre la France et les États-Unis.
France China Foundation
En 2012 est créée la France China Foundation (FCF), institution franco-chinoise suivant le même modèle : son comité stratégique est composé en 2017 de personnalités influentes comme Jean-Paul Agon, Jacques Attali, Laurent Fabius ou encore, Olivier Véran, Jean-Jacques Annaud[4]. L'Opinion la présente alors comme étant « familière de l’Élysée »[4]. En 2015, 4 jeunes des Franco British Connections[5], avec le soutien des ambassades, lancent aussi une promotion annuelle de Franco British Young Leaders[6] opéré depuis 2017 par le Conseil franco-britannique[7] ; en 2019 relance d'un programme Young Leaders pour la French-African Foundation[8].
Plus de 400 dirigeants issus du monde de la haute fonction publique, de l’entreprise, des médias, de l’armée et de la recherche ont bénéficié du programme Young Leaders depuis sa mise en place en 1981[9].
Processus de sélection
Tous les ans, un jury en France et aux États-Unis sélectionne vingt Français et Américains à partir d'une liste de plusieurs centaines de noms de personnes entre 30 et 40 ans[1] vouées à occuper une position de premier plan dans leur domaine, et appelées à jouer un rôle important dans la relation entre les deux pays. Les candidats retenus doivent déjà avoir d'importantes réalisations professionnelles à leur actif, faire preuve de volontarisme et d'investissement dans les activités de l'association ainsi qu'avoir développé une réflexion personnelle et avisée sur les grands problèmes contemporains.[réf. nécessaire] Les élus participent ensuite à deux séminaires de cinq jours chacun, répartis sur deux années consécutives — alternativement en France et aux États-Unis — afin d’échanger des réflexions sur des thèmes d’intérêt commun et de tisser des liens forts et durables.
Young Leaders français
Côté français, on trouve parmi ceux-ci (date d'admission entre parenthèses)[10] :
Julien Aubert (2013, haut-fonctionnaire et homme politique)
↑ ab et cÉlisabeth Chevalet, « Jean-Luc Allavena, président de la French-American Foundation : De Bill Clinton à Emmanuel Macron, la fondation repère les leaders du futur », Paris Match, semaine du 10 au 16 décembre 2015, pp. 60-61.