Né le dans le 5e arrondissement de Lyon[1], fils d'un clerc de notaire lyonnais, Gabriel Chevallier fait des études dans divers établissements, dont un collège religieux (Sainte-Marie à Saint-Chamond).
Il passe ses vacances scolaires dans la campagne charolaise, à Gueugnon, au numéro 35 de la rue de la Liberté[2], chez sa grand-mère maternelle[3]. Il entre ensuite aux Beaux-Arts de Lyon, mais la guerre interrompt ses études. Mobilisé dès 1914, il est blessé un an plus tard. Une fois rétabli, il retourne au front, où il restera comme simple soldat jusqu’à la fin du conflit. Rendu à la vie civile à la fin de l’année 1919, il exerce divers métiers : retoucheur de photographie, voyageur de commerce, journaliste, dessinateur, affichiste, professeur de dessin…
À partir de 1925, il se lance dans l’écriture romanesque en utilisant sa propre expérience. Avec La Peur, il témoigne de son calvaire de soldat[4]. C’est encore sa propre vie qu’il exploite pour écrire Durand, voyageur de commerce ou, en souvenir de sa détestable scolarité, Sainte-Colline.
C’est avec Clochemerle, une chronique villageoise rabelaisienne éditée en 1934, qu’il connaît le succès. Traduit en vingt-six langues et vendu à plusieurs millions d’exemplaires, l’ouvrage assure à son auteur gloire et fortune.
Le , Gabriel Chevallier épouse Madeleine Louise Valansot, à la mairie de Lyon 2e[5].
Gabriel Chevallier meurt le à Cannes[7] et il est inhumé 4 jours plus tard à Meyzieu[8],[9].
Gabriel Chevallier laisse une œuvre abondante qu’éclipse cependant Clochemerle, toujours réédité en collection de poche[10].
Une partie de ses manuscrits, couvrant sa première période de création jusqu'à 1936, complétée d'une correspondance littéraire, a été remise aux archives départementales du Rhône[11].
Citation
« Une vertu qui repose sur l'ignorance du mal est fragile, le jour que les circonstances du mal se présentent ». Et il ajoute : « Mais une vertu qui oppose le refus aux délices d'un mal déjà expérimenté est pleine de mérite[12] ».
1936 : Rire / Revue Mieux Vivre no 3 - Mars 1936 éditée par Formule Jacquemaire no 60 , J. Bonthoux pharmacien, Rhône ;
1937 : Sainte-Colline, roman inspiré de l'année 1912, passée au collège Sainte-Marie de Saint-Chamond ;
1940 : Ma petite amie, Pomme auto édité pendant la guerre aux Éditions Clochemerle ;
1945 : Les Héritiers Euffe (dont une édition est illustrée par Jacques Touchet) ;
1945 : Le Guerrier désœuvré - extraits de ses carnets de 1939 - 1940, tirage limité avec illustrations de l'auteur ; Un chapitre de L'Envers de Clochemerle reprend ces textes ;
1945 : Chemins de solitude - Premier tome de ses « souvenirs apaisés » ;
La première édition de Brumerives (Flammarion n° 6166, 1968) mentionne trois livres « en préparation » : Méli-mélo (Mélanges), L'Héroïque Suzy (Roman), Un assassin vous parle (roman) ; aucun de ces livres ne sera cependant publié, Gabriel Chevallier décédant quelques mois plus tard.
Bernard Poche, « Henri Béraud et Gabriel Chevallier dans le XXe siècle », Cahiers d'histoire, vol. 42, no 1, (lire en ligne).
Michel Le Guern et Dominique Saint-Pierre (dir.), « Chevallier Gabriel (1895-1969) », dans Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN978-2-9559-4330-4, présentation en ligne), p. 308.