Gabrielle BernardGabrielle Bernard
Gabrielle Bernard (Moustier-sur-Sambre, 1893 - Moustier-sur-Sambre, 1963) est une poétesse belge d'expression wallonne. BiographieGabrielle Bernard vit le jour à Moustier-sur-Sambre le " à 21h00", précise son acte de naissance. Elle y vécut toute sa vie jusqu'à son décès en 1963. Si à quatre ans elle savait lire, elle ne fit que des études primaires. Elle assimila seule le programme de l'enseignement secondaire - hormis les mathématiques, qu'elle n'appréciait guère. Elle rêvait d'être institutrice mais fut employée d'industrie. Elle perd son fiancé pendant la Grande Guerre et sa solitude fut le ferment d'une inspiration qui s'exprime dans plusieurs recueils de poèmes français. Seul En attendant la caravelle a été publié en 1936, sous le pseudonyme de F.-José Maugis, inspiré de son parrain[1] Elle se met au wallon sur le tard, vers 1930, à la demande de Ernest Montellier, en écrivant Li Bètch-aus-rotches. C'est la vie qu'elle avait pu observer dans sa région de Moustier-sur-Sambre qui l'inspira, notamment pour la description du pays minier. Le folklore lui inspira également la pièce Flora dal Hoûlote, qui fut montée au Théâtre royal de Namur, et réalisée pour la RTBF dans les années 1980. Elle fut une des premières femmes à écrire en wallon et ouvrit la porte à une série d'écrivaines, telles Marcelle Martin, Jeanne Houbart-Houge, Geneviève Pittelioen, Jenny d'Inverno, Josée Spinosa-Mathot, Chantal Denis, Danielle Trempont, Rose-Marie François. En 1951, elle reçoit le prestigieux Prix biennal de littérature wallonne de la Ville de Liège. Elle est la première femme à le recevoir. Analyse de l'œuvreL'art de cette poétesse – accessible à tous les francophones – dit à la fois la langue qu'elle utilise et le contraste rural/industriel du pays wallon, en mettant en parallèle une catastrophe minière et la paix des champs comme dans L’èboul’mint [L'Éboulement]. Dans ce poème, apercevant une galerie mal étançonnée, le porion (chef mineur) donne l'alarme, mais trop tard :
À la surface, au même instant, le monde demeure indifférent, le charretier commande à son cheval, des enfants enfilent des marguerites,
Autre dualité, le choix du français et/ou du wallon pour s'exprimer est aussi caractéristique de bien des auteurs wallons (de langue française ou wallonne) qui comptent comme Géo Libbrecht, Jean-Pierre Verheggen, Guy Denis ou Marcel Hicter.[Interprétation personnelle ?] PublicationsŒuvres wallonnes
Œuvres françaises (sous le pseudonyme de F.-José Maugis)
Avec des linogravures de Joseph Gillain.
Réception critiqueLa dialectologue Marie-Thérèse Bettonville-Counet cite Gabrielle Bernard parmi les écrivains de langue namuroise qui, au cours du XXe siècle, « poussent l'exploration dans la voie de l'intime, de l'individuel, du mystérieux » :
Hommages
Bibliographie
Liens externes
Notes et référencesNotes
Références
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