Gibson Les Paul
La Gibson Les Paul [ɡi.bsɔn lɛs pɔl][1] ou LP est une guitare électrique de type « caisse pleine » (solid body) fabriquée aux États-Unis par la firme américaine Gibson Guitar Corporation. La marque Epiphone, filiale de Gibson, propose un modèle similaire portant le nom "Les Paul", fabriqué dans d'autres pays (au Japon, puis en Corée et, depuis 2004, principalement en Chine). C'est en 1952 que le premier modèle de guitare Les Paul sort de l'usine Gibson à Kalamazoo. Cette guitare doit son nom à la collaboration commerciale de Gibson avec le musicien, très en vogue à ce moment-là, Lester William Polfus, connu sous le nom de Les Paul. Elle est déclinée en plusieurs modèles et appellations qui ont pour certains un design différent du modèle original. Après bien des avatars et une interruption de sa fabrication de 1961 à 1967, en raison d’un manque d’intérêt commercial du modèle le menant à son évolution vers la SG[2], la Les Paul est devenue un grand classique de guitare électrique, probablement la plus représentative de la marque. ConstructionComme il existe de nombreux modèles différents, cette section se limite à la description des caractéristiques communes de construction. On peut consulter le paragraphe consacré aux principaux modèles pour un complément d'informations. La forme, élevée au rang d'icône est bien connue du plus grand nombre. Cette forme est directement issue de la lutherie guitare très traditionnelle de Gibson, bien que le corps, muni d'une seule échancrure facilitant l'accès aux notes aiguës, soit d'une taille beaucoup plus petite que les guitares à « caisse creuse » (hollow body) de la marque. La caisse pleine est fabriquée dans une ou plusieurs pièces d'acajou, avec une table rapportée, constituée de deux ou trois pièces d'érable pour le modèle « Standard », de 25 mm d'épaisseur environ, collées et sculptées pour donner un galbe rappelant celui des archtops, puis un vernis, souvent translucide. Les modèles « Custom » ont, selon les périodes, un corps galbé tout en acajou, ou une table rapportée en acajou, ou en érable. Les corps des autres modèles plus économiques sont constitués d'un ou de deux blocs d'acajou sans galbe. Le manche est en acajou généralement d'une seule pièce, mais certains modèles ont un manche constitué de trois pièces collées dans le sens longitudinal, généralement en érable. Il est collé à la caisse selon la technique tenon-mortaise dont la forme et les proportions varient dans le temps, le but étant d'obtenir l'assemblage suffisamment solidaire. Il est pourvu d'un système intégré, le truss rod servant à éviter les déformations, en compensant la tension des cordes. L'accès au truss rod se trouve sous une petite plaque (cache truss rod) vissée sur la tête du manche et qui, pour certains modèles, porte le nom de la guitare. La touche, le plus souvent en palissandre ou en ébène, bordée d'un filet (binding) blanc-crème (sauf sur certains modèles économiques), est munie de 22 frettes et de repères incrustés en nacre, ou le plus souvent en matière plastique imitant celle-ci. La forme des incrustations varie en fonction des modèles. Le diapason est (hors exceptions) de 24 ³⁄₄ pouces[3]. L'accastillage et les accessoires varient, sur certains modèles, au niveau du chevalet, du cordier ou encore du nombre de micros et de la présence ou non d'une plaque de protection, le pickguard. Les modèles « Custom » (en 1954) puis « Standard » (fin 1955) sont équipés d'un chevalet, breveté par Ted McCarty, le Tune-o-matic. Accouplé au cordier Stop-bar, il permet de régler l'action des cordes sur le manche et de faire un réglage très précis de la longueur vibrante de chaque corde (compensation), l'ensemble étant fixé directement dans la table de la guitare à l'aide de vis. Le pickguard, de forme plutôt triangulaire est traditionnellement blanc-crème sur les « Standard » et noir sur les « Custom ». Cette plaque est maintenue au-dessus de la table par une vis et une petite pièce en forme d'équerre fixée sur le côté du corps à la manière des guitares de jazz de la marque. Les mécaniques disposées en deux rangées de trois de chaque côté de la tête de manche, sont du type Kluson avec des boutons caractéristiques en forme de « tulipe » ou du type Grover à bain d'huile. La plupart des modèles sont équipés de deux micros de type single coil P-90 ou humbucker, positionnés dans des cavités prévues à cet effet, un à l'extrémité de la touche et l'autre près du chevalet. Un sélecteur (switch) à trois positions, permettant de choisir l'un ou l'autre micro ou les deux en parallèle, se trouve positionné dans la partie supérieure gauche du corps. Il y a traditionnellement à la base du sélecteur une plaque ronde en plastique blanc-crème ou noir portant les mentions Rhythm pour le « micro manche » et Treble pour le « micro chevalet » (surnommée « poker chip », « jeton de poker » en français). On accède au logement de ce sélecteur en enlevant la plaque ronde qui masque la cavité au dos du corps. Quatre boutons de potentiomètres de réglage — un de volume et un de tonalité grave/aigu pour chaque micro — sont situés sur la partie inférieure droite du corps. Au cours des années de production de la Les Paul, Gibson utilise des boutons de formes différentes en fonction des goûts du moment. On accède au logement des potentiomètres et du câblage de la guitare, comme pour le sélecteur, en enlevant la plaque qui masque la cavité prévue à cet effet. La sortie, une prise Jack fixée sur une plaque carrée blanc-crème ou noire, est située sur le côté inférieur droit du corps à proximité des boutons de réglage. Comme la plupart des instruments Gibson, la finition des guitares Les Paul est faite avec un vernis nitrocellulosique appliqué en plusieurs couches, la dernière étant polie et lustrée. Les originesÀ la fin des années 1940, Gibson, qui a largement contribué à l'effort de guerre, a quelques difficultés à reprendre la pleine production de guitares dignes de son statut. Ted McCarty, nommé à la tête de l'entreprise en 1950, cherche de nouveaux débouchés. Dans le même temps, sur la Côte Ouest, une petite entreprise, Fender, commence à faire parler d'elle avec des guitares « révolutionnaires ». « Des planches et sûrement pas de la lutherie » selon Gibson, qui au début regarde cela avec un certain mépris. Mais les « planches », qui sont en fait des Telecaster, plaisent de plus en plus. Quelques années auparavant, Les Paul, qui en plus d'être un musicien est aussi un inventeur curieux de tout, s'est intéressé à l'idée d'une guitare dont la caisse serait partiellement en bois plein, dans le but de résoudre les problèmes de Larsen. Il bricole un prototype « the log » (« la bûche ») qu'il propose, vers 1946, à Maurice Berlin, président de la compagnie CMI qui a racheté Gibson en 1944. Ce dernier lui aurait été répondu « ce n'est rien d'autre qu'un manche à balai avec un micro dessus » et la proposition resta sans suite dans un premier temps. Pour faire face au succès grandissant de Fender, McCarty décide finalement que Gibson se doit de produire son propre modèle « solid body ». Mais pas n'importe quel solid body : une « guitare qui ressemble à une guitare », fabriquée dans le respect des règles de la lutherie, et se démarquant des modèles Fender. En particulier, la table doit être galbée, l'associant visuellement à la tradition des « archtop » dont Gibson s'est fait une spécialité, tout en sachant que Fender ne dispose pas de machines spécifiques capables de réaliser ce type d'usinage sur les tables. Dès 1951, McCarty montre un premier prototype à Paul, à l'époque le guitariste le plus en vue aux États-Unis[4], pour lui proposer un arrangement commercial. Paul accepte tout en demandant que certaines modifications soient effectuées sur ce prototype. Nul ne sait dire avec précision le degré d'implication de Paul dans l'élaboration de la guitare à venir. Ce que disent Paul et McCarty à ce sujet diffère sensiblement. En fait, ce qui semble acquis, est une certaine implication de Les Paul dans la mise au point du combiné chevalet-cordier en trapèze que l'on peut voir sur les tout premiers modèles commercialisés (cet équipement breveté lui est crédité, ce qui permet de lui verser des royalties, mais il est remplacé dès fin 1953), et peut-être le choix des couleurs (noire pour le modèle Custom, et métallisé vaguement or pour la Regular ou Les Paul Model jusqu'en 1957). Il est décidé de peindre la table, selon Ted Mc Carty, afin de masquer la structure du corps à la concurrence[5]. Cependant, la même peinture étant appliquée sur la ES-295 lancée la même année, la paternité de Les Paul quant au choix de la couleur n'est pas avérée[4]. Ainsi la guitare, qui devient la « Goldtop », voit le jour[6]. CommercialisationLa guitare est commercialisée en 1952. Les premiers modèles sont équipés du chevalet-cordier crédité à Les Paul. Il est fixé à l'extrémité de la caisse par deux tiges métalliques (cordier trapézoïdal), à la manière des guitares jazz. Les premiers modèles de la guitare sont malheureusement « injouables » en raison d'un angle insuffisant entre le corps et le manche. Pour éviter de mettre au rebut les premiers exemplaires fabriqués, il est décidé de faire passer les cordes sous le cordier plutôt qu'au-dessus. Le problème est en partie résolu, mais il devient alors impossible d'étouffer les cordes avec la paume de la main, et de jouer staccato avec la main droite. D'autre part, l'angle insuffisant du manche rend la pression d'appui du chevalet sur la table insuffisant. À partir de 1953, un chevalet-cordier stop-bar dessiné par Mac Carty est vissé directement dans la table en remplacement du chevalet-cordier trapèze, résolvant ce problème. Puis l'angle du manche est augmenté[5], début 1954, améliorant les possibilités de réglage et la sonorité. Les micros des premiers modèles sont les P-90 de la marque, dans leur version soap bar de couleur crème (nommés ainsi en raison de leur ressemblance avec un pain de savon). Bien que le succès n'est pas exceptionnel, les ventes sont satisfaisantes en comparaison des autres modèles de la marque. Premières évolutionsLes Paul CustomSortie en 1954, La Custom est la version haut de gamme sur laquelle sont apparues les premières améliorations. Ce modèle constitue depuis la version luxueuse dans le catalogue Gibson (puis chez Epiphone[7]). Dans le début des années 1950, la clientèle Gibson est essentiellement composée de guitaristes de jazz. Pour toucher une clientèle plus large, McCarty décide d'étoffer la gamme Solid body en proposant dès 1954 un modèle « Custom » plus luxueux que le modèle « goldtop », il est censé mieux correspondre à une clientèle aux goûts classiques. Ce nouveau modèle est équipé de deux micros différents, un micro P-90 près du chevalet et un P-480 surnommé « Alnico » (rappelant l'alliage dans lequel sont réalisés les aimants), ou "staple" (les plots ont une forme d'agrafe), près du manche. Ce micro reste peu de temps au catalogue car son niveau de sortie élevé fait saturer l'amplificateur assez rapidement, ce qui n'est pas souhaité par les musiciens de l'époque. L'ensemble du corps, bordé de filets multi-plis sur la face et sur le dos, est réalisé d'une pièce en acajou, délivrant en principe un son plus velouté. La touche en ébène, bordée d'un binding crème est ornée de blocs rectangulaires nacrés. Un motif appelé « diamant éclaté », constitué de cinq incrustations de nacre placées sous le logo Gibson, décore la tête, à l'image de la Super 400, modèle phare de la marque depuis les années 1930. Les pièces métalliques visibles sont dorées. La « Les Paul Custom » inaugure un nouveau dispositif de chevalet, le Tune-O-Matic mis au point par Ted Mac Carty. Ce chevalet, permettant un réglage individuel de l'intonation de chaque corde est placé en complément du chevalet stop bar. Cette association chevalet plus cordier devient la norme utilisée sur les Les Paul. En 1957, la Custom reçoit le nouveau micro Humbucker conçu par Seth Lover, permettant de réduire considérablement le « souffle » produit par les micros à simple bobinage. Ces bruits parasites proviennent de la présence de perturbations électromagnétiques liées aux alimentations électriques à proximité comme les éclairages, phénomène fréquent sur les scènes musicales. Le modèle est proposé équipé de trois micros, certaines commandes spéciales ne comportent que deux micros. Lors de son retour au catalogue de 1968, la Custom n'est plus seulement livrée en finition noire (EB = ebony = noir), mais dans trois autres couleurs (SB = sunburt, WR = Wine red = Bordeaux, AW = Alpine white). Elle est plus tard proposée équipée de 3 micros Humbucker. Elle peut également recevoir un vibrato Bigsby. Gibson fait produire sa Les Paul Custom, similaire au modèle 1958 avec corps sans table rapportée (généralement en aulne pour ces productions), et deux ou trois micros Humbuckers, sur Epiphone de 1973 à 1988 au Japon, et de 1989 à 2012 en Corée, date où elle est remplacée par la Les Paul Pro fabriquée dans une nouvelle usine en Chine. Les Paul Junior et SpecialIntroduit également, en 1954, un modèle économique, présenté comme destiné aux débutants (une version dite "3/4" est de plus proposée aux plus jeunes avec un diapason de 22 ³⁄₄ pouces) entre au catalogue sous l'appellation « Les Paul Junior ». Dans un souci d'économie, ce modèle reprend la ligne générale de ses ainées mais est largement simplifié. Le corps est constitué d'une planche en acajou sans table galbée rapportée, tous les filets entourant le corps et le manche sont supprimés et les repères de touche sont de simples points en perloid. La jonction du manche et du corps n'est pas affleurante dans l'échancrure. Un seul micro P-90 en version dog ear (pour « oreille de chien ») positionné près du chevalet est piloté par deux potentiomètres, un volume et une tonalité. Le chevalet est un simple cordier stop-bar et le logo de la marque est peint sur la tête en lieu et place d'une pièce de nacre incrustée [8]. L'année suivante, le modèle "Les Paul special" vient compléter la gamme. Il reprend la silhouette de la Junior, mais avec la même électronique que la "Goldtop" (avec deux micros P-90 en version "soap-bar"), une touche bordée d'un filet, et le logo en nacre. Dernière évolutions avant un abandon temporaireDurant les années suivantes, Gibson fait évoluer ses modèles, tant en ce qui concerne les micros que les accessoires[9]. Il n'y a pas de véritables bouleversements. En 1958, La firme achète un lot d'érable figuré intéressant, et il est décidé d'abandonner la peinture dorée de la « Standard », au profit d'un vernis transparent sur une finition dégradée (Sunburst) jaune, rouge cerise et éventuellement brun, laissant apparaitre les flammes de la table en érable, dans le plus pur esprit du savoir-faire de la marque sur ses modèles à caisse creuse (hollowbody). Ceci peut sembler anodin, mais on sait quelle importance cela a pris par la suite dans le monde des collectionneurs[10],[11]. Malgré tous ces efforts, et alors que le marché de la guitare électrique commence à vraiment devenir important, la Les Paul se vend de moins en moins bien, subissant la forte concurrence des autres marques mais aussi de certains des modèles de Gibson, notamment la ES-335 apparue en 1958 et qui par sa polyvalence séduit beaucoup plus de musiciens. Pour faire face au déclin du modèle, fin 1960, Gibson décide d'arrêter la production de la Les Paul dans son premier concept au profit d'une gamme d'instruments complètement renouvelée, les guitares SG (Solid Guitar) qui continueront d'arborer la dénomination Les Paul jusqu'en 1963. NotoriétéDans la deuxième moitié des années 1960, les Les Paul standard et custom commencent à être recherchées par les guitaristes alors qu'elles ne sont plus fabriquées. En effet, au début des années 1960, la musique issue du rock 'n' roll, du blues, a littéralement « explosé » dans le monde occidental. Des grands groupes comme les Beatles, les Rolling Stones et Led Zeppelin contribuent largement à cet extraordinaire engouement. Dans le même temps, les formes d'expression musicale évoluent et se diversifient. On utilise des systèmes d'amplification de plus en plus puissants. Les guitares sont branchées sur des amplificateurs à lampes souvent réglés à pleine puissance, produisant des sons plus saturés, et dans ce domaine, la Les Paul, dans les mains de Mike Bloomfield ou d'Eric Clapton, est intrinsèquement championne, en particulier pour la pratique du solo, grâce à une longueur de note (sustain) exceptionnelle, mais une attaque préservée malgré le gain élevé. Cela plait énormément, beaucoup de guitaristes souhaitent avoir ce son et recherchent ces fameuses guitares, en particulier les finitions sunburst dont la table en érable ondé est très décorative. C'est à ce moment que les prix des « vieilles » Les Paul commencent à monter très sensiblement. Les guitaristes qui peuvent se le permettre n'hésitent pas à dépenser plusieurs fois le prix d'une guitare neuve pour acquérir l'objet convoité[12]. En 1968, Gibson, conscient de cette situation et souvent sollicité, décide de relancer la production des Les Paul. Tout d'abord deux modèles : un modèle « Custom » peint en noir avec deux micros humbucker et un modèle « Standard » en présentation Goldtop avec deux micros P-90 (une sorte de retour aux sources). Depuis cette reprise et jusqu'à maintenant, la production n'a plus jamais cessé ; au contraire, Gibson au fil des années sort une grande quantité de nouveaux modèles. En comptant toutes les variantes, toutes les options, on doit aboutir à un total dépassant la centaine de modèles différents, certains dignes du plus vif intérêt, d'autres ne répondant qu'à des critères de marketing (mercatique). Ce qui semble évident, c'est que la Les Paul tient depuis longtemps une position qui perdure, de modèle phare de la marque. Principaux modèles et variantes
Quelques modèles rares
Les guitaristes et la Les PaulNombreux sont les guitaristes de renom qui ont utilisé (ou utilisent) une guitare Les Paul. Il est difficile de n'en citer que quelques-uns, si illustres soient-ils. Selon les goûts de chacun, tel ou tel artiste a une importance différente, de telle sorte qu'afin de faire preuve d'impartialité, le mieux semble de n'en citer aucun. Cependant, la guitare Gibson Les Paul a fait une apparition assez originale, dans l'anime K-ON!, où l'un des personnages principaux Yui Hirasawa, la guitariste du groupe, utilise une Gibson Les Paul Heritage Cherry Sunburst, qu'elle surnomme très régulièrement « Guitah » (ou « Magui » en VF). Dans l'anime Bocchi the Rock!, une autre guitariste étant le personnage principal nommée Hitori « Bocchi » Gotôh, utilise également une guitare Gibson Les Paul, une Custom 1968 Reissue qu'elle a empruntée à son père pour apprendre à en jouer, intégrer un groupe et passer d'une associable sans ami à une rockstar adulée de tous. Cependant, après avoir cassé les cordes de sa Les Paul Custom lors de son concert au festival de son lycée avec les Attaches (Kessoku Band en VO), elle passera à une Yamaha Pacifica noire. Notes et références
Bibliographie
Articles connexesLiens externes
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