Giuditta Grisi (née à Milan le et décédée à Lodi le ) est une mezzosoprano italienne qui s'est produite au début du XIXe siècle. C'est la sœur de Giulia Grisi et la nièce de la cantatrice Giuseppina Grassini.
Admise jeune au conservatoire de Milan, elle y reçoit les leçons du musicien Ambrogio Minoja et du chanteur d'opéraDavid Banderali[1]. Ses premiers débuts se font lors de concerts donnés dans le cadre du conservatoire.
En , elle joue à Vienne dans Bianca e Falliero de Gioacchino Rossini, et le public apprécie sa prestation au point de la classer dans les cantatrices distinguées de l'époque[1]. De retour en Italie, elle se produit à Milan, Parme, Florence, Gênes et Venise. Là, Vincenzo Bellini écrit pour elle le rôle de Romeo dans I Capuleti e i Montecchi[2], ce qui assure sa réputation[1].
En , elle chante sans beaucoup de succès dans la Straniera au Théâtre italien de Paris, mais renoue avec la popularité dans les rôles de Romeo et de Malcolm dans La donna del lago[1].
Elle retourne en Italie au printemps , et se marie l'année suivante avec le comte Barni de Milan. Elle cesse peu après de se produire sur scène, et passe une bonne partie de l'année dans une villa que son mari possède à Lodi près de Crémone.
C'est là qu'elle meurt à 34 ans des suites d'une longue maladie abdominale, le [1].
Caractéristiques de sa voix
Elle a une voix de mezzo soprano d'une qualité dure et peu flexible, ce qui exige d'elle beaucoup de travail pour un résultat jamais complètement satisfaisant, ce qu'elle rachète « par un sentiment musical et dramatique plein d'énergie »[1].
Romeo dans i Capuleti de Bellini, face à Amalia Schütz Oldosi en Giuletta, à La Scala de Milan, le [13].
Références
↑ abcde et fFrançois-Joseph Fétis, « Grisi (Judith) », dans Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, vol. 4, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne), p. 115
François-Joseph Fétis, « Grisi (Judith) », dans Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, vol. 4, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne), p. 115