Gorges de la Truyère
Les gorges de la Truyère sont un site naturel et touristique des départements français de l'Aveyron et de la Lozère, en région Occitanie, ainsi que du Cantal en Auvergne-Rhône-Alpes[1]. Les gorges sont propices aux activités hydroélectriques, ainsi qu'aux activités nautiques créées par des lacs artificiels. GéographieSituationLa Truyère prend sa source à 1 440 m d'altitude, près du col des Trois Sœurs, sur l'ancienne commune de La Villedieu[2]. La Truyère mesure environ 200 km de long[3], ses gorges occupent une majorité de ce parcours. TopographieOn peut faire commencer ces gorges au niveau de Saint-Alban-sur-Limagnole, car c'est là que l'on observe pour la première fois, sur son tracé, un rétrécissement et un dénivelé d'environ 100 m de chaque côté de la rivière[4]. Présentant en amont un lit étroit, typique des rivières montagneuses, la largeur maximale des gorges au niveau de l'eau atteint environ 600 m, au lac du barrage de Sarrans. La Truyère quitte ses gorges à Entraygues-sur-Truyère, au moment de se jeter dans le Lot. HydrologieTrois grands lacs successifs ont été créés à partir de 1934, les lacs de Garabit-Grandval, Lanau et Sarrans, bordant le département du Cantal sur 75 km et 2 300 ha[5]. À la hauteur de Brommat, un canal de dérivation (prise d'eau de Salazat) a été construit afin de dévier une partie des eaux de la Bromme, au barrage de Salazat, vers la Truyère au barrage de Labarthe[6]. L’ensemble des barrages du Lot et de la Truyère représentent 10 % de la puissance du parc hydroélectrique français. Aujourd’hui ce patrimoine industriel est mis en valeur à travers une « Route de l’énergie », pilotée par EDF. Des sites ont été aménagés, dont un musée à Couesques, rappelant l’aventure humaine de ces constructions et les progrès humains apportés par l'énergie hydraulique[7].
HistoireLes gorges autrefois sauvages et infranchissables ont, à la fin du XIXe et au XXe siècle, fait l’objet d’aménagement humains d'envergure nationale. En 1884, le viaduc de Garabit, conçu par Gustave Eiffel, réussit l'exploit de réunir les deux rives de la Truyère. Le monde entier convoite cette prouesse qui permet au train de joindre Paris à Béziers par la ligne de Béziers à Neussargues, transformant le visage des transports dans la région et en métropole[5]. ActivitésProtection environnementaleClassées espace Natura 2000, pour leur biodiversité, les gorges sont un des sites les plus remarquables de France pour la conservation des rapaces, notamment du faucon pèlerin. Elles traversent le parc naturel régional de l'Aubrac. TourismeNautismeLe nautisme y tient un rôle primordial ; les points incontournables se dévoilent au fil de l’eau, avec le bateau promenade ou en barques depuis Garabit. Mallet est un lieu populaire de baignade avec ses plages. Les bases nautiques de Garabit, Mallet et Lanau disposent d'un large choix d’activités : canoës, kayaks, dériveurs, catamarans, paddle, rabaska (grand canot canadien) ou dragon-boat (longue embarcation traditionnelle chinoise), jetski ou encore ski nautique… Routes touristiques et randonnéeLes gorges de la Truyère sont très prisées pour leurs parcours pédestres de randonnée, notamment par « la boucle des gorges » et sont aussi prisées des pêcheurs. La boucle Laguiole – Sainte-Geneviève – Mur-de-Barrez – Valon – Montézic (cascade du saut du Chien) – Huparlac – Laguiole peut s'effectuer sur plusieurs jours. C'est un circuit typique des gorges de la Truyère, jalonné de lacs et de rivières propices aux activités sportives et culturelles. On y trouve une via ferrata à Sainte-Geneviève[8]. Lieux et monumentsDe nombreux châteaux, bâtisses, monuments et sites notables ornent les gorges de la Truyère. Mur-de-Barrez est une ancienne place forte médiévale et un ancien fief des Princes de Monaco. Descente des gorgesAu fil de l'eau, de l'amont vers l'aval :
Notes et références
Voir aussiBibliographieArticles connexesLiens externes
|