Groupes parlementaires de l'Assemblée fédérale suisseÀ l'Assemblée fédérale suisse, les élus sont répartis en groupes parlementaires, qui donnent accès à des places en commission. Le terme « fraction » (calque[1] de l'allemand Fraktion[2]) est également employé, mais son usage est critiqué[3],[4]. CompositionDans les deux conseils (Conseil national et Conseil des États), les parlementaires se regroupent dans des groupes rassemblant des élus selon leurs affinités politiques, sans qu'ils appartiennent nécessairement à un même parti. Pour qu'un groupe puisse exister, il faut qu'il comporte au minimum cinq membres (total des deux chambres). Les députés qui ne sont rattachés à aucun groupe sont qualifiés de «non inscrits ». Ils n'ont donc aucun siège dans les commissions. Les groupes parlementaires jouent un rôle important: ils examinent les principaux objets (élections des conseillers fédéraux et juges fédéraux ainsi que les affaires courantes) avant qu’ils soient soumis aux conseils. Au Conseil national, il faut être membre d’un groupe pour pouvoir siéger au sein d’une commission. Plus le groupe est large, plus le nombre de sièges en commission est élevé, ce qui permet de peser sur les votes en commission avant que les projets soient soumis aux conseils. Les groupes sont désignés par des abréviations, différentes de celle du parti. Groupes actuels (51e législature)UDC (V)Groupe de l'Union démocratique du centre[5], comportant 62 élus (59 UDC, 1 Lega, 1 UDF, 1 sans parti). L'abréviation vient de völkisch, populaire en allemand. Il réunit les élus du Parti des paysans, artisans et indépendants de 1919 à 1971, puis de l'Union démocratique du centre dès 1971 (comprenant les démocrates de Glaris et des Grisons). PrésidencePrésidence du groupe UDC
Socialiste (S)Groupe socialiste[6], comportant 48 élus (tous membres du Parti socialiste suisse). Groupe fondé en 1911 (auparavant les élus siégeaient dans le groupe de politique sociale) PrésidencePrésidence du groupe socialiste
Centre (M-E)Groupe du Centre (Le Centre-PEV)[8], comportant 44 élus (41 Le Centre, 3 PEV). Il est créé à la suite de la défaite électorale du PBD, qui n'est plus en mesure de constituer un groupe parlementaire avec ses 3 élus[9], à partir de l'ancien groupe C. En 2021, le PDC et le PBD fusionnent au niveau national en un nouveau parti appelé Le Centre[10]. L'abréviation vient de mitte, centre en allemand, et de EVP, PEV en allemand. PrésidenceLibéral-radical (RL)Groupe libéral-radical[11], comportant 41 élus (tous membres du PLR). Il est présidé par Beat Walti. Vert (G)Groupe des Verts[12], comportant 35 élus (33 PES, 1 POP, 1 EàG). L'abréviation vient de grün, vert en allemand. Présidence du groupe des Verts
Vert'libéral (GL)Groupe vert'libéral[19], créé en 2011[20] et comportant 16 élus (tous membres du PVL). L'abréviation vient de grünliberal, vert libéral en allemand. Il est présidé par Tiana Angelina Moser. Anciens groupesBDGroupe bourgeois-démocratique (PBD), existe de 2008 à 2019. Présidence du groupe bourgeois-démocratique
CGroupe du PDC (CE de 2011 à 2015 ; CEg de 2007 à 2011) Présidence du groupe démocrate-chrétien[25]
CEAppellation du groupe C de 2011 à 2015, réunissant le PDC et le PEV. Appelé CEg de 2007 à 2011, lorsque le PVL en faisait partie. Pour le président, voir groupe C. DEMGroupe démocratique (Parti démocratique), de 1941 à 1971[26]. EGroupe évangélique (PEV) et indépendant de 1999 à 2003, puis PEV/UDF. Existe jusqu'en 2007. LGroupe libéral (Parti libéral suisse). Il fusionne avec les radicaux en 2003 pour former le groupe libéral-radical. RGroupe radical (Parti radical-démocratique). Il fusionne avec les libéraux en 2003 pour former le groupe libéral-radical. UGroupe ADI/PEP (Alliance des indépendants et Parti évangélique populaire). Existe jusqu'en 1999. Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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