Henri Grévedon se forme à la peinture dans l'atelier parisien de Jean-Baptiste Regnault, professeur de peinture à l'École des beaux-arts de Paris[1]. Henri Grévedon a exposé à tous les salons de 1798 à 1806 et reçut une seconde médaille en 1790. En 1804, il expose Achille débarquant sur le rivage de Troie, où l'on voyait une allusion au débarquement projeté par Napoléon Ier en Angleterre. Il fut médaille d'or de première classe en 1805 et premier prix du torse en 1806. Il concourut sans succès pour le prix de Rome en 1805 et 1806.
Selon Henri Beraldi, il « courut le monde, allant chercher le succès en Russie en 1806 où il devint agrégé de l'Académie de Saint-Pétersbourg, avec : La Mort d'Hector. Il séjourna en 1812 à Stockholm, puis à Londres, enfin revenant à Paris en 1816. Bientôt il s'adonna complètement à la lithographie, et y trouva une réputation qui ne lui serait pas venue avec la peinture[2]. »
Le à l'église Sainte-Catherine de Saint-Pétersbourg, il épouse Aimée Marie Sophie Louise Devin (1792-1864), comédienne, qui lui donnera quatre enfants[3] : Henriette Louise Laure (1814-1895)[4], Henri (1815-1892)[5], Sophie (vers 1818-1890)[6] et Camille Eugénie (1825-1889)[7].
Il exécute de nombreux portraits peints, tableautins et miniatures, puis dessine directement sur la pierre lithographique, travaillant notamment pour l'atelier de Charles Motte durant les années 1820. Au Salon de 1824, il remporte pour la seconde fois une médaille d'or de première classe.
Gamiani ou Deux nuits d'excès, Alfred de Musset (1810-1857), Roman érotique, publié initialement anonymement en 1833. L'attribution à Alfred de Musset a parfois été mise en doute, illustrations d'Henri Grévedon.
Louis Marie Thérèse d’Orléans, Mademoiselle de Chartres (future reine des Belges) et Ferdinand Philippe Louis d’Orléans, duc de Chartres (futur duc d’Orléans), lithographies par Charles Motte d’après des dessins d’Henri Grévedon datés de 1825, 39,5 × 28,5 cm[9].
Œuvres d'Henri Grévedon
Portrait de jeune femme en coiffure de gaze, huile sur toile, Dijon, musée Magnin.
↑Poste qu'il occupait depuis le , mais sans appointements. Il succédait à Clément-Louis-Marie-Anne Belle et aura pour successeur Ingres en 1829 (cf. Frédéric Chappey, « Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873) », in Romantisme, no 93, 1996, p. .95-101).