IXe gouvernement constitutionnel portugais
IXe gouvernement constitutionnel
(pt) IX Governo Constitucional Le Premier ministre, Mário Soares.
Le IXe gouvernement constitutionnel (en portugais : IX Governo Constitucional) est le gouvernement de la République portugaise entre le et le , sous la IIIe législature de l'Assemblée de la République. Il est dirigé par le socialiste Mário Soares, vainqueur à la majorité relative des élections législatives anticipées, et repose sur une coalition entre le Parti socialiste et le Parti social-démocrate, le « bloc central ». Il succède au VIIIe gouvernement constitutionnel du libéral Francisco Pinto Balsemão et cède le pouvoir à Aníbal Cavaco Silva et au Xe gouvernement constitutionnel après la victoire du Parti social-démocrate à la majorité relative lors des élections anticipées. Historique du mandatCe gouvernement est dirigé par l'ancien Premier ministre socialiste Mário Soares. Il est constitué et soutenu par le « bloc central », une coalition entre le Parti socialiste (PS) et le Parti social-démocrate (PPD/PSD). Ensemble, ils disposent de 176 députés sur 250, soit 70,4 % des sièges de l'Assemblée de la République. Il est constitué à la suite des élections législatives anticipées du 25 avril 1983. Il succède donc au VIIIe gouvernement constitutionnel, démissionnaire depuis , dirigé par le libéral Francisco Pinto Balsemão et constitué et soutenu par l'Alliance démocratique (AD), qui réunissait le Parti social-démocrate, le Parti du Centre démocratique et social (CDS) et le Parti populaire monarchiste (PPM). FormationÀ la suite des élections législatives qu'il remporte avec plus de 36 % des suffrages exprimés, tandis que les trois partis de l'AD perdent leur majorité absolue, Mário Soares refuse d'envisager la constitution d'un gouvernement minoritaire et annonce qu'il consultera les militants socialistes afin de déterminer la stratégie d'alliance du parti, en affirmant vouloir discuter « sans sectarisme ni tabous idéologiques »[1]. Le suivant, le conseil national du Parti social-démocrate approuve la ligne défendue par son président Carlos Mota Pinto d'ouvrir des discussions avec le Parti socialiste, solution déjà approuvée à plus de 80 % par la base militante du PS[2]. Ayant conclu le principe d'un accord entre les deux formations, Mário Soares est chargé le par le président de la République António Ramalho Eanes de former le prochain gouvernement[3]. Le , à l'issue de cinq semaines de négociations, l'accord de coalition est signé par les deux dirigeants, suscitant de fortes critiques du Parti communiste et du Centre démocratique et social[4]. Mário Soares, le vice-Premier ministre Carlos Mota Pinto et les quinze autres ministres du gouvernement sont assermentés le [5]. L'Assemblée de la République accorde sa confiance au nouveau cabinet le , après trois jours de débat et avec l'opposition des communistes et des démocrates-sociaux[6]. SuccessionContesté en interne pour avoir envisagé de soutenir un militaire à l'élection présidentielle de 1986 — au lieu d'un civil comme convenu — et de retarder le plus possible l'annonce de cette candidature alors que Mário Soares envisage lui-même d'être candidat, Carlos Mota Pinto démissionne le de la présidence du Parti social-démocrate, quatre jours après que le conseil national l'a soutenu avec seulement deux voix d'avance[7]. Il est remplacé le par le ministre de la Justice Rui Machete[8], aussi le , Mário Soares procède-t-il à un remaniement ministériel à l'occasion duquel Rui Machete remplace Carlos Mota Pinto comme ministre de la Défense et vice-Premier ministre[9]. Le , le congrès du PPD/PSD porte à la présidence du parti l'ancien ministre des Finances Aníbal Cavaco Silva, issu de la tendance favorable à une alliance à droite mais accorde la majorité des sièges du conseil national au courant défendant le maintien de la collaboration avec le PS[10]. Après l'échec des discussions engagées entre les dirigeants des deux partenaires de coalition pour « relancer l'activité du gouvernement » et alors qu'Aníbal Cavaco Silva soutient ouvertement le candidat du CDS à la présidentielle Diogo Freitas do Amaral[11], le Parti social-démocrate annonce au début du mois de son retrait de l'alliance au pouvoir une fois signé le traité d'adhésion du Portugal à la Communauté économique européenne, le [12]. Les ministres libéraux remettent leur démission au président de la République le [13], suivis douze jours plus tard par Mário Soares, après que le PS a échoué à obtenir l'assurance de pouvoir former un gouvernement minoritaire[14]. Le , António Ramalho Eanes indique qu'il procédera le à la dissolution de l'Assemblée de la République, laissant aux députés le temps de ratifier l'accord d'adhésion à la CEE[15]. Au jour prévu, les élections législatives anticipées sont convoquées au , le gouvernement étant chargé de la gestion des affaires courantes[16]. Au cours du scrutin, le Parti social-démocrate devient le premier parti du pays tandis que le Parti socialiste recule fortement et se voit talonné par le Parti rénovateur démocratique (PRD)[17]. Ayant reçu le soutien sans participation du PRD et du CDS, Aníbal Cavaco Silva forme le suivant le Xe gouvernement constitutionnel[18]. CompositionInitiale (9 juin 1983)
Remaniement du 15 février 1985
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLien externe
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