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Jana Sterbak

Jana Sterbak
Naissance
Nationalité
Tchèque et Canadienne
Activité
Photographe, vidéaste, plasticienne, performance
Formation
Distinction

1991 - John Simon Guggenheim Memorial Foundation Fellowship

1993 - Prix Antoine Guichard, Fondation Casino (France)

1995 - Prix Ozias-Leduc

2017 - Prix Paul-Émile-Borduas
Archives conservées par
Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et archives (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Jana Sterbak (Jana Štěrbáková) est une artiste pluridisciplinaire d'origine tchèque.

Carrière et Parcours Artistique

Sterbak a étudié l'histoire du cinéma avec John Locke et Tom Waugh ainsi que la peinture avec Yves Gaucher [1] et Guido Molinari à l'Université Concordia[2] où elle complète un baccalauréat en beaux-arts. Dans les années 1980, elle poursuit ses études en histoire de l'art à l’Université de Toronto et à la New York University, qu'elle abandonne en faveur de sa production artistique[2]. Sa démarche artistique intègre la performance dans ses installations photo, vidéo et filmique.

Dans les années 1990, elle s'installe à Paris pour enseigner à l'École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA).

À 36 ans, une rétrospective de son travail est présentée au Musée des beaux-arts du Canada (1991) qui voyagera ensuite à MIT à Boston[3] et au Musée d'Art contemporain de San Diego (1992)[4].

Sa carrière européenne débute en 1990 à Aperto[5], section internationale de la Biennale de Venise, lorsque Bernard Blistène (co-commissaire) choisit de présenter son travail. Suivent des expositions solo en 1992, au Musée d'Art moderne Louisiana (Danemark) et au MoMA New York, où l'une de ses installations iconiques a été présentée[6](celle-ci joindra ensuite la collection du MAC Marseille), et en 1993 à la Fondation Caixa de Barcelone[7].

Son parcours en Europe continue avec l'exposition Velleitas[8] organisée par Corinne Diserens du Musée d'art Moderne St-Étienne (1994) en collaboration avec la Fondation Tapies[9] (1995). L'exposition voyage ensuite à la Serpentine Gallery de Londres (1996)[10].

Au début des années 2000, elle produit deux installations vidéo[11]. La première, From Here to There, lorsqu'elle représente le Canada à la Biennale de Venise en 2003[12], la seconde pour la Biennale Internationale d'Art Contemporain de Prague en 2005, Waiting for High Water, vidéo tournée à Venise pendant l'Aqua Alta hivernale. Cette œuvre devient la plus exposée de ses installations vidéo (texte de Hubert Damisch.)[13]

En 2012, le Canada, dont elle possède la nationalité depuis son vingtième anniversaire, lui discerne le Prix Gouverneur Général[14] et en 2017, elle reçoit au Québec le Prix Paul-Émile-Borduas[15].

« Sa biographie ne se reflète peut-être pas directement dans ses œuvres, mais elle fournit un bagage d'expériences à partir duquel il est possible d’examiner comment les différentes sociétés sont interconnectées. Cette disposition soulève des questions relatives aux conflits humains contemporains, aux tensions entre sphères publique et privée, entre liberté et dépendance.

Les œuvres de Jana Sterbak sont tout aussi poétiques que politiques. Elles sont conceptuellement précises, entremêlant l'immédiateté de matériaux spécifiques et les références à des thèmes issus de la mythologie, de la littérature et de la philosophie. Ses matériaux sont souvent éphémères et portés à se transformer, comme la glace dont sont faites les chaises qui fondent lentement dans Dissolution-Auditorium, ou les pièces de viande qui ont servi à la confection d’une robe dans la célèbre, controversée et, à de multiples reprises, copiée Vanitas : Flesh Dress for an Albino Anorexic. » [16] Ses œuvres sont de puissantes métaphores des processus sociaux et physiques, qui nous touchent explicitement sur les plans personnel et sensoriel.

Honneurs

Collections publiques

Principales expositions

Notes et références

  1. « Yves Gaucher », sur thecanadianencyclopedia.ca (consulté le ).
  2. a et b (en) « Biographye Jana Sterbak », sur fondation-nelligan.org.
  3. « Jana Sterbak: States of Being »
  4. (en) Leah Ollman, « Sterbak Sculptures Flirt With Profundity », LA Times,‎ (lire en ligne).
  5. « La Biennale di Venezia », sur artmap.com (consulté le ).
  6. « Projects 38: Jana Sterbak »
  7. (en) « Jana Sterbak, Sala Montcada, La Caixa Foundation, Barcelona, Spain, 1992 », sur Rosa Martinez (consulté le ).
  8. (fr + en) Irena Zantovska Murray, Richard Noble,Paul Bowles, Felix De Azua,Italo Calvino, JANA STERBAK : VELLEITAS, Barcelone, Fundacio Antoni Tapies, , 154 p. (ISBN 84-88786-06-9)
  9. (en) « Jana Sterbak. Velleitas - Fundació Antoni Tàpies », sur Fundació Antoni Tàpies (consulté le ).
  10. (en) TIM HILTON, « Small is beautiful », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Virginie Bourget, « Quand il y a urgence. Glissements et distortions entre l'œuvre et ses témoignages. », 2.0.1 №1,‎ , p. 50-59 (lire en ligne)
  12. (fr + en + it) John Locke, JANA STERBAK : FROM HERE TO THERE : CANADA L BIENNALE DI VENEZIA, Montréal, Musée d'art contemporain de Montréal, , 189 p. (ISBN 978-2-551-21755-7 et 2-551-21755-5), p. 41-53
  13. (fr + en) Hubert Damisch et Catherine Bédard, HUBERT DAMISCH, JANA STERBAK : WAITING FOR HIGH WATER, Paris, Centre culturel canadien, , 89 p. (ISBN 978-1-896940-41-0 et 1-896940-41-2, lire en ligne)
  14. « Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques de 2012 », sur La gouverneure générale du Canada, (consulté le ).
  15. « Jana Sterbak », sur Prix du Québec, (consulté le ).
  16. (en + de) Soke Dinkla, Jana Sterbak : Life-size, Innsbruck,Duisburg, Taxispalais Innsbruck, Lehmbruck Museum Duisburg, , 140 p. (ISBN 978-3-903153-03-5, lire en ligne), about the artist
    traduit et publié avec la permission du Dr. Soke Dinkla
  17. (en-US) « Jana Sterbak », sur John Simon Guggenheim Memorial Foundation (consulté le )
  18. « 2012 Governor General's Awards in Visual and Media Arts »
  19. « Jana Sterbak | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )

Liens externes

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